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samedi 30 novembre 2013

le transport multi-mod-all


 Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale

La livraison militante de David Derrien

Carhaix-Plouguer -

Début décembre, David Derrien livrera la Biocoop de Carhaix. Il partira de Port-Launay, avec la marchandise, pour un trajet de 50 km à vélo... Avec 30 kg de marchandise à porter !

L'initiative
Assurer une livraison pour la Biocoop de Carhaix à partir de Port-Launay, en vélo ? David Derrien, membre de l'association Ingalañ Bro Brest, relève le pari. Cet ancien Carhaisien, aujourd'hui installé à Plougastel-Daoulas, a décidé de réaliser ce trajet dans le cadre d'une opération de transport à la voile lancée par l'association. David Derrien assurera donc la livraison en longeant à vélo le canal de Nantes à Brest. Terminus à Carhaix le 7 décembre, en fin de matinée. Dans les cartons : des bouteilles de vin.
« Cette opération a pour but de mettre en valeur les principes de transition par l'adoption de méthodes de transports doux, mais aussi de s'engager vers la généralisation de mouvements vertueux à partir d'axes de dessertes différents de la route (maritime, voie verte, rail, fluviale) en s'appuyant sur l'innovation technologique », résume David Derrien.
50 km, avec 30 kg de marchandise dans le sac
C'est la première fois que ce militant âgé de 43 ans, agent de service au civil, assure une telle livraison à vélo. « Cela reste symbolique, mais on souhaite réellement amorcer une dynamique. Mettre en lumière le transport multimodal. »
Pour cet écologiste, il est « urgent d'engager un principe de transition énergétique. Mais aussi de plancher vers l'intérieur du territoire, après le transport fluvial. Il faut revoir le halage et utiliser d'autres axes. On ne peut pas se limiter au front maritime pour livrer la marchandise. »
David Derrien, ancien Dédé l'Abeillaud, candidat à l'élection présidentielle de 2012, confie que « cela reste une action symbolique. J'espère que ça éveillera les consciences, que ça interpellera. C'est un engagement fort, un acte militant. Les actes parleront pour nous ». L'avenir du commerce équitable et de l'économie sociale et solidaire ? Il y croit.
D'ici là, David Derrien effectuera les 50 km qui séparent Port-Launay de Carhaix, à vélo, avec plus de 30 kg de marchandise à transporter. Il table sur un chrono de 2 heures. Il a de l'entraînement : cet été, il a effectué un périple de 15 jours à bicyclette.
Pour de nouvelles opérations, David Derrien cherche à se procurer des roulottes. L'appel est lancé. Contact. disentus@gmail.com

lundi 11 novembre 2013

La tomate est rouge de colère

C'est un véritable front hétéroclite qui attendait samedi dernier au lieu-dit du cosquer à Plougastel, le rassemblement qui faisait suite à l'appel diffusé dans la presse. 


De gré ou de force le personnel employé par les serristes incriminés s'est joint au comité d'accueil hostile à toute condamnation des abus constatés, afin de faciliter l'extension de serres à Beauvoir (voir aussi l'article "A beauvoir un remblai qu'est pas beau à voir"). On avait dans ce groupe à la fois, des serristes, le représentant de la société de chasses, la famille, des salarié(e)s d'origines étrangères ou pas. Ces derniers, pour ma part, ont été instrumentalisés pour considérer la propriétaire de beauvoir comme une emmerdeuse et votre dédé l'Abeillaud, dont la gifle, administrée par une tapette à mouches par le propriétaire des serres, bien sous tous rapports, m'a ramené à ma condition pitoyable d'insecte indésirable.
Ce qui frappe dans un premier temps c'est le parallèle à faire avec la manifestation des bonnets rouges de Quimper : patron-salarié, pour certains main dans la main. D'ailleurs une des salariés arborait fièrement un bonnet rouge avec une pancarte à notre attention "re 'zo re", salariée qui ne se contenterait pas de travailler dans ces serres et aurait à priori des liens avec une des membres de la famille du cosquer. 
Habituellement le conflit social se focalise sur le respect du cadre du travail et le maintien de l'emploi face au patronat, qui  cherche à maintenir ou améliorer ses privilèges. Ici l'adhésion des salarié(e)s aux méthodes déployées par les employeurs pour réduire à néant toutes revendications sociales, pour s'abroger des règles fixées, est symptomatique d'une population prête à tout pour conserver son emploi, même si ce dernier est stigmatisant pour la condition humaine et donc la leur:
pénibilité liée à la chaleur, gestes répétitives (tendinites), accélération des cadences avec pointeuse (2T de tomates cueillies/pers/jour), salaire minimum de longue durée, pression psychique sur le personnel, poussée à la concurrence entre salariées, absence de la constitution de groupe d'intérêts sociaux, accentuation des embauches d'étrangers plus corvéables (10 % de la main d’œuvre dans le grand ouest) avec pour conséquence une pression accrue sur le reste du personnel,..."laissez tranquille mon patron" aurait-on pu lire aussi sur les pancartes.
Des patrons qui ont bien compris que leur intérêt réside dans la fuite en avant. La course à l'agrandissement des serres est peut-être plus qu'une course à la rentabilité. C'est davantage la nécessité de ne pas disparaître. D'ailleurs, ce phénomène d'agrandissement est connu, pour ceux qui sont en capacité d'investissement, dans d'autres domaines agricoles (cochon, lait,...),  au détriment d'une agriculture paysanne, de l'environnement, d'une production de qualité et du respect des uns et des autres. 
On dit que la direction de Saveol est sceptique sur les perspectives de maintien d'une activité de production industrielle telle qu'on la connait aujourd’hui et qu'elle s'essoufflerait dans une dizaine d'années, face à la concurrence de la tomate marocaine ou espagnole. Signe des temps ? Un serriste, face à l'incertitude des prix sur le marché de la tomate, ferait l'impasse sur l'achat de plants en prévision d'une vente déficitaire.
Si les pronostics de Saveol sont exacts, où seront alors ces employeurs le jour où il faudra prendre en charge et soutenir des personnes jetées à la rue ? Ce sont ceux-là mêmes qui poussent les gens à la confusion et à la colère qui les chasseront sans ménagement en cas de crise; ce que traverse l'entreprise Gad, ou la société Doux n'est pas réservé à ces seuls secteurs d'activité agro-industrielle en Bretagne. Il y aura de la casse, c'est sur, mais une casse sociale, car les serres, elles, resteront figées dans le paysage d'une friche industrielle. Pendant ce temps, les élu(e)s ferment les yeux, détournent le regard, laissent faire et depuis bien trop longtemps. Les candidats de la gauche aux municipales de 2014 à Plougastel sont silencieux et absents. Mais c'est vrai que s'attaquer à la justice sociale et aux respects de l'environnement à Plougastel-Daoulas sont suicidaires politiquement.





mardi 5 novembre 2013

Etendre le lagunage à Plougastel

En dehors des avantages spécifiques au lagunage (http://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunage), ce procédé écologique et économique pourrait répondre à l'apathie de la collectivité pour résorber la qualité de l'eau liée à l’assainissement.
Constituée par plus de 190 hameaux et villages, en plus du bourg accueillant quelques milliers d'habitants, Plougastel présente la particularité géographique d'une presqu'ile qui complique l'acheminement d'un réseau de recouvrement des eaux usagées. Ce réseau est donc insuffisamment étalé et  raccordé à la station d'épuration et de traitement, devenue de surcroît, incapable d'absorber les rejets d'une population toujours plus nombreuse et plus consommatrice.
Il est courant, lors d'une promenade, de voir  le long de certains chemins en pente, serpentée dans les fossés, une eau freinée par la prolifération d'une végétation endémique, accompagnée d'une odeur caractéristique incommodante. Le tout s'en va s'écouler dans la rade toute proche (étonnamment, c'est un gendarme, à priori bien renseigné, qui m'a indiqué sur une carte les zones du littoral polluées). Même si certains propriétaires s'engagent dans la voie de la raison en adoptant une installation individuelle, parce qu'ils en ont aussi les moyens, ceci reste le signe d'un manque flagrant de recherche de solutions collectives ou semi-collectives, encadrées par une régie municipale.
Le lagunage présente des inconvénients (http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dico/d/developpement-durable-lagunage-7415/) mais le caractère extensif de la commune s'accommoderait pleinement de ce type d'installation .
Second avantage, elle pourrait s'appliquer autour de zones de recouvrement délimitées par les hameaux et villages dispersés, diminuant ainsi un phénomène visuel uniformisé et concentré.
Dernier avantage, l'autogestion. Cette technique requiert une implication régulière dans l'entretien des bassins, nettoyage des abords, maintien de la biodiversité... Ces fonctions pourraient être confiées aux collectifs d'habitants ainsi créés. Encore une fois l'écologie démontre qu'elle s'accorde à merveille avec le lien social.
Ce système de lagunage m'a été suggéré par une habitante de la commune, qui voyait d'un mauvais œil qu'on vienne lui imposer une mise aux normes coûteuses pour endiguer les conséquences d'un assainissement mal adapté et dépassé, sachant que la collectivité tarde à être exemplaire.