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lundi 17 décembre 2012

De la foll(ie) dans le plan Ecophyto !

Quelques éléments chiffrés (source : le blog du figaro)

Aujourd’hui, la France est la première puissance agricole européenne mais c’est également la première exportatrice de pesticides au monde, la troisième utilisatrice au monde et la première en Europe.

Au niveau mondial, le marché des pesticides est en nette progression, +15% en valeur malgré la présence des OGM dans de nombreux pays censés réduire l’usage de ces produits.


En France, en 2011, quelque 62 700 tonnes de substances actives ont été vendues, une hausse de 1,3% par rapport à 2010 tandis qu’en valeur la progression atteint +5% pour un chiffre d’affaires approchant 1,9 milliard d’euros (UIPP). De 2010 à 2011, les ventes d’herbicides ont grimpé de 17 % et les ventes d’insecticides de 11 %.

Après 7 mois de travaux, le sénat vient de remettre au  ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, leur rapport sur les pesticides, rapport qui comprend 109 propositions.
Nous pouvons lire ce qui suit : "Les orientations données dans le cadre de la Conférence environnementale et du récent comité d'orientation du plan Ecophyto (plan du ministère visant à réduire et encadrer l'utilisation de produits phytosanitaires) sont cohérentes avec les conclusions de ce rapport. Elles prévoient, entre autre, un meilleur suivi de la phase suivant l'octroi des autorisations de mise sur le marché. Elles visent également à favoriser l'utilisation du biocontrôle, la mise en place d'une fiscalité incitative sur les produits phytosanitaires ainsi qu'une réorganisation du conseil à l'utilisation de produits phytosanitaire."
Action en compagnie des apiculteurs pro - Paris sept 2011
Un meilleur suivi de la phase suivant l'octroi des AMM ? Donc on continue de commercialiser les pesticides et seulement après on réalise un meilleur suivi ??? A quel stade ? Sur quel type de pesticides ? Dans quel environnement et avec quels indicateurs ? Et surtout par qui ?


Stéphane Le Foll a indiqué que "certaines propositions de ce rapport en particulier sur la formulation des produits, leur conditionnement et les équipements de protections étaient déjà en cours d'analyse par les services du Ministère". Ça c'est de la résolution !!! Le décryptage de ce rapport montre que l'on s'attaque seulement à la marge et que les véritables causes de l'usage immodéré des pesticides ne sont pas considérées. Mais il ne faudrait en effet pas trop en faire pour irriter les fabricants, les revendeurs et les représentants du syndicat agricole, la Fnsea.


Abeille sur maïs
Le fait d'interdire la commercialisation du Cruiser sur colza, décision prise cette année par S. Le Foll, ne réglera en rien le cataclysme qui entoure la disparition des abeilles, car d'autres insecticides persistent tel que le Gaucho 350 sur blé (dont la molécule est l'imidaclopride), le gaucho qui selon les représentants des professionnels de l'apiculture seraient l'un des principaux ravages chimiques expliquant la mortalité des abeilles. Comme il ne faut pas écarter la culture du maïs, car contrairement à ce que croit savoir le Ministère de l'agriculture, l'abeille se pose sur leurs fleurs et donc se trouve exposer de façon aïgue aux insecticides.

Il aura donc fallu 7 mois aux sénateurs pour pondre un rapport vide de résolutions fortes entraînant une pression radicale des politiques sur l'orientation des prochaines campagnes phytosanitaires. Autant préciser que le plan Ecophyto 2018 est déjà un échec car éloigné des objectifs de réduire de moitié l'usage des pesticides en France d'ici à 5 ans. La première mesure phare qu'il aurait fallu adopter est l'interdiction de la commercialisation des insecticides systémiques sur tout le territoire... dans un premier temps.

samedi 15 décembre 2012

Round 'up one : le plastic c profilique

Nouveau pestak participatif 

Le monde de l'absurdité de dédé l'Abeillaud

Le pestak  n'est pas abouti (il manque la chute), encore balbutiant. Je vous l'adresse brut de coffrage. Puisque j'ai grande difficulté à trouver des comparses pour porter le collant, je vous propose d'enrichir de votre trait d'humour le texte ci-dessous. Le thème : le plastique et les abeilles

Prochaines représentations : Quimper le 21 décembre puis Nantes du 22 au 24 décembre

Remarque utile: pas de gelées royal(ties). Votre nom sera associé au monde de l'absurde de dédé l'Abeillaud

merchi !

Intro
Bonjour à tous, je suis DD l’Abeillaud. Aujourd’hui je voudrais vous présenter le round up I de mon univers de l’absurdité, intitulé : « le plastic c profilique ». Alors vous allez sûrement me demander quel rapport entre les abeilles et le plastic ? Faire réagir le public demandez moi ?
Vous verrez plus tard. Auparavant, je vous avertis que ceci est un faux spectacle : tout est faux ! J’ai un instrument de musique mais je suis un faux musicien, je suis un faux-bourdon car ceci est un déguisement, même le kazoo c’est pas du vrai : c’est du pipeau !
Je suis accompagné de mon successeur, mon neveu que j’essaye de former à la dérision. Bon ce n’est pas gagné…
Ouvrir la ruche Bon alors tu sors ? Tu n’oses pas ? Ben pourquoi ? Parce que tu es nu comme un ver ? Oh mais tu n’as pas à rougir tu n’es pas encore une larve, ce n’est pas comme si tu étais à poil.
Voilà, tu vois c’est facile. Je vous présente donc mon neveu darevadore (c'est un édredon !)! Il est beau hein ! Alors toute ressemblance avec un personnage de fiction est totalement fortuite.
Donc quel rapport entre les abeilles et le plastic ? Figurez-vous que je considère la prolifération du plastique comme bienfaitrice pour la Nature. Il n’y a que des avantages à son expansion. Je vois d’un très bon œil que le plastic s’invite partout.
Photo publiée sur le site de l'Amap BDM (Marseille)
Saviez-vous que le plastic piège les pesticides. Nous, les abeilles, qui souffrons de leur usage immodéré nous avons trouvé un allié de circonstance. J’entends déjà des voix qui s’élèvent pour dénoncer mes propos (attente du public).
Que des avantages, en plus on pourrait utiliser la matière plastic pour fabriquer des ruches, comme ça on piège les pesticides.
Regardez les sacs plastiques dans les arbres, il faut généraliser le phénomène comme ça hop moins de pesticides. Y'a pas que les africains a avoir ce privilège. Non mais pour qui se prennent-ils ? Il n’y a pas qu'eux qui peuvent profiter de cette aubaine.
 Tenez je vous distribue des échantillons de bâches noires trouvées dans les chemins à Plougastel que vous placerez dans vos arbres ou chez votre voisin (sachant que votre voisin c'est toujours un con, ça va lui faire plaisir !)
Croyez moi les gens du coin étaient des visionnaires quand ils ont laissé ce plastic dans le sol, ils étaient déjà des gestionnaires des écosystèmes. Donc conseil pratique : arrivé l’automne vous mettez les sacs dans les branches quand les feuilles sont tombées et le tour est joué. Et puis ça a un côté esthétique avec toutes ces couleurs ! Second avantage, le bruit chasserait les oiseaux nuisibles tels que les étourneaux : plus de fientes dans l’ensilage maïs !
Est-ce que vous avez remarqué comme la nature est généreuse : l’arctique fond pour mieux laisser la place à des banquises de déchets vous avez vu ces images où au centre de certains courants océaniques se forment d’énormes continents de réserve alimentaire. Certains diront de la merde, mais non ! On dit que la biodiversité est menacée, mais non ce n’ai juste qu’une évolution naturelle pour aller vers la chimidiversité. La biodiversité  va disparaître c’est vrai mais pour accéder au règne du plastic ! C fantastique !
Photo de "1 jour actu"
Ces banquises de déchets vont devenir une réserve pour les oiseaux migrateurs, une zone de repos et de reproduction. Ils vont y trouver de la nourriture en abondance. En plus pas besoin de plusieurs repas par jour, quelques uns suffiront vu le temps que met le plastic à être digéré. Très vite rassasié les oiseaux n’iront plus pécher le poisson. Une pierre deux coups, l’oiseau bouffe le plastic rempli de pesticide et en plus il ne menace plus les ressources halieutiques, nourriture pour l’homme. Oui alors je sais on nous montre de temps en temps les cadavres d’oiseaux remplis de matière plastic. C’est tout simplement parce qu’ils étaient trop voraces ! Ils n’ont pas pris le temps de digérer ! Non je vous le dis tout ceci ce n’est que de la propagande.
C’est pareil pour votre famille, tout comme chez moi, vos enfants ont plein de jouets en plastic. Vous avez jamais remarqué qu’ils se faisaient les dents avec ? Si ? Et puis si ça suffit pas double usage, un de vos gosses le balancent au visage de son frère : Arrête de m’embêter et vlan ! demonstration , plus besoin de fout’ une torgnole, les enfants s’autogèrent. Moi maintenant je ne vais plus avec les enfants que sur les plages où il y a du plastic, ça décore la plage ! Ca les occupe ! Ils font des dinettes avec, des jeux de pistes…Que c’est beau toutes ces formes, ces couleurs, et le truc c’est qu’on a rien à faire ça revient tous les ans, c’est gratos !
J’ai apporté quelques objets courants en plastic :
jouets
capote
brosse à dents
morceaux de baches
peigne
photo TV
prendre ken et le placer devant la photo le présenter comme un journaliste qui annonce le dc de plastic bertrand
« Vous êtes sur la chaîne d’info en continu WCTV World Compagny TaVu et je suis ken, journaliste. Nous venons d’apprendre le dc du célèbre chanteur plastic bertrand, auteur à succès notamment avec son tube « ça peine pour moi ». Les circonstances du dc restent encore inconnues. Toutefois les enquêteurs s’orienteraient vers une cause d’origine médicale. En effet, il était de notoriété publique que PB s’alimentait uniquement de plastic notamment jaune. Je vois à l'instant arriver en direct l’ambulance qui transporte PB, pour le coup camouflée en véhicule de police pour éviter certainement d’ameuter les journalistes et les fans. 
"- Auto ? Automobile ? M’entendez-vous ? 
- Oui je vous entends parfaitement ken. 
- Pouvez-vous nous en dire plus sur ce drame ? 
- Ecoutez à l’heure où je parle je n’ai pas plus informations, tout juste vous signaler que le véhicule est actuellement à l’arrêt depuis quelques minutes maintenant et que le défunt porterait des chaussures à lacet et que sa montre indiquerait l’heure du dc.
- Oui Ken très important ! Nous apercevons à l’instant le corps de plastic, accompagné d’une… jolie infirmière … c’est le moins que l’on puisse dire. Nous vivons tout cela en direct sur WCTV !"
Off 
- Mais dites-moi Auto ? Que font cette patate et ce crocodile en bois dans le champ de la caméra, La régie ?
- Oui Ken ?
- Prévenez le service d’ordre de la présence du règne végétal dans notre reportage enfin ! Mais que font-ils bon sang ? Un jouet en bois en plus ? Ca existe encore ? C répugnant !

mercredi 5 décembre 2012

Centre de formation : l'intérêt de qui ?

D'après des sources bien informées le centre de formation du stade brestois aurait obtenu le statut d'intérêt majeur. Pour rappel, l'absence de ce principe juridique restait un des points de blocage pour les opposants et à juste titre. Ce statut confère de facto au centre de formation une reconnaissance d'utilité publique. Cette situation n'est pas s'en rappeler, en relativisant clairement l'effet environnemental, ce qui se passe à Notre Dame des Landes ; sous couvert d'intérêt public, les élus négocient avec des acteurs du privé pour s'accorder sur deux aspects : la croissance d'un côté (politiques) et le profit de l'autre (investisseurs).
De nombreuses friches existent à Plougastel
Le choix du site d’implantation du centre d’entraînement et du centre de formation du stade brestois, à Plougastel-Daoulas a déjà été le jeu d’une opposition entre raison écologique et réalité économique. La raison, semblait l’avoir emporté sur le réalisme.
Je n’ai jamais ignoré que la construction d’un tel ouvrage permettrait de mobiliser des entreprises locales du bâtiment. Je n’ignore pas non plus l’attente sportive autour du football. Toutefois, il ne faudrait pas se tromper de cibles. Comment en vérité ne pas regretter que le premier magistrat de la commune se soit confortablement assis, en connaissance de cause sur la législation en vigueur, en ignorant les recommandations des services de la Préfecture. Le sujet qui, au départ, ne se focalisait que sur des préoccupations écologiques a glissé, malgré notre volonté, vers un enjeu politique, pour la simple et bonne raison (encore elle !) que le maire n’a pas fait son boulot, ou au pire, a profité de sa situation pour faire passer le projet en force. Il est inadmissible qu’un élu n’applique pas la loi. Mr le maire avait le devoir de la respecter. Nous avons le droit de le faire savoir car suffisamment rendus coupables de l'ignorer.
Dans l’immédiat, l’opposition communale, en dehors des écologistes, s’est positionnée favorablement au centre de formation sur la commune, sans vraiment mouiller le maillot. Il est certainement impopulaire de s’en prendre au football. Mais il est tout aussi disqualifiant d’entretenir la confusion entre valeur humaine et valeur marchande dans le foot business quand on se proclame de gauche. Le populisme des investisseurs est tout aussi condamnable lorsqu’ils font lorgner un quelqueconque intérêt public majeur en pariant sur le talent de jeunes locaux, car il n’y a rien de plus élitiste que le football et que le recrutement se fera ailleurs.
Dans les gradins, la rumeur courre que des entrepreneurs agricoles céderaient les 10 ha recherchés au-delà de Ty ar menez à Plougastel : l’appât du gain a fait définitivement disparaître tout bon sens paysan ! A 10 euro le m2 il y a de quoi s’en foot plein les peluches !
Si nous nous pensons investi par le devenir de nos territoires et de son aménagement, il est alors de notre devoir de réconcilier écologie et économie et explorer des solutions raisonnées et raisonnables pour ce type d'infrastructure. Mais les élections municipales approchant, la précipitation pourrait entraîner la majorité actuelle vers une nouvelle approximation.
David Derrien dit dédé l'Abeillaud

lundi 3 décembre 2012

Ç’Avaaz pas se passer comme ça !



Source : Dilhad sul  

Publié le 


Comment dompter l’opinion publique à partir d’émotions ?
AVAAZ.org: The World in ActionVous avez certainement vu des pétitions d’Avaaz.org circuler. Mais qui sont ces personnes qui, sous couvert de causes humanitaires, font appel à nos sentiments pour signer en ligne des pétitions fort diverses ? Cette organisation de cyberactions est, en effet, engagée sur une multitude de fronts et se targue d’opérer « démocratiquement », en suivant les orientations de sa large base d’adhérents « de fait » – puisque signer une quelconque pétition d’Avaaz fait automatiquement de vous un adhérent…
À première vue, avec plus de dix millions de membres, le succès d’Avaaz est peu contestable, et son impact médiatique paraît aussi réel que la réussite des actions. On pourrait être tenté de suivre ce mouvement les yeux fermés.
Avaaz.org est une organisation non gouvernementale internationale d’actisme en ligne, fondée en 2007. Se présentant comme une « communauté démocratique supranationale », Avaaz encourage les citoyens du monde entier à se mobiliser sur diverses questions internationales, portant du respect des Droits de l’homme aux changements climatiques.
Mais qui sont donc les fondateurs d’Avaaz ? Et à quels groupes appartiennent ils ?
Avaaz fait partie des Opérations PSYOPS ou PSYWAR de l’OTAN pour la reconquête néocoloniale de l’Afrique : Psychological warfare – PSYWAR, c’est à dire les bases des opérations psychologiques modernes PSYOPs = information et informateurs sélectionnés à l’intention d’un public étranger afin d’influencer ses émotions, motivations, raisonnements objectifs, et enfin le comportement de gouvernements étrangers, d’organisations, de groupes, d’individus.
Les financements d’AVAAZ  proviennent de la Rockefeller Foundation, de George Soros (Open Society Foundations), et enfin de la Bill et Melinda Gates Foundation.
Au regard de ces financeurs, il est permis de douter du total désintérêt d’Avaaz lors de ses campagnes de sensibilisation à une cause…
Avaaz a été créé par Ricken Patel, un anglo-canadien passé par la fondation Rockefeller, la fondation Bill Gates, consultant pour l’ONU, bref un agent du système mondial. A priori, sûrement pas un révolutionnaire dans l’âme. La fondation Rockefeller apprend à manipuler des foules (le PSYWAR) et nul doute que ce Ricken Patel en est devenu un expert.
Membre du Think Tank « Res Publica » (groupe de campagnes civiques transnationales), il est connu pour avoir promu l’ONG Avaaz.org, dont il est le « directeur exécutif ». C’est par « Res Publica » et d’autres Think Tanks du même type qu’il trouve des financements.
Qui est véritablement ce George Soros, co-fondateur d’Avaaz.org, et qui serait officiellement qualifié de « militant milliardaire » ? C’est avant tout un spéculateur. Selon une conférence de Myret Zaki et Étienne Chouard, l’une des organisations (constructions financières est un terme qui conviendrait mieux) de George Soros fait partie du groupe des « hedge funds » qui depuis 2010 à Manhattan cherchent à couler l’Euro afin de sauver le dollar.
Le témoignage d’un ancien collaborateur d’Avaaz nous éclairent quelque peu sur le fonctionnement de la structure : il évoque « marketing, opacité de l’organisation et de son fonctionnement ». Pour lui, Avaaz « mène des campagnes opportunistes en fonction de l’air du temps et ne veut pas, comme les organisations traditionnelles, réaliser des analyses poussées qui sont une perte de temps … »
Pour finir, à noter qu’un article de Dominique Guillet (Kokopelli) de novembre 2012, fait le point sur les actions d’Avaaz, et sur l’utilisation des dons versés à l’association. Il apparaît que l’organisation Avaaz appuierait des guerres, notamment les conflits libyen et syrien de 2012. Sont aussi soulignés les salaires et dépenses gigantesques de ses dirigeants, ainsi que des liens avec diverses organisations et fondations contestables aux actions contestables. 
Dédé l’Abeillaud et Marie Tréanton avec l’aide de l’enquête de Paul Matthew

samedi 1 décembre 2012

Enjeu : les campagnes sur la paille

Ce n'est pas moi qui fait le comparatif suivant, mais le journaliste A Le Bloas dans le télégramme du 24 novembre dernier : chaque année 5500 ha de terres agricoles disparaissent en Bretagne (B4), correspondant à 21 terrains de football (rien que sur Plougastel-Daoulas c'est 30 à 40 ha/an). Dans le même numéro, par une autre source, S Prévost, le lecteur apprend que c'est 63000 ha de terres qui ont été volatilisés en 10 ans (B4), soit l'équivalent de 240 terrains de foot (pour le coup c'est moi qui fait le calcul). J'arrête les comparaisons avec le football. Car l'origine de la disparition des terres agricoles a plusieurs causes. Les Jeunes Agriculteurs de la région de Morlaix peuvent pester contre la mauvaise gestion de l'espace et les politiques du logement, mais à mes yeux la première raison à souligner est la perte de ce que l'on appelait le bon sens paysan ! Aujourd’hui l'hectare à lotir se négocie 26 fois plus cher que l'hectare agricole. Pensez bien que sans aucunes contraintes, l'agriculteur, qui au regard de son lard maigre de pension, y trouve une source de profit : "Adieu veaux, vaches, ex-cargots ! C'est du blé qu'il nous faut !". Puis suivent de près, par voie de conséquence les politiques de logement qui sont inappropriées; lotissements impersonnels et très personnels à la fois, poussent comme des champignons à la périphérie de nos vieux bourgs. Troisième foyer de pression urbaine, les ZAC, les ZIC et les ZI ! On ne compte plus aujourd’hui le mètre carré commercial qui avale le foncier agricole des communes, les Déca..., les Ik..., les Carr..., sont devenus nos nouvelles balades dominicales : fini la boue, la flaque d'eau, le chien sans laisse dans les chemins creux ! Dans les magasins les allers sont larges et l'ambiance très agréable.
Pour inverser la tendance il va falloir se remonter les manches et imaginer des politiques d'aménagement rural cohérentes, partagées et maîtrisées.
D'abord, il convient de parvenir à revaloriser la place de l'agriculture : c'est la vente de la production agricole qui doit rester une valeur ajoutée et non les spéculations dérivatives liées au bâti privé ou au logement conventionné, entraînant du coup une nouvelle pression fiscale sur tous les foyers et notamment sur les plus fragiles (travailleur précaire, chômeur ou monoparentalité, retraité(e)s et handicap...). Cette situation sera d'autant plus valorisante que les agriculteurs s'emploieront à utiliser des méthodes respectueuses de l'environnement avec un écoulement de leur marchandise sur des circuits courts (exemple de l’approvisionnement de la restauration scolaire).
Puis la politique du logement doit tenir compte des préconisations des acteurs de l'habitat groupé en favorisant l'éclosion de bâtiments à quelques niveaux, avec la mise à disposition d'un espace commun (buanderie, chambres, salles de jeux...) afin de limiter l'impact sur le foncier. Le mitage est devenu le sport favori des Bretons, faisant de nous des individualistes acharnés. Au contraire, l'avantage de ce type de mutualisation nous permettrait de créer du lien social et d'établir des règles de vies communes au sein d'un syndicat.
Enfin, "l'artificialisation" des zones d'activités exerce sans commune mesure une pression supplémentaire sur le foncier agricole disponible. Ces zones périphériques accentuent le phénomène de l'étalement urbain et défigurent l'architecture urbaine ou communale. En lieu et place d'une prolifération intenable ne serait'il pas plus judicieux de regarder vers les friches industrielles ? Les bâtiments obsolètes et abandonnés ?
On le voit bien par ce balayage rapide que tout est lié : supprimer les comportements spéculatifs amélioreraient le sort commun, on se rapprocherait alors des valeurs de l'économie sociale et solidaire. On préserverait la biodiversité et les biotopes locaux. Enfin, il devient impératif d'empêcher la disparition des fermes au profit de l'agrandissement, vers plus de production intensive et polluante. Privilégions les initiatives solidaires et collectives comme le préconise Terre de Liens.

jeudi 22 novembre 2012

L'appel des sans à Plougastel-Daoulas

Élections municipales de 2014 - Plougastel-Daoulas


CAP A GAUCHE !
David DERRIEN alias dédé l'Abeillaud
                                              
Les évidences commencent à se préciser dans notre quotidien : les activités humaines et leurs corollaires perturbent nos écosystèmes et les économies locales. Les choix de gestion expansionniste, prétentieusement rationalisée et complexe, nous entraînent dans le mur et sont aujourd'hui révolus. Des orientations pilotées par des élus mal inspirés, nous coûtent cher et pèsent davantage sur nos épargnes en période de crise.
Les gaspillages sont multiples et visibles; la pression urbaine étouffe un aménagement du territoire raisonné, harmonieux et partagé et la notion de propriété est à revoir, car le bien commun ne peut faire l'objet de spéculation et se retrouver dans les mains de quelques uns.
Les pollutions de l’eau d’origine humaine demandent à mettre en place des moyens en assainissement forts et originaux afin de garantir une politique de salubrité publique et de revenir à une qualité environnementale manifeste.
Les potentiels en ressource énergétique sont connus. il suffit de les accompagner pour assurer la transition énergétique locale et favoriser l'implantation d'une filière à l’impact carbonique faible. De même qu'il faudra s'orienter vers l'adoption de moyens de transports doux et plus collectifs à partir de la presqu'île. Par ailleurs nous devons faire preuve de pédagogies pour inciter les habitants à modifier leur comportement dans le carré privé, notamment dans l'usage de pesticides dévastateurs.
La place de la commune dans l’intercommunalité brestoise est à remettre en cause et une autre orientation vers d'autres communes rurales est à favoriser, mais sans avoir à rompre avec les services actuels. Les prérogatives communales ne manquent pas. Ce sont les volontés qu'il faut. La volonté de maintenir une scolarité populaire et diversifiée, en petite structure, rénovée et accueillante. La volonté de dynamiser le bourg pour maintenir l'offre du petit commerce et mettre en place un partenariat donnant/donnant.
Le sport est bénéfique mais l’art et la culture doivent retrouver une dignité à Plougastel pour qu’elles s’épanouissent dans notre patrimoine bâti. Des structures municipales accompagneront leurs missions.
Il est nécessaire de cesser la discrimination sociale et trouver une mixité digne, respectueuse et équilibrée.
Il faut avoir confiance en nos capacités, et pour bousculer le désordre établi, le courage et l’imagination doivent être nos moteurs. Nous avons le devoir de réconcilier la raison écologique et la réalité économique, afin de donner du sens à nos actions.
Inutile d’espérer un sursaut des élus actuels. Leur aveuglement à regarder les évidences est entêté. Il n’est piloté que par un corporatisme condamnable et une passivité déplorable. C'est l'intelligence collective qui viendra à bout de ces maux infondés.
C'est aussi adopter une attitude éthique, transparente et comptable pendant toute la mandature, afin d'éviter de tomber dans les travers du clientélisme, des faveurs, de l'irrespect des lois et du passage en force.
Pour tout cela, un seul mot de ralliement : sobriété. La sobriété doit être partout. Elle nous permettra de faire des économies d’échelle sur le moyen terme et stabiliser la pression fiscale sur les foyers. Il devient impératif de dépenser moins pour mieux emprunter. Comment ? En adoptant une gestion volontariste , autogérée et environnementale, déjà visible ailleurs, dans d'autres communes (Silfiac, Mûr-Erigné...). Peut-être arriverons-nous alors, comme le souhaite Pierre Rabhi, à une sobriété heureuse ?
Pour atteindre cet objectif ambitieux, les alternatives ne sont pas légions. Faire le choix d’une gauche gestionnaire, certes plus préoccupée par le sort commun que l’actuelle majorité municipale, ne garantira pas de faire face aux évidences, car écornées par des logiques partisanes et de partis politiques, orientés vers la croissance illusoire et la croyance du progrès pour tous sans vouloir se débarrasser avec courage du système libéral dominant.
Les profils doivent êtres désintéressés, indépendants, engagés et surtout enthousiastes ! C’est pour ces dernières raisons que je vous invite à l'appel des « sans ».

CAP A GAUCHE ! Ca donne le ton mais est-ce que ça donne envie ?

Il suffit de ridiculiser l'acte politique !
A tous les sans :
Les sans terres sempiternelles victimes
Les sans culottes le doigt sur la couture du pantalon
Les décroissants sanguins
Les purs sans voix
Les sans papiers qui se font du sang d’encre
A toux ceux qui donnent du sens à l’interdit
A tous les passants en santiag
A tous les sans nations et sans langue de bois
A tous les sans gênes d’OGM
Les sans grades sans sous ni souci
A tous les sans abris, sans ça et sans cela
Aux cent emplois mais sans effort
Aux rêveurs s’en cessent en éveil
A ceux qui disent : « la guerre ? Sans façon et pour plus de cent ans »
Aux mangeuses d’un monde croissant de lune
Au z’enfants sans âges et en sandales
A toutes celles qui sentent le santal
A tous ceux qui font les cent pas de l’utopie
A celles qui ne jettent pas sans arrêt leur téléphone sans fil
Au Val sans retours sur les sentiers sans issus
A vous qui êtes sans peur et sans reproches mais près des vôtres
Voici la réponse à l’énigme de Samson : «  Quoi de plus doux que le miel et de plus fort que le lion ? »
A ceux qui s’en vont pour mieux revenir dans nos mémoires
Que leurs cendres soient nourricières de la Terre
Courage aux santons sortis des Sanctuaires
Faire don de son sang s’en attendre en retour
Pot de faire contre pot de taire car qui dit mot consent
La soupe est chaude. Sens-tu la faim venir ?
Oui à la santral au gaz et oui à la santral nucléaire
Oui au santralisme d’Etat
Qu’on s’en débarrasse de Monsanto
Là, sommes du centième de l’Humanité mais comme chante Léo Ferré :
« Y en n'a pas un sur cent et pourtant ils existent, la plupart espagnols allez savoir pourquoi il faut croire qu’en Espagne on ne les comprend pas les anarchistes ».
A toutes les Sandrine diguedigue et les cendrillons aux pieds nus
A tous les sans mêlés que l’on place hors du jeu
Nous sommes sentinelles perchés dans les arbres
Nourris à la bio, nous sommes 100% naturel et peut-être plus
Chantez comme Samson, sans son mais dans le champ de son
L’essentiel est l’essence des fleurs carburant des abeilles
Toute l’année ouverture de la chasse garantie sans plomb
chant « Mais aux cent fous : de pomper autant d’pétrole
Mais aux cent fous, tout c’qu’on veut c’est moins d’bagnoles »
Si vous voulez me rejoindre à l'appel des Sans :) et que vous habitez Plougastel-Daoulas

Contacts :
David DERRIEN
dédé l'Abeillaud
Âme de dérision massive
"rendre visible, l'invisible"

disentus@gmail.com
http://ddlabeillaud.blogspot.com/
facebook dédé l'abeillaud
06 71 88 76 14

Côté pratique, je suis à la recherche d'un solex pour me déplacer sur toute la presqu'île et rencontrer les plougastellen dans les villages et les hameaux. Je privilégie la piste d'un prêt ou d'une location, voire de sponsors locaux pour l'achat d'un véhicule.

mardi 23 octobre 2012

Notre-Dame-des-Landes : les associations de protection de la nature dénoncent

les associations de protection de la nature demandent l'arrêt immédiat du projet
Dans un récent article,7seizh.info dénonçait le massacre de salamandres occasionné par les opérations militaires à Notre-Dame-des-Landes. Des associations de protection de la nature réagissent et communiquent ce matin, dans un contexte particulier. Ce dossier est définitivement… “exceptionnellement dérogatoire” selon un terme qui est utilisé dans les dossiers techniques sur l’environnement présentés lors de la dernière enquête publique.
Les informations sur la destruction en grand nombre de salamandres tachetées sont toutefois très cohérentes avec les informations dont nous disposons : cette espèce est effectivement présente d’une manière exceptionnellement importante à Notre Dame des Landes. La fin de la nuit, en automne, est pour les petits amphibiens une période de déplacement. Les autorités qui sont intervenues la semaine dernière avaient ces informations à leur disposition et ont agi en les méprisant.
  Communiqué de presse  
Bretagne-Vivante, FNE Pays de la Loire, LPO 44, SOS Loire-Vivante
- Communiqué de presse -
22 octobre 2012

Notre Dame des Landes ; le gouvernement doit stopper ce projet : il a provoqué, par les expulsions, la destruction d’espèces naturelles protégées
Dans le cadre des expulsions menées manu-militari depuis le 16 octobre 2012 sur le site du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, les forces de l’ordre ont détruit de nombreuses espèces protégées. Les associations de protection de la nature dénoncent la gestion environnementale d’ores et déjà catastrophique de ce projet absurde et destructeur contre lequel elles restent mobilisées.
Expulsions, un recours à la force mal venu
Les associations de protection de la nature (1) estiment que le recours à la force pour expulser les dizaines de personnes occupant des logements de façon irrégulière est mal venu. A quinze jours de la trêve hivernale, dans un contexte déjà difficile et où les acteurs recherchent plutôt le dialogue et la construction d’un climat de respect mutuel, c’est un bien mauvais signe qui est envoyé. Les associations de protection de la nature déplorent que l’État ait décidé d’agir de la sorte.
Des espèces naturelles protégées détruites
D’importantes destructions d’espèces naturelles protégées se sont déroulées lors des opérations d’expulsion (piétinements par les forces de l’ordre et leurs véhicules, en plus pendant le déplacement de ces espèces). Il s’agit en l’occurrence d’amphibiens et en particulier de salamandres tachetées qui sont protégées par l’arrêté du 19 novembre 2007. Cette destruction souligne l’importance du site en termes de biodiversité : il s’agit d’un véritable réservoir de biodiversité, ce que nous ne cessons de répéter depuis de longues années. Nous rappelons que les dossiers, soumis aux enquêtes publiques « loi sur l’eau » et faisant l’objet d’une demande de dérogation pour destruction d’espèces, appréhendent mal cet enjeu en prévoyant des mesures compensatoires totalement déconnectées de la réalité écologique du territoire.
Les associations dénoncent
Bretagne-Vivante, FNE Pays de la Loire, la LPO Loire-Atlantique et SOS Loire-Vivante – ERN France dénoncent ces destructions d’espèces protégées et rappellent au gouvernement la règlementation en vigueur s’agissant du respect de la biodiversité. Il n’est pas acceptable que les comportements des pouvoirs publics aient des conséquences négatives sur les milieux dont l’importance a été soulignée lors de la conférence environnementale. Les opérations policières ne sont pas exclues du champ des règles de protection de la nature.
Arrêtons tout de suite ce projet anti-environnemental
Les associations doutent de plus en plus de la capacité du porteur de projet et des pouvoirs publics à prendre en compte la protection des espèces protégées dans le cadre du projet d’aéroport, dont elles contestent l’opportunité. Elles demandent de nouveau l’arrêt de toutes les opérations en cours et la recherche d’une alternative à ce projet anti-environnemental, coûteux et inutile.

mardi 2 octobre 2012

Nikopol ou de jeanlpec

je fais un appel à partir de ce blog : est-ce qu'un supporter du stade brestois pourrait se rapprocher de Nikopol ou de jeanlpec auteurs sur le forum du site Allez-Brest.com ? Afin de leur faire savoir que je cherche à engager le dialogue avec eux ? Merci. Ils peuvent laisser un commentaire ici ou sur FB

Centre de formation : A quoi joue Cap ?

Mr  Guyot, a annoncé qu'il proposait un projet unique d'implantation du centre de formation sur 5 ha à Plougastel-Daoulas. Si des dispositifs environnementaux, notamment en préservant  la zone d'impact, respectent le code de l'environnement je pense à titre personnel  et même si malheureusement on sacrifice de nouveau  des terres agricoles pour créer des zones artificielles, contribuant à l'étalement urbain que le projet est plus acceptable en l'état  et donc je ne m'y opposerai pas. Toutefois la position du maire de Plougastel-Daoulas est à dénoncer, car il prend en otage la population de la commune favorable au projet à des fins plus personnels. En effet, la préfecture via la Direction départementale des territoires et de la mer et de son service eau et biodiversité en date d'un courrier du 31.07, document disponible au grand public, avait émis une recommandation de forme pour souligner la présence de l'escargot de Quimper. Il est mentionné la possibilité d'obtenir une dérogation pour la destruction d'une espèce protégée. Cette direction avertit  également qu'il n'est possible de débuter les travaux qu'après avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires, précisions incitatives et des plus explicites voire inhabituelles pour de tel service ! Que fait  le maire ? Il s’assoit sur le courrier et fait comme si il n'avait pas connaissance que l'intrus, gaspard le gastéropode quimpérois roupillait sous les ombrelles fraiches des branchages du chemin de Tréastell. Amateurs de foot, si votre soutien à un club  vous paraît justifié ne tombez pas dans le piège de la récupération politique. Le ver est dans le fruit mais pas le vert auquel vous pensez. Lors de la manifestation de samedi 06 octobre posez lui la question : "mais pourquoi n'avoir pas tenu compte des suggestions de la préfecture ? La destruction de l'espèce était envisageable". J'aurais regretté cette mesure de destruction sans à avoir à être plus démonstratif. En tout cas Mr le maire, de part votre silence coupable vous avez contribué aux tensions qui ont pu naître par la suite et ça c'est inacceptable pour un élu.