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vendredi 21 avril 2017

Y'a de quoi ce marais ! Nav

Scribes d'humeur, partiellement publiés dans la revue d'Avril 2017 d'Eau et rivières de Bretagne. Rubrique : l'écho des marais.


Feu vert
Après avoir subi, depuis juillet 2016, 3 incendies volontaires sur les véhicules de l’association, Bretagne Vivante doit déplorer la nouvelle destruction d’une voiture de fonction (Le télégramme, 06/12/16). Agir pour l’environnement c’est la porte ouverte à tout type d’agressions et le feu vert à la banalisation des actes délictueux tant que les auteurs de ces forfaits ne seront pas appréhendés.

En vase clos
Le procureur de la République de St-Brieuc envisagerait de classer sans suite le dossier du joggeur, retrouvé mort dans la vasière du Gouesnant en septembre 2016 (Ouest-France, 13/12/16). Il estime en effet qu’il n’y a pas de lien de causalité entre la décomposition toxique des algues vertes et le décès, alors que le secteur présente de sérieux risques pour la santé en cas de contact avec la vase. Vivre en vase clos rend les déclarations suffocantes ?

Homophones
Les orientations du nouveau Schéma directeur régional des exploitations agricoles inquiètent les acteurs de l’agriculture durable (Le Télégramme, 13/12/16). « Nous ne cautionnons pas ses priorités qui privilégient les restructurations au détriment des installations », disent-ils. Les décisions finales des Safers font le bonheur des plus grosses exploitations. Les affaires sont les Safers.

Ça cocotte
Durant le mois de septembre dernier, l’inspection du travail a contrôlé 10 exploitations qui employaient des saisonniers pour la récolte du coco paimpolais (Ouest-France, 24/12/16). Plusieurs irrégularités ont été relevées notamment la quantité maximale de cocos que doit récolter un cueilleur et l’insalubrité de logements.  Travailler dans ces conditions, ça pue, ça cocotte.

Coquille vide
Des contrôles ont épinglé des marins-pêcheurs de la rade de Brest concernant la récolte de la coquille (Le Télégramme, 24/12/16). Pour contester la nouvelle règlementation qui limite la pêche à 250 kg par marée, certains armements ont « oublié » de débarquer l’intégralité de la pêche. La vente à la criée n’a pas pu se faire faute de prix correct. Moralité : esquiver c’est se retrouver sans activité.

Sale mine
Plusieurs communes du centre Bretagne se sont associées pour s’opposer au projet minier de Silfiac, mené par Variscan (Ouest-France, 07/01/17). Dans les Monts d’Arrée, c’est la commune de Loperec qui se mobilise contre les projets de recherches d’extraction d’or par deux compagnies minières (Le Télégramme, 06/01/17). Face à l’opposition croissante des Bretons, les dirigeants de ces compagnies doivent avoir la sale mine. 

Pop corn
Grâce aux révélations de Solidaires et du collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, plus de 25000 T de maïs ont été bloquées au port de Brest  (Le télégramme, 10/01/17). La cause ? Un surdosage dangereux de la phosphine, pesticide gazeux utilisé pendant le transport en bateau. La marchandise appartient à Cobrena, filiale de Triskalia. Après le drone aéroporté, Triskalia innove dans le pop corn pour bétail. A s’en éclater la panse !

Pas très écolo
Les sénateurs se sont prononcés pour un assouplissement de la loi littoral en autorisant la construction dans les « dents creuses » (Le Télégramme, 15/01/17). En Bretagne, l’incompréhension est massive, au point où certains rêveraient de méthodes à la Corse. Utiliser le plastique et le plomb, ce n’est pas très écolo. Et puis le bâton de dynamite ce n’est pas ce qui réussi le mieux aux Bretons.

Ensablé
Lors de son passage en Bretagne, pour un meeting à Quimper, Emmanuel Macron a déclaré ne pas « avoir autorisé l’extraction de sable en baie de Lannion » (Ouest-France, 17/01/17). Le décret, accordant la concession d’exploitation à la CAN, a pourtant été signé par l’ex-ministre. Macron est bien en marche pour faire de la politique politicienne. Il finira très vite ensablé. C’est bien plus difficile pour avancer.

Guet-happen
Durant l’été 2015 les agriculteurs sont dans la rue et ciblent la grande distribution (Ouest-France, le 17/01/17). Un agriculteur d’Auray comparait en janvier pour dégradation d’un magasin par un moyen dangereux. Mais aucune partie civile à l’audience. « Un accord est passé entre Leclerc et la Fnsea dans notre dos, déplore le Procureur, et il n’y a plus de plainte ». Le président conclut à un guet-apens syndical. Le prévenu, relaxé, peut se réjouir de ce guet-happen.

Vent debout
Xavier Beulin briguait, avant son décès, un 3ème mandat à la tête de la Fnsea. Dans une interview accordée au Ouest-France, le 26 janvier, il est interrogé sur l’usage des pesticides et l’inquiétude des consommateurs. « Le premier marqueur, c’est la santé » Disait-il. Pourtant la Fnsea bataillait pour continuer à épandre à proximité des maisons. « Nous n’avons jamais contesté la question du vent ».  Xavier Beulin était effectivement vent debout pour rassurer le consommateur.

Mort aux vaches
A Commana, la mortalité élevée de vaches, chez un jeune producteur de lait, ont obligé les services de l’Etat a intervenir (Le Télégramme, 03/02/17). La chambre d’agriculture évoque un manque de soins et de la dénutrition. Dénoncé par les éleveurs du secteur, l’exploitant s’est dit touché par leurs accusations, certaines voix évoquant une campagne de « déstabilisation ». C’est bien plus efficace de crier « Mort aux vaches ! » après un voisin que lorsqu’il s’agit des forces de l’ordre.