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mardi 14 janvier 2020

Un serriste condamné, ça ne suffit pas

"Un serriste de Plougastel-Daoulas (tomates) a été condamné, ce mardi, par le tribunal correctionnel de Brest, pour abandon et dépôt illégal de déchets sur sa commune. Agissant après un signalement, l’association « À quoi ça serre » avait porté plainte contre X.
Les faits auraient été commis du 15 mars au 14 décembre 2016. Les enquêteurs ont constaté la présence de déchets verts issus de la production et de divers matériaux plastiques abandonnés. Le tribunal a prononcé la culpabilité du producteur, qui dispose d’un délai de douze mois pour faire évacuer les déchets et remettre en état le site. Il devra symboliquement verser un euro à l’association à l’origine de la plainte." Le Télégramme, le 14.01.20
Cet extrait du quotidien régional est loin de relater une réalité écologique bien plus impactée par les fameux "enjeux économiques". Il faut bien prendre conscience que ces comportements ne sont pas inédits et ce serait une erreur de vouloir isoler un contrevenant indéniable, à des fins de stigmatisation. Tels ne sont pas les objectifs de l'association "A quoi ça serre". La Justice a pris une décision qui, ENFIN, souligne à la fois, le caractère incontestable de pratiques industrielles délictueuses mais également fait passer les actions de l'association de stade de légitimes à légales
Pour autant, elle ne doit pas rester exceptionnelle. Car ignorer en sus la part de responsabilités des coopératives ferait de cette condamnation un coup d'épée dans l'eau. Comment alors ne pas citer l'emblématique SAVEOL, dont plusieurs de ses adhérents se retrouvent dans le même cas de figure, avec des proportions variables selon les situations d'abandon de déchets industriels.
Il serait probable que le serriste incriminé fasse appel de cette décision de justice, afin surement de gagner du temps et d'élaborer un plan d'évacuation auprès d'un bureau d'études. Soit. Mais sans faire dans le triomphalisme, la condamnation est historique et actée. En revanche, ce qui est à prendre en compte dès à présent, est que l'association sur les prochains dossiers examinés en justice ne se contentera pas de l'euro symbolique. Il appartient à ces pollueurs de se conformer à leurs obligations de traitement de leurs effluents et de recyclage des déchets industriels. Il faudra donc compter sur "A quoi ça serre" pour les contraindre financièrement à rendre tangibles les dommages qu'ils occasionnent sur l'environnement.
N'oublions pas de souligner avec insistance l'absentéisme complaisant des collectivités locales et des administrations rattachées à l'écologie urbaine de BMO, munies pourtant de personnel rémunéré par les contribuables, laissant une seule association locale de protection de l'environnement, faire leur travail sur ces dérives industrielles, dans un certain dénuement et à cet égard dans un certain mépris.



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