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jeudi 24 mars 2016
jeudi 10 mars 2016
Le châle
A une autre femme. A un éternel amour. Je suis parti comme un soupirant.
Le châle
Bien chiadé est ce sépia, se posant
si près du silence
Que seul le châle entend chahuter
ta chaleur diluée
Dans l’intrication laineuse d’un
sang en transe
Défilant au fil de ta peau des
défis en sus englués
Le châle met au vert des hivers
tant qu’il pleut
Sans drap, froissé tu vis dans des
bras diurnes
Ceux des mailles, rêvant d’un mâle
qui s’émeut
A héler un allié sans retour vers ta
toison auburn
Ce châle blanc baille des alvéoles
glabres
Galbé au derme dénudé vêtu de
sensualité
Sa courbe se tort du cou à l’odeur
des ténèbres
Là où se faufilera le feu affolé de
notre dualité
Apprête-toi à t’apprêter autrement
et te lover
A chanceler dans les soupirs du
soupirant
A sourciller dans ses sourires en
forme de V
Un V de Vie et chasser le châle
dans le rang
J’ai moult à mon âme
J’ai moult à mon âme
L'homme aux bras ballants - Yann Tiersen
Eventrer le vent ne se vante pas
dans les veines glaises.
Chahuter le chalut, faire chasser
les chairs chaudes,
Derrière
les bastingages,
Me rend bastion. Je suis foutaise.
J’ai moult à mon âme à trop médire
ton malaise qui rode
Consulter le limbe des lombrics mal
fagotés dans l’ombre.
Des gerçures, des fêlures, des
censures et de leurs plaies,
Béantes,
Encenser nos blessures assassines qui
encombrent
Le moult à mon âme du trop plein de
ses morsures défigurées
Postillonner des cotillons, les colmater,
collés sur nos combats.
Ceux là qu’il faut étouffer dans
l’étuve des touffes épineuses
Des
ajoncs des jongleurs,
Joyeux à déjouer le jet de
l’embarras.
D’avoir moult à mon âme, s’en est
trop. La torpeur est épineuse
Se trimballer troubadour, troubler
la foule et fouler le gueux
Aves sa
gouaille de canaille,
Capitonné dans une ignorance.
S’indigner. Ne jamais s’avilir. Ne
jamais se sentir sali ou si peu.
De trop de dérision est férue mon
âme. Ferre ça dans tes pensées denses
Sublime à subliminal
Sublime à subliminal
Les souvenirs nous prient d’enfouir
le pire au sous-sol des souffrances
Ne retenir que l’écrin de l’étreint
qui nous étripait tant de fois en moins
Se dissoudre dans le noir et le
vert pour soudoyer la sournoise ignorance
Se soigner à la gésine du sublime
et du subliminal. Les danser en refrain
Seules, les pensées émérites crépitent
nos croque-morts croyances,
Frelatent leurs excréments pour en extraire
des extraits pour le soin
Savonnant par la sonate les sommes
de nous, somme toute en faïence
Peu importe. Les portes où elles colportent,
se lavent dans nos mains
Au soir des corps, tarder et,
s’attarder encore dans un décor en transe
Se lover au creux des forces que
créer les torses au gré des grains
Les noyer dans le noir et le vert,
un plaidoyer vers la transhumance
Vers le marron consacré qu’offrent
les souffles de regards en regain
L’éveil de l’esprit sain se lève
afin d’éloigner le levain de la démence
De Toi à moi, sublime à subliminal,
à supplanter le supplice humain
Un ailleurs cueille nos ivraies
comme qui dirait ivre de consonance
Dont la clef a clos cet enclos consumé
dans des glands clandestins
De tes souvenirs, je n'ai gardé que la beauté
Le bijou de ta main qui, dans la pénombre
Recherchait l'étreinte assurée d'une folle échappée
La musique de nos silences
A bâti nos croyances,
J'ai vu la clarté de ton ombre
Chanter un doux refrain
Le joyau noir et vert s'est enfin endormi
Epuisé du trésor des larmes et des soupirs
Sublime subliminale a déposé les armes
Sublime subliminale, tu as désobéi
Pour ouvrir enfin les portes du destin
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