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vendredi 12 juin 2015

Des serristes rouges comme leurs tomates






Ce qui frappe le plus sur la commune de Plougastel-Daoulas ce n'est pas tant l'absence des écolos sur le terrain de la protection de l'environnement mais le souci de certains serristes de Saveol de préserver ce qui ne peut être dévoilé. Après tout on pourrait très bien comprendre la prudence avec laquelle les écolos sont magnanimes envers "les seigneurs de Plougastel" de part la fâcheuse tendance de ces derniers à s'exprimer outrageusement face aux emmerdeurs. Que les serristes se rassurent, indécrottablement installés dans leur maison en paille les écolos ne peuvent pas figurer dans la seconde catégorie. Non, improbable pour eux de se heurter à la réalité des pollutions présentes sur leur commune, c'est trop de pépins que de dénoncer les dérives polluantes d'une industrie si chère au cœur des Plougastellen, même écolos. Plus besoin de théoriser sur la terreur, la peur les affecte aussi. Pourtant des occasions leur sont offertes de se rassembler en plus grand nombre afin d'exprimer leur mécontentement, d'agir pour que cela change et inverser le rapport de force. Bref, le mieux, pour ne pas avoir à froisser le peu d'entrain des nombrilistes à se bouger le cul, est de revenir à nos serristes. 
Contrairement donc aux écolos qui confondent passivité et pacifisme, les serristes savent faire preuve, eux, d'authenticité, de maintien d'attitudes séculaires et de confusion colérique avec les couleurs locales, en se parant d'un rouge qui sied à ravir à leur visage, couleur habituellement dédiée à leur production industrielle de tomate ou de fraise. L'incident récent, au départ d'une randonnée organisée par l'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre", démontre, à qui en douterait encore, que les serristes regorgent d'une velléité juteuse envers les emmerdeurs à défaut de bouffer de l'écolo. Emmerdeur parce que migrant léonard et non natif de Plougastel (un paradoxe congénital!), emmerdeur parce que "destructeur d'emploi" (un paradoxe social!) emmerdeur pour montrer ce que tout le monde voit (un paradoxe écologique!).
D'ailleurs la raison pour laquelle des serristes se sont interposés au départ de cette marche pourrait être ponctuée de point d'interrogations : ont-ils été troublés par cette action de sensibilisation jusqu'à se sentir si coupable ? Seraient-ils exaspérés par l'omniprésence d'un individu qui n'a rien d'autre à foutre que de les emmerder ? Eux et leurs aïeuls "chulots" enrichis par la production de fraises, si respectueux du premier élément qui a fait leur fortune en la souillant par leur plastique, la terre ? Inutile. Comment pourraient-ils s'en rendre compte, agissant comme des propriétaires presqu'iliens, des grands seigneurs féodaux boursoufflés par la nostalgie d'une organisation sociétale appelée breuriez, aujourd'hui à regret disparue, et qui a fait de leur lignée un exemple de pureté raciale ?
Puisqu'ils ne peuvent pas s'en rendre compte, le lien ci-dessous donnera un aperçu de la façon dont ils savent user de l'intimidation pour le faire savoir aux emmerdeurs. 
A toutes fins utiles, je préfère de loin supporter le sobriquet "emmerdeur" qu'"écolo"; c'est comme le développement durable, cela ne veut plus rien dire.

Émission intitulée "plastics migrants" postée le 11 juin par Romain. Reportage de Mégacombi à écouter à partir de la 27ème minutes.






1 commentaire:

  1. Effectivement le terme de 'développement durable' nous laisse parfois dubitatifs!

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