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lundi 16 avril 2012

WANTED : Tom CRUISER, El GAUCHO, very dangerous



Abeilles et bourdons : les insecticides tueraient à faibles doses

Par Sciences et Avenir

Des insecticides comme le Gaucho et le Cruiser ont des effets délétères à faibles doses sur les abeilles domestiques et les bourdons sauvages, selon deux études. L’utilisation de ces produits, les plus employés au monde sur les cultures, doit être revue d’urgence, selon les auteurs.



C’est une bombe à fragmentation qu’ont lâchée hier des chercheurs français et britanniques. Selon leurs études, publiées aujourd’hui par la revue américaine Science, les néonicotinoïdes, ces insecticides systémiques introduits dans les années 90, devenus les plus courants pour les cultures du monde entier, ont à faibles doses des effets puissamment délétères sur les abeilles domestiques et les bourdons sauvages.


Elles éclairent d’un jour cruel la disparition des pollinisateurs et le syndrome d’effondrement des colonies qui menacent à terme de nombreuses cultures, sans parler de la production de miel. Tout d’abord, les résultats montrent indiscutablement –c’est une première- les effets sévères de faibles doses de néonicotinoïdes sur le nourrissage, la croissance, la reproduction et l’orientation des insectes.

Moins de reines chez les bourdons

Peneloppe Whitehorn, de l’Université de Stirling (Royaume Uni) et ses collègues ont ainsi exposé des colonies de bourdons (Bombus terrestris) en développement à des faibles niveaux d’un néonicotinoïde appelé imidaclopride et commercialisé sous le nom de Gaucho.
Les doses utilisées étaient comparables à celles auxquelles les insectes sont exposés dans la nature. Les chercheurs ont placé les colonies dans un terrain clos où les bourdons ont pu s’alimenter- dans des conditions naturelles - c’est le point fort de l’étude. Les chercheurs ont pesé les nids (comprenant les animaux, la cire, le miel, les larves, le pollen) au début et à la fin de l’expérience.
Premier constat : les colonies exposées à l’imidaclopride avaient pris 8 à 12% de poids en moins que les autres colonies, suggérant qu’elles s’étaient moins nourries. Plus terrible et surprenant : elles avaient produit 85% de reines en moins ! Or, la production de reines est en lien direct avec l’établissement de nouveaux nids après le dépérissement hivernal…S’il y a 85% de reines en moins, cela peut signifier 85% de nids en moins l’année suivante. De quoi expliquer, peut-être, le déclin de ces animaux qui disparaissent en Amérique du Nord et dont trois espèces sont éteintes désormais en Grande Bretagne.
«Les bourdons pollinisent de nombreuses cultures : fraises , framboises, myrtilles etc.. ainsi que des fleurs sauvages, explique Dave Goulson, l’un des co-auteurs. L’utilisation des néonicotinoïdes dans les cultures est clairement une menace pour leur santé et doit être revue de toute urgence ».

Les abeilles se perdent

De leur côté, Mickaël Henry et Axel Decourtye, de l’Inra d’Avignon, ont fait plus fort encore: ils ont équipé individuellement plus de 600 abeilles domestiques de puces RFID ultra-légères, collées avec un ciment dentaire sur leur abdomen. De quoi suivre les allées et venues des butineuses entre la ruche et l’environnement. Après leur capture, certains insectes ont été invités à siroter de faibles doses d’un néonicotinoïde appelé thiamétoxam(commercialisé sous le nom de Cruiser). Cinq fois moins que la dose autorisée dans la mise d’autorisation sur le marché.
Résultat ? Les abeilles «traitées» avaient deux à trois fois plus de risques que les autres de mourir, perdues, à l’extérieur de la ruche. Probablement parce que le pesticide interférait avec leur système de localisation de la ruche, avancent les chercheurs.
Ces derniers ont ensuite développé un modèle mathématique simulant la dynamique de population des abeilles. Lorsqu’ils ont incorporé la mortalité due à un manque de localisation dans la simulation, le modèle a prédit que les populations d’abeilles exposées au pesticide devaient «chuter à un niveau tel qu’il ne permettrait plus leur rétablissement». Il y a donc de quoi expliquer là pourquoi certaines colonies se vident et s’effondrent. Sans recourir à des causes multifactorielles (monocultures, parasitage etc), ni même invoquer les effets néfastes de possibles cocktails de pesticides, voire même de pesticides et fongicides dans la nature.

Les procédures d'autorisation en question

Des soupçons pesaient déjà sur ces pesticides innovants, dits systémiques, parce qu’ils enrobent directement les semences. Mais les industriels se sont toujours vigoureusement défendus en arguant que leurs produits étaient bien loin de contenir des doses létales -testées en laboratoire- pour les pollinisateurs.
Il semble aujourd’hui qu’il faille totalement revoir les procédures d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché de ces pesticides, dont les composés agissent sur le système nerveux central des insectes et se disséminent via le nectar et le pollen des fleurs cultivées. Un argument dont les apiculteurs, déjà en guerre contre le Gaucho et le Cruiser, ne manqueront pas s’emparer.
Les autorités de régulation du monde entier ont désormais de quoi réexaminer les conditions d’autorisation de ces pesticides. Il ne fait pas de doute que l’industrie des produits phytosanitaires contestera ces études ou tentera d’obtenir des délais pour leur remplacement. La bataille engageant la survie des pollinisateurs -et de nombreuses cultures- est sans doute loin d’être terminée.

mercredi 11 avril 2012

un essai en plein champ avec du maïs OGM en Belgique

Et voilà pour la Belgique, on y passe aussi ! Combien ces irresponsables qui nous dirigent ont-ils encore reçu dans leurs poches par les lobbies qui les poussent à prendre de telles décisions ?

Apiculteurs Belges, ne nous laissons pas faire ! Si ça passe, il faudra mobiliser nos sections et organiser une journée médiatique de fauchage d'OGM.

Source : Didier Brick, vraiment dégouté du système.


"Dans une décision collégiale les ministres Sabine Laruelle (Agriculture) et Laurette Onkelinx (Santé), ainsi que le secrétaire d’État Melchior Wathelet (Environnement) autorisent contre tout attente, sans tenir compte des avis scientifiques et en se moquant des inquiétudes fondées des citoyennes et citoyens, un essai en champ pour trois ans avec du maïs génétiquement modifié. Une décision incompréhensible et inacceptable pour la coalition des 16 organisations agricoles, environnementales et du domaine de développement Nord-Sud qui avait fourni aux ministres les arguments qui prouvent qu’une autorisation est irresponsable. Les 16 organisations demandent maintenant des comptes aux ministres.
« Pourquoi des ministres n’agissent-ils pas dans l’intérêt des citoyens et citoyennes de Belgique ? Pourquoi aident-ils à forcer contre tout bon sens scientifique et agronomique le passage des OGM en Belgique, alors que dans d’autres Etats membres de l’Union européenne de nombreux gouvernements appliquent le principe de précaution en matière de mise en culture d’OGM ? Encore récemment la France vient d’interdire à nouveau le maïs OGM MON810 qui a des effets négatifs sur certains insectes. Comment les ministres envisagent-ils de maîtriser les risques liés à cet essai de maïs OGM ? Nous sommes inquiets sur ce point car dans le cas de l’essai en champ de la pomme de terre en 2011, ils n’ont pas réussi à assurer cette tâche ! La maîtrise de l’essai à été lacunaire et les vérifications relatives à sa mise en œuvre n’ont pas été effectuées correctement » commentent les 16 organisations.
La mauvaise farce de ce nouveau dossier d’autorisation d’un OGM avait commencé avec une consultation du public lancée juste quelques jours avant les fêtes de fin d’année. Sur base d’un dossier scientifique lacunaire, l’Institut Flamand pour la Biotechnologie (VIB) demandait une autorisation d’un essai en champ de trois ans d’un maïs génétiquement modifié (OGM).
Durant la consultation publique, environ 1000 citoyennes et citoyens ont demandé que l’essai en champ ne soit pas autorisé et ont présenté un argumentaire scientifique fondé en ce sens. Le VIB n’a pas apporté des réponses scientifiquement fondées à de nombreuses questions. Le 16 mars dernier, le Conseil de Biosécurité qui par le passé a souvent donné des avis favorables aux OGM a émis, de sérieuses réserves quant au sérieux du dossier scientifique, et agronomique de cet essai en champ du maïs OGM.
Plusieurs questions restent en effet jusqu’à aujourd’hui sans réponse.
  • Qu’en est-il de l’évaluation des effets négatifs sur la santé du pesticide reconnu comme très toxique, le glufosinate, pour lequel le maïs OGM présente une résistance ? Une telle évaluation est pourtant importante au niveau des procédures d’évaluation européennes.
  • Des questions scientifiques relatives aux effets à long terme sur la faune et la flore, ainsi que sur l’agriculture, restent sans réponses.
  • Les inconnues juridiques et les conséquences économiques en cas de contamination OGM sont importantes et n’ont pas été évaluées.
  • Qu’en est il des conséquences juridiques et économiques de la contamination du miel par cet essai OGM ; rappelons le cas du miel contaminé par des champs de maïs OGM en Allemagne et qui a été au centre d’une procédure juridique à la Cour de Justice des Communautés Européennes en 2011.
  • Pourquoi autoriser un essai en champ qui, même de l’avis du Conseil de Biosécurité, n’a pas de réelle valeur scientifique et qui n’a pas de réelle valeur agronomique ?"

Recherche des troncs volontaires pour poser nu

mercredi 4 avril 2012

Ca vous branche ? Quoi de plus naturel que le nu !

Implantation du  centre de formation du stade brestois (voir pages précédentes)

Des propriétaires n'ont pas attendu la fin des procédures pour abattre leurs arbres (un massacre !). 
Je recherche entre 6 à 12 personnes volontaires (la parité serait idéale) pour séance photos en juin 2012 sur Plougastel-Daoulas (date et heure à définir ultérieurement). L'idée est de poser nu, (il peut être convenu de ne pas montrer les parties intimes), de nous placer sur les troncs pour remplacer l'arbre tombé,  adopter des attitudes qui seront l'expression de nos propres émotions, éventuellement avec un masque ou le visage coloré, prendre des branches pour nous les accrocher aux bras...toutes les idées seront les bienvenues. 
Si l'action vous interpelle, n'hésitez pas à me contacter au 06 71 88 76 14 pour préparer le terrain OCCUPONS NOUS, OCCUPONS LE TERRAIN !
A la reconquête de l'Espace !

Scène de dévastation à Plougastel-Daoulas



Pas mieux
Petite parcelle boisée. Derrière on aperçoit les prairies humides

mardi 3 avril 2012

Centre de formation du stade brestois : les jeux sont faits ?

Centre de formation du stade brestois - révision simplifié du Plan Local d'Urbanisme PLU

quelques vérités toutes faites dans le document de concertation préalable : témoignages de riverains ou de protagonistes intéressé(e)s

"Face au site pressenti pour l'installation du centre de formation, à l'est du Bd Filliger, le tissu urbain offre une diversité des fonctions : habitat plutôt individuel...". D'après un riverain que j'ai croisé durant mes premiers travaux de défrichage d'un des deux chemins, les élus lui avaient garanti que cette zone ne serait jamais concernée par des projets urbains... une fois encore les politiques ont la promesse facile. le Bd filliger jouait le rôle de corridor vert en délimitant l'urbanisme (le bourg) et les zones agricoles. Aujourd’hui, ce projet est la porte ouverte à d'autres intérêts immobiliers qui pourraient se prolonger vers keroumen et Bodonn.

"En continuité d'agglomération, le site est caractérisé par la présence d'une vaste zone comprenant des terrains agricoles et des espaces naturels." Ce qui n'est pas précisé dans ce premier document c'est que la zone humide sera impactée par l'implantation du site (voir plan). Des zones agricoles qui finiront en synthétiques ou remplacées par des terrains avec de la pelouse qu'il faudra entretenir par l'usage de phytosanitaire. A savoir que le site présente un dénivelé vers Treastell, la zone humide faisant le lien.

"Deux chemins ruraux....ces deux chemins ruraux semblent peu utilisés eu égard à la présence de broussailles". Partiellement faux là encore. l'un des chemins (sur le plan celui qui rejoint le GR34) est régulièrement fréquenté. L'autre, en cours de débroussaillage, suscite déjà la curiosité des habitants des quartiers de Keravel, etc... D'après toujours un riverain, ce site abritait une certaine population : chevreuils, sangliers, écureuils...les enfants venaient s'y réfugier pour construire des cabanes, loin des regards des adultes. C'est un centre de vie que l'on détruit pour des projets qui n'apportent aucun intérêt majeur à la commune. L'un des habitants m'indique qu'il avait contacté la mairie pour entretenir ces chemins. On lui a fait savoir que la commune comportait déjà suffisamment de chemins. Si la commune fait en sorte que l'on ne les emprunte pas...avait-t'elle d'autres projets ?

En tout état de causes ce projet ne fait pas l'unanimité. Des riverains m'ont fait par de leur désaccord de voir naître ce centre de formation. L'idée d'une pétition pourrait s'imposer ?

Contour du site concerné par l’implantation du centre. Les 2 flèches correspondent aux chemins. Avant...
...le projet...


...Après. C'est 10 ha que l'on supprime.



lundi 2 avril 2012

Recherche canditat pour Ministre de l'écologie

Depuis sa création en 1971 par Robert Poujade, c’est la première fois que la France ne dispose plus d’un ministre de l’Ecologie en titre et en fonction. Cette situation inédite, quelque peu paradoxale pour un président qui a débuté son quinquennat par le Grenelle de l’environnement, relève l’ambivalence d’une politique spectacle.
Le constat est amer pour Agir pour l’Environnement : « La réélection de l’ancien président de la République semble plus important pour l’ancienne ministre de l’Ecologie que la préparation du sommet onusien de RIO+20 qui aura lieu en juin prochain et nécessite au contraire la présence d’un ministre à plein temps. La continuité de l’Etat en matière environnementale est donc clairement en question avec le départ de Mme Koscuicko-Morizet et de son non-remplacement ».
Le départ de la ministre permet néanmoins de faire un premier bilan de l’action de l’Etat depuis cinq ans en matière écologique. Les résultats du Grenelle de l’environnement ne sont pas à la hauteur des espoirs soulevés ni à la hauteur des crises écologiques. La versatilité du chef de l’Etat en matière environnementale a empêché la France de se hisser au niveau des meilleurs états européens. Pire, malgré les grands discours déclamés avec emphase durant le Grenelle, les résultats sont très loin des objectifs (modestes !) retenus dans la loi Grenelle 1.
FRET FERROVIERE : objectif raté
Objectif : La loi Grenelle1 prévoyait de porter à 25% la part du fret ferroviaire d'ici à 2012.
Résultat : Le fret non routier est passé de 12,6 % en 2008 à 11,3 % en 2010
ELECTRICITE RENOUVELABLE : objectif raté
Objectif : 21 % d'électricité renouvelable en 2010
Résultat : La part de l'électricité renouvelable n'était plus que de 14,5 % en 2010, contre 18 % en 1995.
Entre 2008 et 2009, seulement la France et la Finlande ont vu la part des énergies renouvelables dans la consommation d’électricité régressée.
AGRICULTURE BIOLOGIQUE : objectif ratéObjectif : Un plan « Agriculture biologique : horizon 2012 », a été initié suite au Grenelle de l'environnement, avec un objectif de 6 % de la SAU.
Résultat : Avec 4,6 % des surfaces françaises en bio fin 2011, les 6 % visés pour 2012 ne sont pas atteints.
PESTICIDES : objectif ratéObjectif : Plan Ecophyto 2018, réduction de 50% de la quantité de pesticides d'ici à 2018
Résultat : +2,6% en 2011
 RECYCLAGE DES DECHETS : objectif raté
Objectif : Le taux de recyclage matière devra atteindre 75 % en 2012 pour les déchets d'emballages ménagers
Résultat : Pour la première fois depuis 1992, le taux de recyclage des déchets d’emballages ménagers a stagné en 2009, pour plafonner à 63%.
Nombre de kilomètres de nouvelles voies autoroutières prévu dans le SNIT
Environ 1200 kilomètres de nouvelles autoroutes, soit une extension de plus de 10% du réseau existant
Inauguration de l'A65, débat public mené et autorisation donnée ou en voie de l'être : Contournement Ouest de Strasbourg, RCEA, A831, RN126, A45, RN154
Autorisation de la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes
Contribution climat énergie : ABANDONNEE
Taxe Poids Lourds : REPORTEE
Taxe Pics-nics : ABANDONNEE
+ Gaz de schiste, agrocarburant...
L’association appelle les candidats à l’élection présidentielle à prendre acte de cet échec et faire en sorte qu’une politique écologique digne de ce nom s’inscrive dans la durée et soit dotée de moyens réglementaires et financiers à la hauteur des enjeux.

Source : Agir pour l'environnement