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mercredi 30 octobre 2013

transport à la voile : pas de CO2, pas de taxes

L'argument avancé pour justifier l'écotaxe est qu'elle financerait le transport de marchandises par rail ou par voies fluviales. On oublie de dire que la Bretagne a un autre moyen de transport : la mer. Pour justifier et organiser une nouvelle opération britto-bretonne de transport  à la voile par Ingalañ Bro Brest  avec la collaboration de Towt, l'écotaxe n'a pas été nécessaire. Pour info, ce cabotage évitera le rejet de 12 T de CO2 dans l'atmosphère. Une seule réponse : Agir ! Agir pour l'environnement, agir pour l'emploi dans l'économie sociale et solidaire. Voici une belle réponse à la grisaille et à la résignation. http://www.towt.eu/docs/2013/bzh/cp_france_28_10_13.html.Des escales sont prévues à Plougastel-Daoulas au port du tinduff.

lundi 21 octobre 2013

Act 2 "round up non merci"

Profitant de la journée internationale contre Monsanto, le samedi 12 octobre dernier, un groupe d'une dizaine de personnes a investi de nouveau le Castorama de Brest. Cette intrusion citoyenne, reproduite ailleurs en France, a pour objet de renseigner les clients de l'enseigne sur la dangerosité du Round up et de faire le lien avec Monsanto.
En terme de visibilité nous avons été plus dynamique grâce notamment à la complicité de 2 abeilles ouvrières et d'un Abeillaud, pourchassés par un agent chimique de la Cie Monsanto. Les supports vidéo et les photos sont rares, car le personnel, très mobilisé, nous a empêché rapidement de filmer l'action, chacun d'entre nous étant
marqué à la culotte par un employé.
Néanmoins, et contrairement à la première visite, aucune entrave n'est venue perturbée le tractage de 200 exemplaires du "Round up non merci", directement dans le magasin. Une nouvelle fois, nous avons observé que les clients étaient réceptifs au message.
Un souci de timing nous a empêché de mettre sous caddie cadenassé, tous les bidons round up. Nous avons alors improvisé un convoi exceptionnel avec un fort signalement au kazoo lors des passages dans les rayons.
Cette intrusion a duré une bonne heure, sans heurts ni débordements du personnel (hormis la nervosité de certains mais sous contrôle !). L'ambiance était plutôt aux dialogues, même si on se doute que des consignes ont été appliquées à la lettre, le directeur, Bruno, surveillant de son perchoir ! L'agacement a fini par le saisir, car la Police a été sollicitée pour intervenir, mais le groupe avait déjà pris son envol pour rejoindre la marche contre Monsanto.



mardi 15 octobre 2013

Non à l'écotaxe

Certainement vais-je en surprendre plus d'un(e)s mais contrairement à beaucoup d'écologistes en Bretagne je m'oppose à l'application La Taxe Kilométrique Poids Lourds(TKPL). Comme il est évidemment hors de question de s'associer à la fronde des acteurs économiques bretons, à commencer par la grande distribution, qui profite amplement de cette mobilisation pour se refaire une image de marque auprès des opérateurs de l'agro-alimentaire.
Cette contribution fiscale supplémentaire, voulue par N. Sarkozy et son fameux Grenelle de l'environnement, alors qu'elle ne concerne que l'activité de transport de poids lourds, donne le sentiment de toucher tous les Bretons. Primo, et d'une façon plus générale, les Bretons en ont tout simplement marre de payer des impôts et des taxes, et d'être considérés comme la vache à lait des banques, sous prétexte qu'il faut rembourser leurs dettes et leurs produits financiers toxiques. Secundo l'écotaxe concerne véritablement tous les Bretons car la libre circulation est l'un des derniers droits spécifiques à notre pays, du fait de son enclavement et de sa position périphérique (je ne m'attarderai pas sur les faits historiques).
De facto, cette écotaxe rend l'écologie indésirable car elle donne le sentiment d'être punitive. EELV en Bretagne a beau écrire que ce n'est que l'application du principe d'utilisateur-payeur, on sait bien, au fond, qu'il ne s'agit ni plus ni moins que du fameux principe pollueur-payeur. Dans le premier cas la règle devrait alors aussi s'appliquer aux automobilistes car utilisateurs des infrastructures routières. Cette taxe devient donc injuste car elle n'est pas supportée par l'ensemble des usagers. En tout cas ce n'est pas de cette façon que les personnes seront convaincues que l'on peut faire des économies d’échelle à partir de l'écologie.
Des solutions existent. Par exemple j'aurais préféré que l'on se penche de nouveau sur la complémentarité route-rail intraterritoriale bretonne (fret) et mettre des camions sur des trains, dossier sans avenir car on lui préfère la ligne TGV reliant Brest et Quimper à Paris pour raccourcir les distances et gagner sur le temps et ainsi renforcer notre dépendance à Paris la jacobine. J'aurais préféré que l'on se mobilise véritablement sur les enjeux de la transition énergétique à travers le cabotage. Nous disposons en Bretagne d'un front de mer exceptionnel. Pour sortir du patrimoine maritime breton, tout en s'appuyant dessus, le développement d'une filière associant architecture navale et ingénierie énergétique serait opportun pour créer une nouvelle génération de navire fiable, plus rapide et toujours moins polluant en terme d'émissions de CO2. Les 2 modes de transport associés feraient de la Bretagne un moteur pour le développement de pratiques éco-responsables.






jeudi 10 octobre 2013

Les acariâtres

On connaissait les acariens, petites araignées microscopiques, dont l'allergie postillonante nous oblige à utiliser un certain nombre de kleenex. On connaissait aussi les acadiens, et leur célèbre chanson. Mais on connait moins les acariâtres. 
De façon spectaculaire, les acariâtres pullulent à Plougastel-Daoulas, l'origine de ce phénomène restant encore indéterminée par les chercheurs. Toujours est-il qu'ils prennent le plus souvent la forme d'un bataillon d'instituteurs(trices) ou de professeurs, de préférence à la retraite.
Ils ont comme hobby l'écologie. Leur déformation professionnelle les emmène à considérer les agissements de votre dédé l'Abeillaud préféré (je dois soigner mon écolocentrisme) comme inappropriés et perturbent le bon déroulement de leur classe. Ils me voient comme le pitre du groupe d'élèves, dont la proportion à la déconnade n'est que la démonstration d'un état avancé de stupidité. Si accidentellement, ou pas, (de toute façon à leurs yeux vous serez toujours un suspect) vous tachez à l'encre noire votre joli cahier à grands carreaux (les plus vicieux d'entre eux imposent les petits car plus difficile) ils appliquent le principe de l'écologie punitive, la CCCP, la Contribution climat contre le peuple ou la taxe carbone : "Mr l'Abeillaud vous répondez ? Allez hop ! A la portique et chez le directeur !".
Certainement n'ont ils pas compris que la dérision et le burlesque sont des formes d'expression artistique libre? Comment pourraient-ils d'ailleurs le comprendre; ils sont fades et sentent la craie. Leur attitude hautaine est austère, il n'y a rien de sexy dans leur écologie. C'est comme une matière à enseigner, elle doit être apprise de façon martiale et ne pourrait faire l'objet de remarques impertinentes. Leurs cours ne ressemblent en rien à un cours d'eau limpide et paisible. Leur autorité ne pourrait être remise en cause, c'est eux qui savent. 
J'ai déjà assisté à une de leurs réunions dans la salle des profs. C'est vrai que le power point est géométrisé, coloré de bleu et de rouge, que les sujets sont bien documentés. Ça y a rien à dire, on sent la rigueur; pas de manifestation ostensible pendant que l'un d'eux prend la parole. 
A proprement parlé ils ne sont pas constitués en syndicat. Ça ressemble plutôt à une cellule dormante qui s'agite à quelques mois des élections municipales. Les acariâtres ne se sentent pas très à l'aise dans l'activisme. Ils préfèrent roupiller tout au long de l'année dans leur habitat à basse consommation, comme eux, et fabriqué à partir de matériaux vertueux, comme eux.
Ils se réveillent finalement pour faire de "l'écologie politique". Là encore rien de sexy. L'écologie ça emmerde et la politique ça pue. Associés ces 2 mots agissent comme un répulsif. Je préfère de loin l'écologie populaire mais je ne m'éloigne pas des acariâtres car ils m'accuseront d'être hors sujet. 
Les acariâtres n'ont pas de domicile politique fixe. Pour les élections de 2014 à Plougastel-Daoulas ils ont choisi comme tête de liste un homme du centre droit, type UDI ou mieux type Hervé Morin, ancien ministre des armées de Sarkozy. Je me passerai de commentaires.
Pour finir je leur suggère de continuer à faire leurs herbiers et à crapahuter dans les champs pour faire l'inventaire d'espèces protégées comme le bousier du tinduff. Ils seront plus utiles à la biodiversité et vivement qu'ils aillent de nouveau se recoucher dans leur maison de paille !