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lundi 29 juin 2015

Les activités d'A quoi ça serre ?

ASSEMBLEE GENERALE A QUOI CA SERRE
Samedi 20 juin 2015

"L'association a été créée pour obtenir des résultats concrets. Nous ne céderons pas face à la pression et à l'intimidation d'une corporation privée et industrielle".

Rappel : la constitution de l’association date du 13 septembre 2014 à partir d’un collectif d’habitants de Plougastel, sensibilisés à la question de l’extension des serres et leur impact sur l’environnement. Depuis, AQCS a élargi son objectif à d’autres problématiques, devenant selon les statuts adoptés, association de protection de l’environnement.

Membres d'AQCS en AG

Rapport d’activités (sources: comptes-rendus de réunion à partir du 22 juin 2014)

Sujet 1 : les serres (localisation géographique)

Kervezingar
juin 14. Réunion entre les services de BMO, de l'urbanisme à Plougastel et le policier municipal (Mr Mauguen. Les conclusions de cette réunion ne nous sont pas parvenues. C'est bien le collectif qui a signalé les pollutions sur place. En règle générale le principe du donnant-donnant ne fonctionne pas. David Derrien rappelle que les adhérents ne sont pas des délateurs mais bien des individus mobilisés pour dénoncer des dérives. Le collectif n'attend pas de la part de BMO un rôle de "médiation" mais demande plutôt à ce que leurs services agissent dans l'intérêt de la population et de l'environnement.
Nouveau permis de construire (PC) accordé pour la construction d'une unité de cogénération. Depuis août 2013 les PC sont plus compliqués à contester (abus) mais les termes de ce PC sont critiquables (sur le soi-disant maintien d'un environnement bocager).
Mr Masquelier de BMO (pôle écologie urbaine) annonce en juin 2014 que Mr Lénard (serriste)  est mis en demeure de retirer son dépôt sauvage. Mr Mauguen (police municipale) a rencontré Mr Lénard et doit retourner le voir pour vérifier que le dépôt est dégagé.

Suite à la publication des photos de Franck sur les algues vertes au Caro (en aval de kervezingar), Mr Masquelier prétend qu'il est difficile d'identifier précisément la source de la pollution. Il évoque notamment la station d'épuration.
Les résultats des prélèvements d’eau effectués à la charge de Franck Oppermann présente bien des pollutions.
Suite aux constats de récidives de dépôts, mi avril 2015 le policier municipal de Plougastel a accompagné un agent du pôle écologie urbaine de BMO pour faire des constats chez Mr Lénard. Par contre, étonnamment, le lendemain du signalement par AQCS, le serriste dégageait ses dépôts. Il a donc été averti et donc n'a pas subi un contrôle inopiné. En parallèle David Derrien a accompagné un agent de l'Onema (police de l'eau) qui a affirmé, après constat des pollutions, qu'il reviendrait chez le serriste avec des contrôles inopinés mais que cela prendrait du temps.

Cosquer/St jean
Nouveau permis de construire pour un bassin de rétention. L'autre ouvrage présente toujours des signes d'usure sous les coups de boutoir de l'eau, la brèche observée s'est élargie. Il a été réalisé de nouveaux rajouts de terre autour de l’actuelle extension (affaissement prévisible). Le policier municipal s'est engagé à rendre visite aux propriétaires.
D’après des prélèvements d'eau effectués au printemps, les résultats sont "chargés".
Mr Masquelier prétend que le bassin de rétention est aux normes. Il maintient qu'il est difficile de se retourner vers un fautif car on ne connaît pas la source de la pollution.
Le remblai reste fortement instable, régulièrement des travaux de colmatage sont entrepris. Un bassin de rétention a explosé sous la pression de l'eau.
  
Quillioù
Jean Tanné a pris rdv avec un pneumologue pour août 2014. En attente de la fabrication d'un capteur de bruits (sans suite).
A plusieurs reprises, les adhérents ont constaté la présence de fragments de plastique dans le stock de bois entreposé derrière la chaudière.

Il était convenu de demander un devis à l'Apave (organisme de certification, d'homologation des installations) et d'isoler quelques polluants dont l'origine correspondrait à ce que l'on pourrait retrouver dans les déchets de la chaudière. L'idée n'est pas de faire une causalité entre les fumées et la santé de Jean Tanné mais de bien démontrer que les fumées sont toxiques.
AQCS a toutes les difficultés à trouver une solution pour faire intervenir un organisme de contrôle de la qualité de l'air. Alors que Franck Oppermann a contacté l'Apave, David Derrien a consulté le site d'Air Breizh, association éventuellement en capacité pour réaliser des opérations de contrôle. Il s'avère que le conseil d'administration est représenté aussi par des industriels de l'agro alimentaire, difficile dès lors de les solliciter.
En mai AQCS adressait un courrier au maire de la commune pour faire rappeler le rôle du premier margistrat face aux infractions constatées de mélange de plastique aux copeaux de bois alimentant la chaudière.

Roc‘h nivelen 
Mr Mauguen (police municipale) a appelé à plusieurs reprises Mr Corre (serriste) en 2014. Le serriste a fini par dégager ses dépôts verts et différents détritus après avoir mis le feu dans un talus déclenchant l’intervention des pompiers.


Sur le terrain avec A. Clugéry d'Eau et rivières de Bretagne
De façon générale et  après plus d'1 an de repérages, de relevés d'observations (photos, prélèvements, commentaires,...) AQCS a été en mesure de fournir aux autorités compétentes et administratives des pistes sérieuses de pollutions et de détournement des règles en matière de traitement des déchets verts. Ces organismes sont : l'Onema (Office nationale de l'eau et des milieux aquatiques), l'oncfs (Office nationale de la chasse et de la faune sauvage). Ils sont habilités à réaliser des contrôles "à la source" c'est à dire sur le domaine privé. Egalement avertie la préfecture notamment la personne chargée à la préfecture des dossiers sur l'eau, Mr Garot et le Conseil Départemental 29.

AQCS a été sollicitée pour rencontrer les producteurs de Saveol. AQCS a décliné ce premier rendez-vous fixé en février 2015. Pour bien préparer cette réunion les deux parties devraient se retrouver dans le courant de l’automne 2015.

Sujet 2 : charte saveol/Conseil Départemental 29

Les recommandations figurant dans le cahier de la charte ne sont pas respectées pour les secteurs qui concernent l’environnement. Un comité de suivi, composé notamment de conseillers départementaux est sensé "préconiser toutes les mesures indispensables au maintien de la qualité de l'environnement".
Grâce au courrier de Franck adressé au Conseil Général 29 en février 2014, une réponse a été apportée aux interrogations d’AQCS. Une demande d’audience auprès des élus à été formulée. Rencontre avec Michaël Quernez, vice-président en charge de l’économie au CD 29 en septembre 2014.

Sujet 3 : frelon asiatique

Plusieurs sorties pour repérer des nids de frelons durant l’automne 2014 notamment avec Tristan Tonnerre apiculteur de la commune et adhérent du FGDON ( Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles).
Visite en novembre 2014 de Denis Jaffré de l’AAAFA. (Association action anti frelon asiatique).
Conférence sur le frelon asiatique en fin févriers 2015 par l’intervention de Denis Jaffré à l’espace frezier (30 personnes).
Depuis Denis Jaffré a entamé une démarche unique en son genre en demandant au préfet de le faire condamner pour usage illicite d'une substance non homologuée, le SO2 (dioxyde de soufre). ll demande à ce que soit enclenché "une étude d'impact sur les milieux sensibles avec l'utilisation massive et incontrôlé d'insecticides épandus lors des destructions" car produits plus nocifs pour l'environnement que le SO2. AQCS a décidé de soutenir l'apiculteur dans cette démarche.

Sujet 4 : station d’épuration

Ruisseau du caro près de la STEP
AQCS a été saisis du cas de la restructuration de la station d'épuration. Sans avoir à développer les tenants et les aboutissants de ce projet, L'Autorité environnementale (sous tutelle de la DREAL) a émis de fortes réserves, projet qu'elle trouve, onéreux, inefficace et polluant. Ses remarques sont notifiées dans un rapport dans lequel "les eaux du ponant" apportent des réponses circonstanciées.
Au regard des délais qui restaient pour intervenir, AQCS se félicite de sa réactivité :
- diffusion presse
- interpellation d'élus avec une réaction écrite et argumentée
- préparation d'un tract distribué le 19 février sur le marché et auprès des riverains du caro en mars
- recherche d'une collaboration par Eaux et rivières de Bretagne pour une intervention publique auprès de l'association du Caro
- Notifications des observations d'AQCS au registre de l'enquête publique
- présence physique lors du dernier conseil municipal du jeudi 11.12.
A ce propos plusieurs appréciations sont à relever. De façon générale un membre de l'association fait remarquer, et à juste titre, que les éluEs devraient s'informer dès le départ de la publication d'enquêtes publiques. Car, il nous semble, que leurs réactions, si elles vont en partie dans le sens d’AQCS, sont tardives et sont la conséquence du positionnement de l’association.
L'anse du Caro. Eutrophisation.
Après avoir distribué un tract aux seuls éluEs de l'opposition (8), de façon quasi similaire, C Malléjac, J Labat et S Borvon ont émis leurs observations : manque de concertation, problème du mélange des eaux usées et des eaux domestiques, implantation de la station qui bute sur la loi littorale, privilégier d'autres pistes que l'émissaire à l'horizon 2027 (phyto épuration), réalisation de mesures d'impact sur le caro, quid du traitement des boues (métaux lourds). Le technicien des eaux du ponant est ensuite intervenu, se présentant de fait, comme un paravent au maire pour justifier les choix retenus. En dehors des aménagements techniques qui améliorent les capacités de traitement de la STEP, le technicien avoue que la restructuration ne permettra pas de garantir une efficacité totale, en particulier l'aspect environnemental. Il rejette d'office la solution du lagunage, qui selon lui, parce qu'il faudrait immobiliser 6 ha de terres, n'est pas possible. Or d'après les chiffres du Ministère de l'écologie, il en faudrait plus pour épandre les boues issues de la STEP. 
- Rencontres avec Marielle Hébert (conseillère phyto épuration) et Jérôme Vassal (syndicat des eaux de l’Elorn)  pour une intervention autour du lagunage, restées sans suite à la date de l’assemblée générale.


Sujet 5 : bâches agricoles


David Derrien propose d'intervenir sur 2 fronts. 
Berges de Pont kalleg à Plougastel
Tout d'abord pour sensibiliser et faire connaître l'étendue de cette calamité écologique, David Derrien suggèrait l'organisation d'une marche dans un site naturel pollué. Le principe était d'avoir à la fois une marche bucolique dans le bocage plougastellen mais aussi "manger du plastique" pour bien faire comprendre les incidences de cette pollution sur la nature. Ce rendez-vous a été fixé le samedi 6 juin en présence de 4 personnes. L’organisation de cette marche a été chahuté par la présence hostile de quelques serristes.
Second front, la mise en action d'un plan d'interventions de collecte. David Derrien a adressé un courrier à la préfecture du Finistère et des services concernés pour demander, au vue des éléments relevés, que la commune soit reconnue "site pollué". Ce qui oblige à élaborer un diagnostic de pollution, de dresser une cartographie précise de la pollution et la mise en action d'intervention de dépollution.
Le constat est que les différentes structures interpellées reconnaissent le caractère polluant mais se renvoient la balle pour agir. Il s'agit en l'occurrence de la chambre d'agriculture et de l'Ademe. Les premiers annoncent que les chantiers doivent être financés par des fonds publics. Les seconds précisent que ce sont les professionnels qui doivent régler le passif.

- Sujet 6 : divers 

+ Rencontres avec les élus Loperhet
Après avoir relevé les différentes situations sur Plougastel, Claude Rolland a exposé le contexte concernant les rejets de fumées toxiques provenant des chaudières (approvisionnement en bois plus que douteux et ininterrompu) et les conséquences sur l'environnement proche (pâturage pour les vaches laitières avec dépôt de particules de dioxine).
Rencontre François Hamon/mairie de Loperhet/AQCS en date du samedi 03.12. Interlocuteur : Gilles Mattieu (adjoint à l'environnement). Depuis quelques années la parcelle classée BCE (bois à protéger) de Mr François Hamon semble fragilisé par le pâturage répété et intensif du bétail propriété des Gouennou (serristes). AQCS a interpellé Mr Hamon sur la nature classée du bois et de son occupation par un troupeau. Cette fréquentation a des conséquences néfastes sur les arbres de la parcelle avec un impact sur la partie de la façade maritime de Loperhet (excès d'eau en l'absence d'un réseau racinaire absorbant). Comme le terrain est fortement incliné, des arbres chutent. Mr Hamon prend acte de nos interrogations. L'adjoint au maire se charge de vérifier la légalité de la présence d'un bétail sur un BCE.

+ AQCS a participé tous les mois dans le cadre du programme Life, soit sous l'égide de Brest Métropole soit en collaboration avec Bretagne Vivante, à des opérations de comptage de pêcheurs à pieds ainsi qu'à des campagnes de sensibilisation des pêcheurs.

+ AQCS travaille aussi avec Eaux et Rivières en participant aux réunions de travail ainsi qu'à des observations de terrain, notamment l'inventaire des cours d'eau à Plougastel. Un membre d'AQCS via Eaux et Rivières siège aussi à la CLE du SAGE de l'Elorn.

+ Régulièrement AQCS participe seule à des opérations de nettoyage de grèves privilégiant la fréquence plutôt que les grands messes annuelles.

+ AQCS aide aussi quand nécessaire à la réhabilitation d'une serre qui abrite des cultures 100% bio.


Retrouver l’association sur sa page facebook « à quoi ça serre »


Projets 2015-2016

+ Création d’un site internet

+ Conférence sur le système de phyto épuration en semi-collectif

+ Projection d’un documentaire «La ligne de partage des eaux » avec la collaboration d’Eaux et rivières de Bretagne

+ Proposition d’un atelier « pièges sélectifs » pour les frelons asiatiques dans une école primaire de Plougastel

Contact : aquoicaserre@gmail.com


vendredi 12 juin 2015

Des serristes rouges comme leurs tomates






Ce qui frappe le plus sur la commune de Plougastel-Daoulas ce n'est pas tant l'absence des écolos sur le terrain de la protection de l'environnement mais le souci de certains serristes de Saveol de préserver ce qui ne peut être dévoilé. Après tout on pourrait très bien comprendre la prudence avec laquelle les écolos sont magnanimes envers "les seigneurs de Plougastel" de part la fâcheuse tendance de ces derniers à s'exprimer outrageusement face aux emmerdeurs. Que les serristes se rassurent, indécrottablement installés dans leur maison en paille les écolos ne peuvent pas figurer dans la seconde catégorie. Non, improbable pour eux de se heurter à la réalité des pollutions présentes sur leur commune, c'est trop de pépins que de dénoncer les dérives polluantes d'une industrie si chère au cœur des Plougastellen, même écolos. Plus besoin de théoriser sur la terreur, la peur les affecte aussi. Pourtant des occasions leur sont offertes de se rassembler en plus grand nombre afin d'exprimer leur mécontentement, d'agir pour que cela change et inverser le rapport de force. Bref, le mieux, pour ne pas avoir à froisser le peu d'entrain des nombrilistes à se bouger le cul, est de revenir à nos serristes. 
Contrairement donc aux écolos qui confondent passivité et pacifisme, les serristes savent faire preuve, eux, d'authenticité, de maintien d'attitudes séculaires et de confusion colérique avec les couleurs locales, en se parant d'un rouge qui sied à ravir à leur visage, couleur habituellement dédiée à leur production industrielle de tomate ou de fraise. L'incident récent, au départ d'une randonnée organisée par l'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre", démontre, à qui en douterait encore, que les serristes regorgent d'une velléité juteuse envers les emmerdeurs à défaut de bouffer de l'écolo. Emmerdeur parce que migrant léonard et non natif de Plougastel (un paradoxe congénital!), emmerdeur parce que "destructeur d'emploi" (un paradoxe social!) emmerdeur pour montrer ce que tout le monde voit (un paradoxe écologique!).
D'ailleurs la raison pour laquelle des serristes se sont interposés au départ de cette marche pourrait être ponctuée de point d'interrogations : ont-ils été troublés par cette action de sensibilisation jusqu'à se sentir si coupable ? Seraient-ils exaspérés par l'omniprésence d'un individu qui n'a rien d'autre à foutre que de les emmerder ? Eux et leurs aïeuls "chulots" enrichis par la production de fraises, si respectueux du premier élément qui a fait leur fortune en la souillant par leur plastique, la terre ? Inutile. Comment pourraient-ils s'en rendre compte, agissant comme des propriétaires presqu'iliens, des grands seigneurs féodaux boursoufflés par la nostalgie d'une organisation sociétale appelée breuriez, aujourd'hui à regret disparue, et qui a fait de leur lignée un exemple de pureté raciale ?
Puisqu'ils ne peuvent pas s'en rendre compte, le lien ci-dessous donnera un aperçu de la façon dont ils savent user de l'intimidation pour le faire savoir aux emmerdeurs. 
A toutes fins utiles, je préfère de loin supporter le sobriquet "emmerdeur" qu'"écolo"; c'est comme le développement durable, cela ne veut plus rien dire.

Émission intitulée "plastics migrants" postée le 11 juin par Romain. Reportage de Mégacombi à écouter à partir de la 27ème minutes.