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samedi 27 octobre 2018

Eaumerta sur des pollutions politico-industrielles

Déjà en 2017, l'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre ?" avait avisé la préfecture du Finistère sur les carences du maire de Plougastel-Daoulas, Dominique Cap, en matière de protection de l'environnement et de la bonne application du Code Général des Collectivités Territoriales sur le volet de la salubrité publique. C'est par l'indifférence que le préfet nous répondit, substituant, contre toute logique, les missions dévolues à des agents de la Police de l'eau, par notre rôle de sentinelles de l'environnement, nous obligeant alors, à persévérer pour que les infractions à la fois des élus et des industriels, aux règlements des codes qui régissent notre organisation sociétale, soient dénoncées.

Dès lors, comme le reconnaissait Dominique Cap tout récemment, il faut "s'armer de patience" et de détermination, à défaut de soutien, et en premier lieu des services du pôle écologie urbain de BMO, pour parvenir à démontrer les incivilités du maire et les dérives des industriels. Mais après tout est-ce une si mauvaise chose ? En admettant que ce personnel qualifié, rémunéré gracieusement par les contribuables, enclin à promouvoir la médiation avec les serristes, prêt à flirter avec la conciliation auprès de Saveol par une visite de courtoisie chez un adhérent de la coopérative, pollueur à grande échelle, en admettant donc qu'ils se plient devant l'écrasante nécessité à tout crin (et à tout craindre) de ménager les vertus économiques de ces industriels par des contrôles de routine, peut-être que nous n'aurions pas découvert que la collusion entre éluEs et industriels est un exercice obscur du pouvoir, si prisé par des personnes détentrices de l'Ordre public et de L'Ordre privé, même que, à la toute petite échelle de Plougastel-Daoulas, la convoitise du pouvoir et les pulsions de posture sociale répandent aussi leur odeur de merde !

C'est bien d'ailleurs ce qui frappe quand on arpente les zones humides sur le secteur de Ty ar menez, classées en zone naturelle et donc censément protégées, c'est cette odeur de merde, cette odeur de lisier que l'on pourrait concéder à des porcs. Le périple est périlleux entre les ronces des friches et les arbres couchés. Il est lourd aussi. Les pas s'écrasent dans la vasière, jusqu'au point le plus haut du bassin versant que surplombent les serres de ty ar menez. A travers la végétation squatte un tuyau d'évacuation de rejet d'une eau certainement polluée, provenant des bassins situés près des serres. Les prélèvements d'échantillons d'eau sur la parcelle d'un adhérent d'AQCS nous le confirmeront quelques semaines après ce 10 juillet. 



D'autres conduits d'évacuation sont visibles sur un autre secteur (photo anonyme)

vaste zone humide polluée ? Combien d'ha ? 10, 15 ha directement impactés ?(photo anonyme)
Chevelu des cours d'eau, bassin versant, ty ar menez


vidéo anonyme

Nous savons que, généreusement, BMO a réglé la facture pour les analyses de juillet, effectuées par Labocéa (Plouzané). Nous savons aussi, lors d'échanges avec le pôle écologie urbain de BMO, que le rapport révèle des pollutions. Nous savons qu'il fallait adresser un courrier à BMO et à son président, pour obtenir une copie de ce rapport. Ce que nous ignorions, c'est à la fois la nature et le niveau des pollutions. Finalement, la direction de l'Ecologie urbaine, par la signature de son président, Francis Grosjean, se décide à filer la patate chaude à la mairie, certainement sur recommandation du chef des services, Philippe Masquelier, et, par courrier en date du 08 octobre, qu'il faudra dorénavant s'adresser au maire pour qu'il nous octroie cette faveur. Connaissant la bonne habitude de Dominique Cap à snober nos courriers, on est en droit de s'interroger sur la bonne volonté du maire de répondre à cette lettre, recommandée avec accusé de réception que je lui fournis, au nom d'AQCS le 04 octobre (demande initiale le 10 septembre auprès de BMO), quand au bout d'1 mois d'ignorance pathologique, la photo d'un repas va nous éclairer sur les pratiques de nos éluEs et nous expliquer pourquoi nous ne pouvions pas avancer sur ce dossier explosif. 

Que nous dit cette image de ce grand monde qui dégrade le vôtre, le mien ? 


Elle ne nous dévoilera rien de plus sur la nature humaine. Nonobstant ceci, l'ambiance semble conviviale, sobre, presque sympathique. Le repas n'est pas celui d'une cantine scolaire. Sauf que si on veut bien ne plus s'attarder sur les assiettes des convives, on pourra décortiquer leur connivence et leur collusion. Il ne s'agit ni plus ni plus moins d'un after après un séminaire entre EluEs organisé à Douarnenez. C'est l'ancien maire, Philippe Paul, qui reçoit. Sénateur, il est aujourd'hui le représentant des Républicains pour le Finistère. A sa gauche, le maire de Plougastel-Daoulas, que l'on ne présente plus puisque déjà cité précédemment. A ses côtés, figure Gwenaëlle Gouennou, adjointe au maire de Plougastel, directrice des sociétés énumérées dans la constellation ci-dessous, dont l'époux, Fabrice Gouennou, n'est autre que son employeur, assis en vis à vis. 

Est-on en droit de s'étonner de la présence d'un industriel lors d'un séminaire entre élus locaux? De plus, cet homme, associé à ses deux autres frères, sont les propriétaires des serres de TY AR MENEZ (voir le schéma ci-dessous). Nous pouvons donc supposer, à ce stade, que les pollutions, largement répandues, proviennent des serres de ty ar menez et que, en supposant toujours, AQCS n'aurait pas reçu une copie des résultats à cause des liens qui les rassemblent tous ? Ceci voudrait indiquer que si le maire ne nous a pas communiqués les résultats c'est parce qu'il tente de protéger ses amis, à la fois l'industriel et l'élue, en lieu et place de l'espace public dont il a la charge ? Ce qui en soit pourrait expliquer l'abus de pouvoir, aidé par le menu fretin dont l'adjoint au développement durable Jean-Jacques André,  qu'il a fait preuve à mon encontre, en voulant m'interdire, au nom d'AQCS, la lecture de documents administratifs relatifs aux installations des frères Gouennou. 



En attendant qu'ils aient terminé leur repas, nous avons quand même du mal à avaler le poids des préjudices qu'ils font subir sur la nature (l'ironie du sort supposerait que l'étang de Milin kergoff, où se déroulait la "fête de la nature" organisée par la mairie en 2018, se situe sur le trajet des eaux déversées par les serres). Sur bien des aspects, l'élu Dominique Cap est en faute, à trop vouloir patauger dans la duplicité avec ses amis industriels. Il n'ignore pas la loi, il ne l'applique pas. A moins que je sois obligé de lui faire rappeler, par exemple, que le Code civil régit l'écoulement des eaux pluviales entre propriétés voisines et que les eaux altérées, comme une eau industrielle souillée, ne bénéficient pas de la servitude d'écoulement. Au besoin, AQCS s'adressera une nouvelle fois au Tribunal, sur ce point et sur bien d'autres, pour obtenir gain de cause afin d'être en accord avec son objet.

Mais avouons tout de même que L'omerta autour de cette situation, qui n'est qu'un exemple malheureux parmi tant d'autres ailleurs, résulte d'une défaillance pitoyable, d'une organisation qui protège un hors-la-loi comme Dominique Cap, affaiblissant considérablement le rôle d'un élu, d'une administration et d'organisations qui protègent des pollueurs, que l'on bombarde à coups de subventions (notamment le FEAMP). La carence du maire de Plougastel que nous soulignions en 2017, est partagée par tous, et au premier rang duquel, le Préfet du Finistère, celui-là même qui apostrophe les syndicats sur la mauvaise qualité des eaux de la rade de Brest. 




3 commentaires:

  1. Belle investigation, beau travail, j'apprécie ton dévouement et loyauté pour la protection de la nature, de l'environnement, de la protection humaine qui en découle ! Tu devrais être suivi par toute une région mais là, c'est un autre problème que de faire comprendre que tout doit passer par le respect et bien être des populations pr&sentent et pour l'Avenir !
    Je te souhaite réussite dans ton combat à faire respecter la LOI et que beaucoup te rejoignent, ce devrait-être le combat de chaque Terrien !!!
    Bon courage et reconnaissance pour la suite à ton endroit.
    Pierre

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  2. Pas surpris du tout au vu de la pollution chaudiere à bois du quilliou,irrespirable souvent!Depuis peu une grosse cheminée supplémentaire?Cogénération peut-etre?

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