tag:blogger.com,1999:blog-91513396598822367402024-03-18T02:53:18.688-07:00dédé l'AbeillaudSentinelle de l'environnementabeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.comBlogger369125tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-46716655672415354102024-02-04T21:31:00.000-08:002024-02-04T22:12:16.037-08:00A quoi ça serre sur radio pikez<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia;">Emission radiophonique de radio pikez à propos des serres industrielles de productions hors-sol. Intervenant : David Derrien pour le compte de l'association environnementale "A quoi ça serre" de Plougastel-Daoulas (illustration de l'émission du pain et des parpaings)</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9dG5pE6Am9xjKJ5DAi2j3iuDYfxRBIpy0ZzLk8zvh9viDPEC43UzLfZCmBzjmlUI9wxIlqzL70WZb1ssBGZ146uDmTz94Jn36kDwINNEIvKvVSyvbBCJJvA-oSOY8F9QOpkm_eCljGdAPADkoHbq_58E14qtroLjs6rAdL7AgK3lC-oHBSEPD_8ZULWw/s550/visuel.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="550" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9dG5pE6Am9xjKJ5DAi2j3iuDYfxRBIpy0ZzLk8zvh9viDPEC43UzLfZCmBzjmlUI9wxIlqzL70WZb1ssBGZ146uDmTz94Jn36kDwINNEIvKvVSyvbBCJJvA-oSOY8F9QOpkm_eCljGdAPADkoHbq_58E14qtroLjs6rAdL7AgK3lC-oHBSEPD_8ZULWw/s320/visuel.png" width="320" /></a></div><br /><p><a href="https://hearthis.at/radiopikez/dpedp13planeteserres/"><span style="font-size: medium;">https://hearthis.at/radiopikez/dpedp13planeteserres/</span></a></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTdFzKkpj63ooWX9R1YxAfwxeeOtGDxFRQsH09CBMJjTBI3Yav30X16pYareG_QxGtpxNlL0wWlY25ZQwPKVdIVbRgjEyczR4Qrv7HWFdn6GGeq_1x6T7Z1P8fM8SIDxdEzAEHnceVN3U4y4x7k-LikcTQUmXKxGw-EROGeOFuFECbiFsOPpFe_8oIOSQ/s1358/logoAQCS.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1358" data-original-width="1336" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTdFzKkpj63ooWX9R1YxAfwxeeOtGDxFRQsH09CBMJjTBI3Yav30X16pYareG_QxGtpxNlL0wWlY25ZQwPKVdIVbRgjEyczR4Qrv7HWFdn6GGeq_1x6T7Z1P8fM8SIDxdEzAEHnceVN3U4y4x7k-LikcTQUmXKxGw-EROGeOFuFECbiFsOPpFe_8oIOSQ/s320/logoAQCS.jpg" width="315" /></a></div><br /><p><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-2578494328238739762023-11-24T00:56:00.000-08:002023-11-24T11:01:21.372-08:00Abattage d'arbres: on atteint des sommets !<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
L'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre" a été saisie (au propre comme au figuré), par les propriétaires de la parcelle n°48, située au lieu-dit "kerallioù" à Plougastel, sur un litige qui les oppose à des voisins bien installés, autour de l'implantation d'arbres sur leur talus bocager. Qu'en est-il réellement ? Un petit historique s'impose avant tout. </div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBaORuT-xUJ9iY0giKIQTm1xam63Km3g6J31OrxnI705PaQwuZ0Mwwkn2YaQJwXMFuMvvlmbQ84NrUzh5QBTp2X8nMimYP7e5iiQYvq3y-Y3STmLWLtbXzIRk_NqkeWSYQsfZPa9uRW2I/s1600/raoul2.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1132" data-original-width="1600" height="451" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBaORuT-xUJ9iY0giKIQTm1xam63Km3g6J31OrxnI705PaQwuZ0Mwwkn2YaQJwXMFuMvvlmbQ84NrUzh5QBTp2X8nMimYP7e5iiQYvq3y-Y3STmLWLtbXzIRk_NqkeWSYQsfZPa9uRW2I/s640/raoul2.jpg" width="640" /></a></div>
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Au début des années 60, comme l'atteste la photo aérienne ci-dessus, la parcelle n°48 était déjà ceinturée par une haie d'arbres principalement composée de chêne et de châtaignier. Toujours sur cette photo, le pont Albert Louppe fait office de jonction entre les deux rives qui séparent Plougastel de Brest. En plus d'assurer une fluidité du trafic qui s'intensifie, l'ouvrage routier fait l'objet d'un classement défini comme "site classé pittoresque", élargi à sa périphérie comme l'atteste l'Atlas des sites classés et répertoriés par la DREAL de Bretagne : <a href="http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/localisation_cle73caca.pdf">http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/localisation_cle73caca.pdf</a></div>
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Il est donc question de protéger les "abords" du Pont Albert Louppe, la priorité, louable, étant "au développement harmonieux et maîtrisé" (sic) de l'étalement urbain devenu inéluctable et prolongé tout au long des décennies qui suivent les années 60. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
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En 1982, la parcelle n°48 fait l'objet d'un permis de construire pour y construire la maison que l'on retrouve encore aujourd'hui. Comme l'atteste le témoignage d'une des membres de la famille des premiers propriétaires : "Les talus étaient à cette époque plantés d'arbres, déjà bien développés, <b>qu'ils (les parents) devaient conserver selon les termes du permis de construire de la maison,</b> précisant même qu'elle est située dans un "site pittoresque classé". Et aussi : "Ils (les parents) n'ont procédé à aucune plantation d'arbres sur les talus encadrant leur propriété, ceux-ci étant déjà en place." (Témoignage de Mme L'H. en date du 15 novembre 2019)</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
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En 1997, la maison change de propriétaires. Le nouveau couple élit domicile au 90 rue de keralliou et continue à respecter les clauses initiales du permis de construire, à savoir conserver en l'état le talus bocager situé au sud comme à l'ouest de la propriété. Malgré tout, l'abattage de certains arbres, atteints par la maladie devient nécessaire afin de sécuriser la zone, sachant que la pression urbaine s'accentue avec la construction de nouvelles maisons. Mr R. ne procède pas au remplacement des arbres mal en point. Il prévoit régulièrement l'entretien des arbres restants, en s'assurant notamment que la hauteur des arbres s'aligne sur le faîtage de sa maison. La dizaine d'arbres encore présents continue à jouer un rôle central en hébergeant une biodiversité menacée, composée d'une faune ornithologique exceptionnelle (pèle-mêle on trouve des verdiers, des sittelles torchepots, bouvreuilles et autres mésanges), sans oublier les écureuils roux qui fréquentent les lieux. Voilà pour l'historique.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
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En parallèle, il devient difficilement incontestable que les arbres situés sur ce talus bénéficie de la prescription appelée trentenaire. En l'espèce il est prouvé, notamment par la photo ci-dessus, que les arbres ont bien plus de 30 ans et qu'ils avaient atteint la hauteur de 2 m, il y a bien plus de 3 décennies (La croissance moyenne d'un chêne enraciné sur un talus ancien est inférieure à 10 cm par an). Mais c'était sans compter sur la volonté inique des voisins de défigurer définitivement un abord pourtant classé, en exigeant l'abattage de ces arbres, protecteurs de la biodiversité.</div>
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNXkFVskGWXKk1d6__x3JMQyMT7DcAaeytXkWI4C8RlC4iZEeBA4z94fy6ZSgKTQbxRNYACFj7hMwYjckb57k91vRkRf18vgjhwR5KaVpQwEb_s64eGMN0S9JuZWHXN7LZxe4u2aMevjA/s1600/boisram%25C3%25A9.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="627" data-original-width="940" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNXkFVskGWXKk1d6__x3JMQyMT7DcAaeytXkWI4C8RlC4iZEeBA4z94fy6ZSgKTQbxRNYACFj7hMwYjckb57k91vRkRf18vgjhwR5KaVpQwEb_s64eGMN0S9JuZWHXN7LZxe4u2aMevjA/s320/boisram%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Roger Boisramé, adjoint de Dominique Cap pendant 13 ans</td></tr>
</tbody></table>
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En effet, 20 ans plus tard, un consorts, constitué de 3 propriétaires, dont l'ancien adjoint aux finances de Dominique Cap, Mr Roger Boisramé, jouxtant la parcelle n°48, font injonction au couple R. de procéder, au motif que quelques branches empiètent sur la partie engazonnée de leur copropriété, à l'arrachage de certains arbres et à la réduction de 2 m (!!) de certains autres. Ils prétextent qu'en hiver des "feuilles viennent se déposer sur la partie engazonnée (!!)", bien distante de chacune des propriétés respectives, partie qui n'a comme intérêt qu'un intérêt paysager urbain. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
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Afin de satisfaire leur velléité dans découdre avec leur voisin, le consorts consulte le Conciliateur de justice. A ce titre, il lui est demandé d'intervenir auprès de Mr R. afin qu'il procède à l'élagage ou à la coupe des arbres bordant leur propriété. Le Conciliateur fait la déclaration suivante : "Je me suis transporté sur place et ai pu constater en effet que des branches empiétaient sur le domaine voisin. J'ai demandé à Mr R., en vertu de l'article 673 du code civil, de procéder à l'élagage des branches concernées. Il m'a répondu qu'il allait faire le nécessaire et plus au besoin, ce que j'ai pu constater lors d'une deuxième visite sur les lieux". (Témoignage de Mr Omnès du 06 novembre 2019) </div>
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Un autre témoignage vient corroborait le premier, il s'agit de celui du paysagiste : " Dans le cadre de mon entreprise de création de jardins, j'ai eu l'occasion de travailler chez Mr et Mme R. à maintes reprises pour des travaux divers. J'ai pu constater que les talus bocagers étaient (...) de toute évidence implantés depuis des années. Les époux R. ont toujours pris soin de ces arbres et du talus, y compris du pied du talus, pour conserver la qualité esthétique paysager de l'endroit. L'abattage de ces arbres "âgés" ne permettrait pas de contribuer au maintient de la biodiversité et à l'équilibre des écosystèmes déjà bien atteint". (Témoignage du 14 novembre 2019). Mr R. respecte scrupuleusement ses obligations paysagers, au point de toujours maintenir la hauteur des arbres sur le point le plus haut de leur maison et le talus sous sa forme initiale. Car il s'agit bien d'un talus "naturel" et non pas d'un muret comme l'affirme les accusateurs de Mr R..</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
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Selon toute vraisemblance, le consorts abuse d'une position dominante afin d'agir favorablement sur leur désir inassouvie de jouir de la vue sur la Rade de Brest. Au demeurant, on s'interroge sinon sur leur motivation profonde, du moins sur le peu de cas qu'ils font du respect à la biodiversité. A leur décharge, la question qui se poserait alors, est de savoir si le "droit de vue" est un droit acquis ? D'après différentes sources juridiques, les actions intentées devant les tribunaux ne leur donnent aucunement gain de cause. Par contre le "droit de nuire" n'est pas un droit naturel ou juridique que pourtant des notables, certains profitant de leur statut d'ancien élu, s'octroient en toute illégitimité.</div><div style="text-align: justify;"><br />
Roger Boisramé déclarait dans le Ouest-France du 17 décembre 2013 que pour Plougastel "La priorité est au développement harmonieux et maîtrisé, presqu'île où il fait bon vivre". A la condition de se débarrasser des arbres puis des oiseaux, puis des écureuils,... et pourquoi pas de ces voisins soucieux de respecter les règles inscrites dans les permis de construire et <b>non pas de détruire</b>, ce qui s'apparente à une falsification éhontée du droit. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjjdEsqIqW6cDRVq9QW7b5mtFRGiLY3u2yZid35uFJ2IViKK7_lkhYgAAqtMBJXB_3431QMXBmqkkFIPBTAoQ0GA_bIh20JX_Nxp-T_43pt8qLl-CVjHQcDfB6S72K1bTyIlRPAlHuEvg/s1600/raoul1.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1120" data-original-width="1600" height="448" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgjjdEsqIqW6cDRVq9QW7b5mtFRGiLY3u2yZid35uFJ2IViKK7_lkhYgAAqtMBJXB_3431QMXBmqkkFIPBTAoQ0GA_bIh20JX_Nxp-T_43pt8qLl-CVjHQcDfB6S72K1bTyIlRPAlHuEvg/s640/raoul1.jpg" width="640" /></a><br /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Propriété parcelle n°48 - kerallioù - rade de Brest<br /></td></tr>
</tbody></table><br />
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Les deux à la fois peut-être. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;"><br /></span><span style="font-family: courier; font-size: medium;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_b_mIENOfS3cvIdhnoeL_-XpI_DKa4evraZ2-Q53xhqNrtVsak4TCeWf2r1EsKRt1J8EbGsvsW0XLi1zlwfsnvySYNAa3CoABtt0FP8FZo5uoyxQdPTY22GuqU1r86clKCfRw8r0bVwbfzXhEyhDYbO7nDIrv_MvxxQgdGLJ15xNBPweKatZ07LurlMQ/s850/Carte-BZH-1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="652" data-original-width="850" height="490" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_b_mIENOfS3cvIdhnoeL_-XpI_DKa4evraZ2-Q53xhqNrtVsak4TCeWf2r1EsKRt1J8EbGsvsW0XLi1zlwfsnvySYNAa3CoABtt0FP8FZo5uoyxQdPTY22GuqU1r86clKCfRw8r0bVwbfzXhEyhDYbO7nDIrv_MvxxQgdGLJ15xNBPweKatZ07LurlMQ/w640-h490/Carte-BZH-1.jpg" width="640" /></a></span></div><span style="font-family: courier; font-size: medium;"><br /></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;">Dans notre Pays, les exemples de destruction de son identité ne manquent pas, qui plus est, sortis des contextes de maintien en pointillé des langues du breton et du gallo. On pourrait commencer par les panneaux de lieu-dit que La Poste voudrait davantage franciser car Hent a loc'h ou Traoñ liorzh comportent un certain nombre de difficultés pour l'acheminement du courrier toujours plus connecté. C'est vrai que loch (sans le "apostrophe h") qui signifie "loche" serait plus adapté aux habitants qui apprécieront la comparaison avec une limace, et le "traon liorz" (sans ñ tilde) ajouterait à la fantaisie de la toponomie bretonne, et dans bien des cas, qui souffre déjà d'un affichage nettement improvisé. Sans compter les variantes qui épuisent la lecture numérisée des colis, d'où une productivité contrariée; Toull ar blei ou Toull ar bleiz ? Dans certaines communes il serait même question de tout gommer et remplacer ces lieux-dits historiques par des noms de fleurs ou d'oiseaux : la rue du Muguet ou des Bécasses, au choix et selon la composition du conseil municipal qui vire à gauche ou qui penche à droite. A moins de "Villeneuve" qui pullule en substitution à "Kernevez". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;">Autre cas de figure, le ñ sur le prénom Fañch. L'affaire du premier petit Fañch, qui occupa les médias régionaux dès 2017, sera suivie d'un nouvel éclat du Procureur de la République de Lorient cette fois-ci en 2023, dans une opération similaire de refuser aux parents la possibilité de faire apparaître dans l'état civil le "n tilde" sur le prénom qu'ils avaient choisi pour leurs garçons. Entre temps des parlementaires, dont Paul Molac, député du Morbihan et ex-Lrem, tentaient de légiférer sur le droit à inscrire dans l'état civil des signes diacritiques tel que "n tilde". En dépit des recours devant les Tribunaux en la faveur des parents des Fañch, les députés de la Macronie rejetaient en 2021 l'article concernant les signes diacritiques, se référant, en autre et de manière malhonnête, à l'article 2 de la Constitution française. Malhonnête parce que le rappel à ce que "la langue de la République est le français" reste d'abord et avant tout la résultante de réactions épidermiques des linguistes hypocondriaques qui s'opposaient à l'introduction massive des anglicismes dans le jargon quotidien des Français. La langue française était déjà particulièrement menacée par l'invasion anglo-saxonne. Il est donc fort aise aux législateurs et aux représentants de la Justice de discriminer une langue parce que justement le but premier de cet article ne visait pas les langues minorisées de France.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;">Dans un autre registre, mais qui consiste également à lisser les différences nominales, la notion de "territoire" a rayé de la carte toute la richesse topographique admise depuis des siècles à désigner telle ou telle contrée en Bretagne. Il n'y a pas de territoires en Bretagne, il y a 9 pays regroupés sous un seul drapeau, ce qui en l'occurrence est assez unique en Europe. On peut discuter de l'origine épiscopale de ce découpage, quoique en lien étroit et pertinent avec la nature de la géographie bretonne, mais on peut pas s'accommoder d'un discours normatif qui consisterait à rendre équivalent le Penthièvre avec le Périgord, le pays Bigouden avec la Beauce. L'usage de cette nomenclature administrative d'une âpreté absolue, apparaît comme une norme d'unification d'un ensemble d'habitants concernait par les mêmes origines. Ce qui, en réalité, ne peut pas être le cas, car ce n'était déjà pas le cas entre un Léonard et un Trégorois. Et allez demander à un Trégorois ce qu'il pense des Léonards, la réponse ne changera pas d'un iota : "Ils sont près de leurs sous !", ce qui revient à avancer que les Trégorois, non, car ils n'en n'ont pas. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier; font-size: medium;">Le pire dans tout ça c'est que certains abusent dans leur descriptif du terme de "territoire" (et ça en devient insupportable, surtout si le journaliste le prononce à son tour). Pour appuyer ce propos, je retiendrai l'interview de Benjamin Keltz dans le journal "Bonjour Bretagne" de Tebeo du lundi 20 novembre 2023. Il est invité sur le plateau pour présenter son livre sur le sujet des maisons secondaires en Bretagne. Du coup, il a utilisé presque une cinquantaine de fois le mot "territoire" tout au long de son laïus. Au secours quoi ! Pourquoi ne pas dire "Pays de Saint-Malo" ou dans le "Vannetais" ? Du coup, ça me fait penser à la nouvelle génération qui se débarrasse des termes relatifs aux liens de cause à effet pour les remplacer par "du coup". Tiens, j'ai écrit laïus avec un "i tréma", et là, ça va de soi ?</span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-60343216011976613552023-10-30T00:46:00.002-07:002023-10-30T00:46:32.529-07:00Lindouar, un modèle en puits de carbone <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibO-JwCKR0qzi_oXgKPYvl7V5qaEhHb0yGuOULuGCKzzPA_ieCAOxnj9olpQuLjCzl4CYoAZOK7vTFXk8OKWPIiPSG4eN0NrUkmUQgRDmPpIANDru9drSF01Oeuti6f11iuCRtprWOicSWi5TmBtGpFgU-i82hxazsVmi7mr24tqzpz24zFcLm6IqmI5Q/s1754/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1240" data-original-width="1754" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibO-JwCKR0qzi_oXgKPYvl7V5qaEhHb0yGuOULuGCKzzPA_ieCAOxnj9olpQuLjCzl4CYoAZOK7vTFXk8OKWPIiPSG4eN0NrUkmUQgRDmPpIANDru9drSF01Oeuti6f11iuCRtprWOicSWi5TmBtGpFgU-i82hxazsVmi7mr24tqzpz24zFcLm6IqmI5Q/w640-h452/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher.jpg" width="640" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-47998080565941864832023-09-24T07:55:00.002-07:002023-09-24T12:51:50.209-07:00Mesures écologiques. Le miroir aux alouettes de la compensation<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: trebuchet;">Pour contrecarrer la nécessité d'amoindrir voire d'aliéner l'expansion urbaine, le législateur a mis à la disposition de l'aménageur un arsenal de contre-mesures qui lui garantit de parvenir à ses fins, tout en lui prodiguant l'image dévoyée d'un politique soucieux de l'environnement. </span><span style="font-family: trebuchet;"><span>Concernant un élément de cet arsenal, </span></span><span><span style="font-family: trebuchet;">on peut lire pour la</span><span style="font-family: trebuchet;"> séquence "éviter-réduire-compenser" sur le site de l'Office française de la biodiversité (OFB) :</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;">"La séquence "éviter-réduire-compenser", dite ERC, est une déclinaison technique et opérationnelle des engagements internationaux, communautaires ou nationaux pris par la France en matière de préservation des milieux naturels. Elle vise à concilier développement économique et enjeux environnementaux, en constituant le fil conducteur d'intégration de l'environnement dans les documents de planification et les projets d'aménagement du territoire. Pour ces derniers, il s'agit d'éviter toute atteinte aux milieux naturels et aux services associés; à défaut de les réduire; et, en dernier lieu, de les compenser.</span></i></p><p style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;">Introduite en droit français en 1976, la séquence ERC vise depuis 2016 une absence de perte nette de biodiversité dans la conception puis la réalisation de plans, de programmes ou de projets d'aménagement du territoire. Elle est l'une des actions phares du plan "Biodiversité. Tous vivants" du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires."</span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;"></span></i></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><i></i></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><p style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTlG2e3xQ-r2c-qc4vssYF7tBe7WGxDAqBJYI1wO3wQPvFfZGi2WaA8HMEiqTmwLyYDX6Yc1ggJFaEqb3ufG5RTuRof2BhKezcwEGlYEb4g9A6c6x30TJH-qjvHtHpP0zuJAWf6fhJHif7og5Rs24JTUlLnkt5cRlcL2f8vIV3WRaIu2ElB0TVj3fmlMs/s4624/20230916_110508.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="2604" data-original-width="4624" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTlG2e3xQ-r2c-qc4vssYF7tBe7WGxDAqBJYI1wO3wQPvFfZGi2WaA8HMEiqTmwLyYDX6Yc1ggJFaEqb3ufG5RTuRof2BhKezcwEGlYEb4g9A6c6x30TJH-qjvHtHpP0zuJAWf6fhJHif7og5Rs24JTUlLnkt5cRlcL2f8vIV3WRaIu2ElB0TVj3fmlMs/w400-h225/20230916_110508.jpg" width="400" /></span></a><span style="font-size: large;"><span style="font-family: trebuchet;">Face à la recrudescence des oppositions autour des enjeux d'aménagement urbain et par voie de conséquence de leur impact néfaste sur l'environnement, la mise en application de cette séquence s'est fortement accentuée depuis 2016. L'aménageur-bétonneur politique, qu'il se nomme Dominique Cap ou François Cuillandre, a bien compris l'utilité d'un tel dispositif et le brandit dorénavant comme un Totem pour justifier le nécessaire essor économique ou le besoin de l'offre en logements. Car, en effet, si au départ ce triptyque technocratique semblait temporiser certains engagements "hectarivores", l'aménageur a très sournoisement effacé les deux premiers objectifs "éviter" et "réduire" pour ne conserver que la compensation comme moyen de supercherie. A titre de comparaison, on retrouverait le même détournement abusif dans les dérogations accordées par la Préfecture du Finistère pour la destruction des espèces protégées. </span><i></i></span></p><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4EgbS9KGqjPWrWiN8Mu-BkubDDtlRqucLTe-xJXXDQys4kLGjUYMlpxHdIZW9xhHswEFnam3YWSGSLM90eTSl0so_8wSdMtDfc0lGxOJ-C1AzTrY87E9m6oqUsnRI4u46-XzVFuwuiOFuvip_7F1FpskSVPh29R7E0LXHEYRcBpPOHPRW43-iv-HBbEw/s800/IMG_20230917_170350.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg4EgbS9KGqjPWrWiN8Mu-BkubDDtlRqucLTe-xJXXDQys4kLGjUYMlpxHdIZW9xhHswEFnam3YWSGSLM90eTSl0so_8wSdMtDfc0lGxOJ-C1AzTrY87E9m6oqUsnRI4u46-XzVFuwuiOFuvip_7F1FpskSVPh29R7E0LXHEYRcBpPOHPRW43-iv-HBbEw/w300-h400/IMG_20230917_170350.jpg" width="300" /></a>Le énième effacement d'une zone humide de 800 m2 pour l'agrandissement du chemin de Kerneval sur Plougastel-Daoulas en est la parfaite illustration. L'organe administratif qui chapeaute les dossiers sur la gestion des zones humides est la Commission Locale de l'Eau, au sein du Sage de l'Elorn. En 2017, un des points à l'ordre du jour de la réunion concerne la mesure de compensation accordée pour les travaux de Kervenal. Les premières investigations sur Plougastel-Daoulas ayant échoué, il est décidé d'un emplacement sur la commune de Guipavas, d'un terrain appartement à Brest Métropole située entre la rue de Kerdanné et le Boulevard F. Mitterand, en plein cœur d'une zone fortement urbanisée. D'une superficie de 1750 m2, cette parcelle, cadastrée au départ comme une zone humide, a disparu progressivement sous des remblais accumulés pendant des décennies et dont on ignore encore la nature. 6 ans après cette décision de la CLE, le chantier de déblaiement a débuté à la mi-septembre de cette année. Sauf que durant les cinquante dernières années la nature a repris ses droits et a développé une végétation, dont des espèces invasives, que le technicien du Pôle Ecologie Urbain qualifierait de peu d'intérêts écologiques, des commentaires qui s'ajouteraient au peu de présences avérées d'animaux sauvages, ce qui pourrait se comprendre au regard de l'emplacement enclavé de la parcelle. Et d'ailleurs, à qui la faute si la Renouée du Japon ou le Dalhia ont pris leur aise à défaut d'entretien ?</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZAIStzR-6kPo69AJ11__wIJO8jqFyif_IiUl5gGakmNerZVSCjF65mlLd12BbGcjByvhC4xdSvaoBmCznc2CT-A4nQmweXQS7btpIpHR0drW9wbU62rapeYXi97TcA3gspklKen1eAFzyFyV1OTZMuA_1gjOcadG5p0zcw0VNLq7qscuV77avaWWmuQY/s4624/20230916_140103.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="2604" data-original-width="4624" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZAIStzR-6kPo69AJ11__wIJO8jqFyif_IiUl5gGakmNerZVSCjF65mlLd12BbGcjByvhC4xdSvaoBmCznc2CT-A4nQmweXQS7btpIpHR0drW9wbU62rapeYXi97TcA3gspklKen1eAFzyFyV1OTZMuA_1gjOcadG5p0zcw0VNLq7qscuV77avaWWmuQY/w400-h225/20230916_140103.jpg" width="400" /></span></a><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;"></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: trebuchet;">Tout défenseur de l'environnement devrait se réjouir d'une telle opération de réhabilitation d'une ancienne zone humide qui jouait parfaitement son rôle en terme de corridor écologique et d'habitat naturel pour des espèces associées à sa fonctionnalité. Pourtant ce ne sera pas le cas pour de nombreuses associations de protection de l'environnement sur la région brestoise (AE2D, Costour Poumon Vert, la LPO, le Groupe national de surveillance des arbres, A quoi ça serre) qui s'insurgent contre l'abattage d'arbres en pleine croissance et qui avaient investis les lieux. Il existe effectivement des zones naturelles qui méritent d'être réhabilitées, à la seule condition encore une fois que l'aménageur ne rime pas avec perturbateur, sachant que pour ce cas de figure, aucune garantie n'est apportée quant à la repopulation par les espèces d'une parcelle coincée dans un secteur densément artificialisé </span><span style="font-family: trebuchet;">et sous la contrainte de pollutions urbaines</span><span style="font-family: trebuchet;">. </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span><span style="font-family: trebuchet;">Photos : P. Le Roux</span></span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-79215907972218433242023-09-05T23:04:00.004-07:002023-09-05T23:12:43.328-07:00A quoi ça serre dans le Canard<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Jean-Luc Porquet, écrivain et journaliste du "Canard Enchaîné", traite du sujet de la pénurie locale de main d'œuvre dans les serres industrielles et le recours à celle notamment subsaharienne comme à Plougastel-Daoulas(29). L'association "A quoi ça serre" est mentionnée, on ne va pas bouder son plaisir, c'est presque une consécration. A quand un article sur les bourdons d'élevage ?</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXJt_09e7_9-iDeWjE2wwgfUTBFuBNBhBn7bkC4LuFvPSu2O4Mma3-AO9eh_4qmrpGUryfd1uSHgiOZLrpIfk0eXcM0_2Atvxg74yYeE1h9lBxiAqk3SxUJOhmTh86ClZ79LWTsXcnvIHu88uKYktIbNqsgnMs_CnY_8y-CkT4DDg2lLO1SiziyWYuh1k/s2957/CE060923.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2308" data-original-width="2957" height="501" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjXJt_09e7_9-iDeWjE2wwgfUTBFuBNBhBn7bkC4LuFvPSu2O4Mma3-AO9eh_4qmrpGUryfd1uSHgiOZLrpIfk0eXcM0_2Atvxg74yYeE1h9lBxiAqk3SxUJOhmTh86ClZ79LWTsXcnvIHu88uKYktIbNqsgnMs_CnY_8y-CkT4DDg2lLO1SiziyWYuh1k/w640-h501/CE060923.jpg" width="640" /></a></div><br /><p><br /></p><p><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-9052238140533122522023-08-31T10:18:00.005-07:002023-09-05T22:39:13.627-07:00Les bourdons d'élevage polluent depuis 30 ans <p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">L'avènement de l'agriculture industrielle depuis le début des années 90 a vu l'apparition de nouvelles pratiques qui ont densifié les rendements au m2 générés par l'expansion de serres à production notamment de tomates et de fraises. La Bretagne, et plus particulièrement le Finistère, terre agricole par excellence, n'ont pas échappé à des phénomènes de changements dans la conduite des cultures avec l'introduction de la biotechnologie.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuQRkyIntsYwS08V4SNInFxT-aHQNpvAydu949wwOGPHgKL57kMihwA-udG6_HBMgD_Z6lSJ7V8XrcJEcMQ2JlNT1gQskAP5lOToFFr-S0G9ELr3qWgMsCx4PbukJDwqI9TVC0WCnVu98csWwa0JPbWcFgdWa-CTKsI8s6HjVB8XdTjMI54ygWeW1far0/s5312/20220626_154045.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="5312" data-original-width="2988" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuQRkyIntsYwS08V4SNInFxT-aHQNpvAydu949wwOGPHgKL57kMihwA-udG6_HBMgD_Z6lSJ7V8XrcJEcMQ2JlNT1gQskAP5lOToFFr-S0G9ELr3qWgMsCx4PbukJDwqI9TVC0WCnVu98csWwa0JPbWcFgdWa-CTKsI8s6HjVB8XdTjMI54ygWeW1far0/w360-h640/20220626_154045.jpg" width="360" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Présentation au public d'une ruche de bourdons Saveol</td></tr></tbody></table><br /><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Pour parfaire leurs techniques culturales, les apprentis sorciers que représentent les dirigeants des coopératives les plus mercantiles ont modifié la façon dont les opérations des plus naturelles de pollinisation s'effectuaient par les butineurs dans la nature, en recourant massivement et à une échelle industrielle, au <i>Bombus terrestris</i>, le bourdon terrestre d'élevage, ou encore surnommé le "cul blanc". Ainsi cette abeille des plus performantes, au génome probablement modifié afin surement de la rendre moins vulnérable aux pathologies, assurait à l'agro-industriel une production dès plus conséquente, conforme à des normes de calibrage sensées répondre aux besoins du consommateur. Mais pas seulement. La collaboration active d'un auxiliaire vivant redorait l'image quelque peu ébréchée de l'industriel et pouvait dès lors l'associer à une vision naturelle d'une production généralement confinée et hors-sol.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Oui mais voilà, il serait vain de croire que le bourdon d'élevage limite sa recherche de pollen aux seuls plants de tomates. Sa vocation est toute autre et sa voracité, ainsi que son adaptabilité, l'entraînent en dehors des rangées bien ordonnées pour s'égarer dès que les trappes sont ouvertes, jusqu'à 3 km à travers une flore sauvage qu'il explore parfois bien avant les populations locales sauvages. Ce bourdon d'élevage se retrouve donc aux contacts répétés de congénères dont l'existence est sérieusement bouleversée par une telle concurrence. Si comme le rapporte Jacques Le Gall, producteur de fraises chez Saveol, les premiers bourdons sont libérés dès la mi-janvier jusqu'à approximativement la fin août, avec une production de 15000 ruches par an, c'est à un véritable tsunami sans fracas auquel sont confrontés depuis plus de 30 ans les autres pollinisateurs endémiques, dans leur besoin vital d'extraire leur subsistance. Pire, la répétition annuelle d'une cohabitation indésirable a sûrement falsifié les caractéristiques innées d'individus s'établissant dans la circonférence des serres industrielles. Benoît Geslin, professeur agrégé à l'Université de Rennes, ne dit pas autre chose : "Ces populations d'élevage "polluent" très certainement les populations locales et doivent "gommer" certaines de leur adaptation". Il y a pas d'autre terme pour qualifier ces changements préjudiciables à la biodiversité que celui de pollution génétique. S'ajoute à cela, la probable substitution de populations de butineurs sauvages par celle issue de couvains industriels. C'est à dire qu'à force de concurrence exacerbée, les autres espèces de bourdons finissent par abdiquer. N'aurions nous pas alors affaire à une double peine avec l'effondrement des espèces dans ces lieux exposés à l'implantation des serres ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Devant un tel phénomène et à ce stade de la commercialisation des ruches de bourdons, on s'attendrait à découvrir un discours à charge ou tout du moins une littérature scientifique abondamment consacrée à ce sujet depuis 30 ans. Mais force est de constater que l'on doit se contenter d'une portion bien mince dans la recherche scientifique française, à l'instar des travaux écologiques d'interactions des pollinisateurs publiés en janvier 2017 à travers des études de cas, même si elles ne font toutefois pas état de l'incidence du <i>Bombus terrestris</i> d'élevage utilisé dans les serres sur le milieu naturel dans l'hexagone*</span><span style="font-family: arial;">. Au contraire même. L'enthousiasme des rédacteurs de sites sur l'utilisation des bourdons d'élevage vient sournoisement détourner l'attention que mérite indéniablement ce traumatisme que vivent, dans l'indifférence quasi-générale, les populations de pollinisateurs sauvages.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Il est donc fort à parier, vue l'ampleur de la catastrophe que la parcelle de lindouar du Dreff à Plougastel-Daoulas, située à 800 m des premières serres implantées au Cosquer Saint-Jean, n'échappe pas à la visite de bourdons sponsorisés "Saveol". La haie de consoudes, plante dont raffolent ces intrus, a été installée par un adhérent de l'association "A quoi ça serre" afin que ces légumes profitent avant tout de la complicité de pollinisateurs sauvages, et non de bourdons "Saveol". Par conséquent, le préjudice environnemental subi par cet adhérent est avéré. Il va s'en dire que cet adhérent ne se contentera pas de constatations. Une des premières étapes, et non des moindres, sera d'exiger auprès des autorités ministérielles ou du législateur, que les serres soient reconnues comme ICPE : Installation classée protection de l'environnement. Mais ce ne serait qu'une première étape.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">*O</span><span style="font-family: arial;">n apprend à la lecture du document que le marché mondial des colonies du <i>Bombus terrestris</i> atteint plus de deux millions de colonies échangées par an. Suite à ce commerce massif de colonies, de nombreux pays ont signalé des cas d'invasion comme en Nouvelle-Zélande, au Japon ou encore en Isarël. Et rien en France ? L</span><span style="font-family: arial;">ire aussi : <a href="https://www.lesbelleshistoires.info/le-bourdon-terrestre-une-espece-invasive/">https://www.lesbelleshistoires.info/le-bourdon-terrestre-une-espece-invasive/</a>. </span><span style="font-family: arial;">Auteur: </span><span style="font-family: arial;">S Delorme)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Deux vidéos sont à la disposition des lecteurs. La première montre la présence turbulente du bourdon terrestre sur les fleurs de consoude (mai 2023). Dans la seconde vidéo, le bourdon terrestre a disparu. Cela peut s'expliquer par la fermeture des trappes des serres à cause d'une météo peu clémente et/ou de l'interruption de l'usage des ruches par les serristes (fin août 2023).</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=u07YbeA-PZk&feature=youtu.be">https://www.youtube.com/watch?v=u07YbeA-PZk&feature=youtu.be</a></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://www.youtube.com/shorts/QSI_D8UGVQM">https://www.youtube.com/shorts/QSI_D8UGVQM</a></span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><div data-unique-field-id="7064cd7b53343562140f1194c42fe487-1693501604097" id="merciapp-alerts-panel-container"></div>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-52036037604289213552023-08-25T10:28:00.006-07:002023-09-05T22:39:08.411-07:00Dérèglement climatique ou changement climatique ?<p><span style="font-family: helvetica; text-align: justify;">L'exigence d'impartialité oblige à dicter de manière sémantique la nature des mots employés en matière d'écologie. De façon analogique, il faut s'atteler à un acte chirurgical ou à un travail d'orfèvre pour décortiquer l'interprétation, qui subsiste dans la confusion à dessein ou pas, dans l'usage qui est fait des mots "dérèglement" et "changement". Car en brandissant l'un des termes, on bannit d'office le premier, donnant plus de crédibilité à la banalité et à la popularité du second. Car, enfin, que cherchent à diffuser les irréductibles climatosceptiques si ce n'est détourner l'attention du "citoyen-monde" de la réalité anthropique des perturbations météorologiques en inondant le vaste champ médiatique de l'"insignifiant changement climatique" et de <i>facto</i> minimisant l'impact inhérent aux véritables responsables ?</span></p><p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbKnWfL_TngY9pi4cg-6p5wFDJV7z5YfL9H2lttMDkT6QvZUvEiW4fe81pUXHCkhJOrlnwpaN-JYZWYCfRtcNilKmME2WUa05MmOSSzI0bnzGEdfjSTfFEt-0E6r1ARQXkHBHLaO87Du9_HnyAokMR7wkiYOTXHnmIvNV1mM4_rxF8LsAwUlHi_Q6BpSY/s1008/Resized_20230821_085844.jpeg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1008" data-original-width="756" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbKnWfL_TngY9pi4cg-6p5wFDJV7z5YfL9H2lttMDkT6QvZUvEiW4fe81pUXHCkhJOrlnwpaN-JYZWYCfRtcNilKmME2WUa05MmOSSzI0bnzGEdfjSTfFEt-0E6r1ARQXkHBHLaO87Du9_HnyAokMR7wkiYOTXHnmIvNV1mM4_rxF8LsAwUlHi_Q6BpSY/w480-h640/Resized_20230821_085844.jpeg" width="480" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Au niveau local, le dérèglement climatique agit <br />sur la montée des eaux et l'éboulement du trait de côte<br />(l'Anse du Guilliec à Plougoulm-Finistère)<br /><br /></td></tr></tbody></table><p></p><p><span style="font-family: helvetica; text-align: justify;">Pour apprécier à travers un large spectre les phénomènes climatiques, rien de tel qu'un petit rappel du béotien concernant le climat de la Planète. D'après ce que les sciences ont décrypté, les climats oscillent depuis des millions d'années entre des périodes glaciaires longues et des phases de réchauffement dont les influences peuvent être attribuées aux variations de l'orbite de la Terre autour du Soleil et de son inclinaison. Si le Soleil influe par son bombardement en particules, d'autres Planètes plus éloignées dans le système solaire favoriseraient de nouvelles contraintes physiques. En complément, des paramètres internes à la Planète-Terre ajoutent aux modifications des climats de ce que les géographes qualifient plutôt de "Variations climatiques naturelles de la Terre" et sont consécutives d'éruptions volcaniques ou de la circulation des échanges océaniques, en particuliers.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Durant des ères de peuplement ou de dépeuplement, variables en fonction de la nature inhospitalière du climat planétaire, la présence humaine n'a semble donc pas interrompu ou même perturbé ces cycles naturels. C'est seulement à partir de la fin du 19ème siècle, en procédant à ce moment-là aux relevés systématiques des températures, que l'homme vient déranger les fluctuations gigantesques du climat par l'accroissement de ses activités en lien avec la révolution industrielle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Dès lors, les variations naturelles du climat planétaire ne peuvent plus être qualifiées de changement si on s'en tient aux métamorphoses précédentes qui régissaient l'ordre naturel de la vie sur Terre. Dorénavant l'influence des activités humaines interfère sur ces cycles que seul le climat planétaire ordonnait. Ainsi selon une étude de l'Université de Cambridge de 2017, la Terre aurait dû entamer une nouvelle période de glaciation.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="551" data-original-width="980" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiamJ0CLXlnO1Nfy1sj0xfmlEUW2T6xs2GQbYWqb26TszdOI1lKiGBVlLbeWVTPI2Dc1qZPpVnk0RrwgsRc5kcF-nIGVkgytZyn4LNjbXdf54jFvDTZIyeBHMnV35yO8hQRAMokSiHeULn5jk7Dy9_q810A-pULZEp5SdkzqLfrqIRTbWTYDHcB6NqSqZo/w400-h225/GettyImages-1271700840.webp" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="400" /></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Du pétrole a été découvert au large de la Namibie en 2023,<br />de quoi accroitre la production à 11 milliards de barils d'ici 2040<br />avec des incidences dévastatrices à l'autre bout du monde comme à Plougoulm</td></tr></tbody></table><br /><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">D'ailleurs il serait peut-être plus approprié d'évoquer le dérèglement des climats considérant que la perception que l'on se fait des conditions météorologiques n'est pas la même d'un point à l'autre de la Terre, ce qui à l'évidence profite à tous ceux et celles qui font croire que Dieu est à l'origine du Monde ou à tous ceux que le discours écologique horripile au point de tomber dans le déni.</span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-71826131056680509582023-07-20T01:41:00.003-07:002023-09-05T22:39:22.258-07:00AG d"A quoi ça serre"<p> Article du Ouest-France du 20 juillet 2023</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi73zyOQvYRcg5AP0jWAw5vqAOcwd7moeRrxjyeF9-kqRkcDQ3f2vCwKCGQBRuW4LdXhHNJeRijG-DS3KSRbh6hrx7J4djz-1SO4ncZ8H74HwuZsui7E6oL2xnzaxLlXdYn7zKi8JVS2IHrX8DevLtuzpinhdazsfRjDBNRyk1s7uaFyzSUtVjuZtJx8UU/s1202/unnamed.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1202" data-original-width="1056" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi73zyOQvYRcg5AP0jWAw5vqAOcwd7moeRrxjyeF9-kqRkcDQ3f2vCwKCGQBRuW4LdXhHNJeRijG-DS3KSRbh6hrx7J4djz-1SO4ncZ8H74HwuZsui7E6oL2xnzaxLlXdYn7zKi8JVS2IHrX8DevLtuzpinhdazsfRjDBNRyk1s7uaFyzSUtVjuZtJx8UU/w562-h640/unnamed.jpg" width="562" /></a></div><br /><p></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-40082766723060141522023-05-13T02:59:00.000-07:002023-09-05T22:38:49.129-07:00Le maire de Plougastel-Daoulas attaque le droit civique<p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Hier, le 12 mai, Dominique Cap, en sa qualité de Président de l'Association des maires du Finistère, était invité dans le journal de la TV locale "Tebeo", pour intervenir sur l'agression inacceptable que le maire de Saint-Brevin a subie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtyEmFBFH-eSrQFgdGtyvUH1GfR5oEZ4OoYjkmiM9PQy8hsHUuJaTBU3OxK9mQC2NkFWVZv76ZrB4CQh-vUOEl0R0rnycbQnyAu0hz9GreFf1GuQ8NPv_anEH6y92cNibJhgpdz8zF8su5obdk_-X4ou-s2jmpDCwXCCUhAnwMdmcaKds2kowUG626/s1187/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="922" data-original-width="1187" height="498" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtyEmFBFH-eSrQFgdGtyvUH1GfR5oEZ4OoYjkmiM9PQy8hsHUuJaTBU3OxK9mQC2NkFWVZv76ZrB4CQh-vUOEl0R0rnycbQnyAu0hz9GreFf1GuQ8NPv_anEH6y92cNibJhgpdz8zF8su5obdk_-X4ou-s2jmpDCwXCCUhAnwMdmcaKds2kowUG626/w640-h498/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher.jpg" width="640" /></a></div><br /><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Après avoir fait l'amalgame entre l'extrême droite et les "extrêmes ZAD", déplorant l'abandon du projet d'aéroport, comme à son habitude, le maire de Plougastel-Daoulas ramène tout à sa personne. Lui-même, en tant qu'élu, fait l'objet de recours par des "plaignants compulsifs" (il suppose donc que lui aussi est victime de pressions injustifiées). Bien entendu, il n'explique pas pourquoi ces plaignants saisissent le Tribunal Administratif. Et bien Mr le maire, tout simplement parce que c'est un droit civique, quand un maire refuse de communiquer avec ses administrés, ces derniers peuvent se retourner vers la Cada (Commission d'accès aux documents administratifs). Dans la majorité des cas, la Cada émet un avis favorable aux "plaignants compulsifs" et interfère pour demander à ce que l'administration s'exécute. Si ce n'est pas le cas, il reste aux "groupuscules" la possibilité d'aller devant la Justice. </span><span style="font-size: large;">Dans son réquisitoire contre des personnes comme moi, le but pour lui est de parvenir à nous faire taire en voulant accentuer la pression par une condamnation financière à l'encontre des récidivistes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Ce que Dominique Cap est en train de proférer régulièrement sur les plateaux de la télé et dans la presse locale, dans lesquels le point de vue contradictoire est boycotté, est une menace répétée. C'est une attaque contre les droits des citoyens à protéger leurs intérêts et les règles qui les régissent surtout quand des règles environnementales sont bafouées par des élus irrespectueux de nos droits à dénoncer des décisions arbitraires et orientées.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">A propos, que nous reste-il comme moyens pour diffuser la réalité des situations quand la presse locale se range du côté de ces personnes ?</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><p></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-51461082723906399402023-03-18T01:39:00.004-07:002023-09-05T22:38:40.444-07:00Le soft power de la Constitution française<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Avec la décision de déclencher le 49.3, inscrit dans la Constitution française, pour favoriser le passage de la réforme des retraites, le président de la République, Emmanuel Macron, montre une nouvelle fois que le régime parlementaire, sénateurs et députés confondus, n'a plus de légitimité pour conduire le pays. Pire, on a affaire à une faillite complète de la démocratie représentative. </span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUSoYgphXeugUr2J9UByZ3dQ8jazq1A9dRlAC7c8hTz90lqfWyQdYMX-WTw2ew0wOQP8UK3kzb6guugwGqLwcM-BgFhseJCY4t_eTX03pDFVwF3YOos1UW8YwwhXdRxYD4AWMXvUWxTUuKnG05d9n4MuK6W9K7MKfq666Lk-U-A4dHcJqCCil_S1vZ/s965/16053459-emmanuel-macron-est-elu-president-de-la-republique.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="466" data-original-width="965" height="310" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUSoYgphXeugUr2J9UByZ3dQ8jazq1A9dRlAC7c8hTz90lqfWyQdYMX-WTw2ew0wOQP8UK3kzb6guugwGqLwcM-BgFhseJCY4t_eTX03pDFVwF3YOos1UW8YwwhXdRxYD4AWMXvUWxTUuKnG05d9n4MuK6W9K7MKfq666Lk-U-A4dHcJqCCil_S1vZ/w640-h310/16053459-emmanuel-macron-est-elu-president-de-la-republique.jpg" width="640" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: georgia;"><div style="font-size: x-large;"><span style="font-family: georgia; font-size: large;"><br /></span></div><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia;"><span style="font-size: medium;">Déjà fragilisée par la faible mobilisation de la population pour les élections législatives de 2022, la voix du parlementaire se fait entendre qu'à la condition d'obtenir une majorité absolue et de </span></span><span style="font-size: medium;"><i>facto</i><span style="font-family: georgia;"> être inféodée au bon vouloir de l'exécutif. Dans le cas d'une majorité relative, basée sur le compromis avec des groupes de sensibilité proche pour légiférer, l'objectif d'accords de circonstances est hypothétique mais donne quand même l'impression que la démocratie représentative fonctionne à </span><i>minima</i><span style="font-family: georgia;">. Or là aussi, c'est un échec.</span></span></div></span></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Avec la réforme des retraites, la lecture d'une loi au Sénat n'a jamais été autant médiatisée ces dernières décennies. On expliquait que les sénateurs adopteraient une attitude républicaine, laissant la place à l'exposition des amendements de l'opposition et aux débats courtois entre sénateurs mesurés, et que les votes sur les articles iraient jusqu'à leur terme, en échangeant principalement autour du fameux article 7 sur l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Que <i>nenni</i>, que <i>nenni</i> ! Afin d'accélérer "le débat démocratique", le ministre du Travail, Olivier Dussopt, utilisait l'article 44 alinéa 3 de la Constitution. Cet outil législatif permet que "l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion, en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement." Cette procédure est aussi appelée "vote bloqué", obligeant les sénateurs à se positionner sur la globalité du texte ou toute partie indiquée par le gouvernement, afin, non pas de raccourcir la discussion parlementaire comme on voudrait le faire croire, mais bien de bâillonner la démocratie représentative. Alors, i<i>n fine,</i> à quoi sert la chambre sénatoriale si elle-même est muselée ? </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Dans ce premier passage de la loi au Sénat, le pouvoir exécutif confirme qu'il étouffe toute concertation politique, et avant tout sociale, et que ce n'est pas le débat démocratique que le gouvernement a voulu accéléré mais bien la décision politique de l'exécutif. Autrement dit, Elisabeth Borne et son gouvernement n'ont fait qu'exécuter l'ordre partial d'Emmanuel Macron de recourir <b>à l'autocratie constitutionnelle. </b>Certains prendront exemple sur d'autres premiers ministres qui ont dans leur temps utilisaient le 49.3 pour garantir l'application de la loi. Est-ce qu'une loi sur la création du CSA par Michel Rocard a autant d'incidences sur la vie des français que le prolongement obligatoire de leurs carrières professionnelles afin de réserver une valeur ajoutée au seul grand capital ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Après avoir transité par une commission mixte paritaire, dont l'issu pouvait encore garantir un vote par les députés, le texte de loi est retourné à l'Assemblée nationale. L'incertitude du choix de quelques députés du groupe "Les républicains" n'ont fait qu'accentuer la fébrilité du gouvernement. Et quand un pouvoir a peur de son peuple, même par l'intermédiaire de ses représentants, il utilise le passage en force pour asseoir son autorité et prolonger son maintien aux commandes de la République. l'article du 49.3 devenait donc inéluctable et confirme ainsi que la France, menée par Emmanuel Macron, ne se trouve non plus seulement dans une république monarchique mais davantage encore <b>dans un régime autocratique</b> car cette loi, rejetée par un grand nombre, n'est ni faite pour maintenir un droit social ni pour le bien être du peuple laborieux, mais bien plus pour satisfaire à la vigilance des marchés financiers. C'est donc bien la démocratie, s'exprimant en partie dans rue, qui est bloquée par une minorité politicienne, nuisible à la paix sociale.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: georgia; font-size: medium;">Alors certes, il reste encore un certain nombre de droits en France pour protéger socialement le peuple, que la Justice parvient à conserver, bon an mal an, et que les manifestants, syndiqués ou pas, arrivent parfois à améliorer ou à prolonger tels quels. Mais pour ne pas aboutir fatalement à la seule violence de rue, qui ne fera qu'accentuer le déploiement des forces de l'ordre et donc de légitimer le pouvoir autoritaire d'Emmanuel Macron, ou au mieux à une insurrection citoyenne comme les Communards, la contestation à un régime doit prendre avant tout d'autres formes de démocratie plus abouties, plus ordonnées et plus directes. L'une d'elles réside dans le municipalisme libertaire si bien exposé par Murray Bookchin et avant lui, sous d'autres appellations, par Elisée Reclus et Emile Masson, tous trois brillants anarchistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-47642227728867707192023-03-13T02:59:00.003-07:002023-09-05T22:40:16.312-07:00Il y a un pays de pierres<div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><div><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres contre des fusils</span></div><div><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et mille regards embrasent la nuit</span></div></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres de bout du monde pour les ruchers</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Pour des abeilles qui sur Ouessant ont leur Duché</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><div><span>Il y a les pierres qui mettent des chaos</span></div><div><span>et celles de géants juste à fleur d'eau</span></div></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres grises et leurs jumelles bleues</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Belles parmi les plus belles posées sur les yeux</span></div><div style="text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuJzi9tq23aXP5Fw6wmypYfiTxAKHmWHbUtojy2yk1qItJIrGIyVhBHch-0VMGoAUMzj-PsP1fCrwQwkfLrtRWQui15zH6WaP1ADGLCx2-WahC__85ehQRBYNuAVnYhUbyXRLJJWZW321rzLEEW1M-6BYHM4xPU76JK-YJpVvFexp-c-26FHCNdAHr/s1151/163226749_2818086381772811_9020325256043818864_n.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1151" height="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuJzi9tq23aXP5Fw6wmypYfiTxAKHmWHbUtojy2yk1qItJIrGIyVhBHch-0VMGoAUMzj-PsP1fCrwQwkfLrtRWQui15zH6WaP1ADGLCx2-WahC__85ehQRBYNuAVnYhUbyXRLJJWZW321rzLEEW1M-6BYHM4xPU76JK-YJpVvFexp-c-26FHCNdAHr/w409-h303/163226749_2818086381772811_9020325256043818864_n.jpg" width="409" /></a></div><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres s'alignant pendant la Lune</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">A l'aube des soirs à jeter les runes</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres chaudes au fond des lits</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et des pierres mouillées au fond des lits</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres romaines en route pour Rome</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et celles celtiques de nos guerriers fantômes</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres percées par la brume </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et d'autres pétrifiées par l'écume</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><div><span>Il y a les pierres d'autrui que l'on avilit</span></div><div><span>Des pierres enlaidies de ruines en éboulis</span></div><div><span><br /></span></div></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres lourdes à bout de bras</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et des bouloù-pok dans le bourg d'en bas</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des croix sur des pierres debout</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Des cris anciens coincés dans ces cailloux</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres des champs et des semailles</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Des pierres terrées dans les entrailles</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres de mousses et de Novembre</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Des pierres de lierre dans la pénombre</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a la pierre du prieuré des prêtres</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">De leurs prières un Dieu vient à naître</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres de mers et de tempêtes</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Des pierres fêlées et qui s'entêtent</span></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><div><span>Il y a des Pierres qui chantent et qui déchantent</span></div><div><span>Des Pêr de Gwerz et qui nous hantent</span></div><div><br /></div></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a la pierre des tombes et celle des buttes</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Egarées, leurs noms on les chuchote</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des causantes à Pestivien</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Et des branlantes près de Trégunc </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><div><span>Il y a des pierres divines que l'on assassine</span></div><div><span>Des pierres rouillées dans l'trou des mines</span></div></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a la pierre des Iles ou de Belle-Ile</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Fière Armorique, ainsi soit-il !</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres assiégées de vierges</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Dans les vergers en forme de verge</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a celles du Ciel au coin du chemin</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Des pierres ornées du nom des Saints</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres d'antan pour les Korrigans</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">et leurs ritournelles rieuses pour les enfants</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres de sel pour les troupeaux</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">qui ne font pas tort aux renardeaux</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><div><span>Il y en a un Tas au nombre de trois</span></div><div><span>Et puis surement qu'elles font leur pois<br /><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcOp0tUtT1MYdXspAQ_ravrj0WpIAbmeZY8FhEVQ3egNXSwwuo_aBTw6GJB_PiDeb4WA9EF5Dbf7J654vRPgnEDp9cTEGJ3r-p7EZSXj-RulBj0GtC-Xb5GD4wbgYJAfERro8_O23iO8_j8P09-jRLzDeH84l30SF-ZN_RgeCaGNJVNIMlEyBYu0es/s2048/310986490_5569768913107435_7789094974105839096_n.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="403" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcOp0tUtT1MYdXspAQ_ravrj0WpIAbmeZY8FhEVQ3egNXSwwuo_aBTw6GJB_PiDeb4WA9EF5Dbf7J654vRPgnEDp9cTEGJ3r-p7EZSXj-RulBj0GtC-Xb5GD4wbgYJAfERro8_O23iO8_j8P09-jRLzDeH84l30SF-ZN_RgeCaGNJVNIMlEyBYu0es/w302-h403/310986490_5569768913107435_7789094974105839096_n.jpg" width="302" /></a></div></div></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a des pierres de Kersanton à Kermutil</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Guère de saisons pour qu'elles rutilent</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Il y a les pierres tombales aux noms bretons</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;">Nombreux noms bretons tombés sans raison</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><i><br /></i></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: helvetica; font-size: medium;"><i><div><span>Il y a des pierres que l'on dit d'adieu</span></div><div><span>Jonchées mille Fois dans mille lieux</span></div><div>Des pierres sacrées de Bretagne</div><div>Aux crètes même de ses montagnes</div></i></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;"><br /></span></div><p><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;"><br /></span></p><div style="text-align: left;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;"> </span></div>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-67035746860299478032022-11-22T20:01:00.005-08:002023-09-05T22:38:09.235-07:00L'impérative urgence d'un mandat impératif pour les maires<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Qu'est ce qui associe le maire de Brest, François Cuillandre (PS), celui de Plougastel-Daoulas, Dominique Cap (divers droite) et leur homologue carhaisien, Christian Troadec (régionaliste) ? Ces trois hommes sont élus au poste de premier magistrat depuis 2001. A l'expiration du mandat en cours ils auront occupé le siège de maire pendant plus de 25 ans, pendant plus de 25 ans ! Au fil de ce quart de siècle, ils ont saisi l'opportunité de tisser une toile d'influences, de satisfaire leur réseau, de s'autocongratuler de leurs performances économiques ou culturelles auprès de leur auditoire et de consolider leurs indemnités inflationnistes. "Cette ville, je l'ai changée !" Avançait Dominique Cap en 2020, effectivement, on ne compte plus les infrastructures surdimensionnées, énergivores et couteûses pour une commune de 13500 habitants. Pour annihiler ces excès de pouvoir et leur dérive il existe pourtant une pratique démocratique simple et directe, appelée le mandat impératif. </span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAzJP7vFJ_ZaV64SAM-UABn4wb4lQTG_cv_gyR1mjuqyZUkPBxBtjzSwHYHPMVt-_gD5t_z-j4CyPRRrvdSMXUdBO2JyhzhJbMDFY8RiaTa1iO_TIHm0qoENBHwNo2J8PARyWvXLYuj_7sjXMLtntp37qFaFY2mN6M0UBfSyHSY0JB1eR_a73gTD7v/s456/dominique-cap-a-finalement-accepte-de-regler-une-amende-de_5963222_676x434p.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="434" data-original-width="456" height="126" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAzJP7vFJ_ZaV64SAM-UABn4wb4lQTG_cv_gyR1mjuqyZUkPBxBtjzSwHYHPMVt-_gD5t_z-j4CyPRRrvdSMXUdBO2JyhzhJbMDFY8RiaTa1iO_TIHm0qoENBHwNo2J8PARyWvXLYuj_7sjXMLtntp37qFaFY2mN6M0UBfSyHSY0JB1eR_a73gTD7v/w133-h126/dominique-cap-a-finalement-accepte-de-regler-une-amende-de_5963222_676x434p.jpg" width="133" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">D. Cap<br /></td></tr></tbody></table><p></p></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-left: 1em; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX96OTzN-5si0IfTO9riSN7S_mNM5ZD7IeU1waDK7P02IkIBWouwsOugrxw1EA8H99vqfsqNzHn9UkphhAGiDG2snTsLwgPPQOwsKm_yvtXmxIUmC4eCa9A6RiCYHsL-shGT2d_uQ27EDC9583MQ325-fpd_uagaLzq22Gn3Q6OaHJUjO71R01SQ5y/s364/francois-cuillandre-maire-de-brest-explique-les-raisons-du_5135032_576x348p.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="348" data-original-width="364" height="126" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX96OTzN-5si0IfTO9riSN7S_mNM5ZD7IeU1waDK7P02IkIBWouwsOugrxw1EA8H99vqfsqNzHn9UkphhAGiDG2snTsLwgPPQOwsKm_yvtXmxIUmC4eCa9A6RiCYHsL-shGT2d_uQ27EDC9583MQ325-fpd_uagaLzq22Gn3Q6OaHJUjO71R01SQ5y/w133-h126/francois-cuillandre-maire-de-brest-explique-les-raisons-du_5135032_576x348p.jpg" width="133" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">F. Cuillandre</td></tr></tbody></table></blockquote><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-left: 1em; text-align: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7ozvEes-WM-ayvn6Hoxmc-AgE7pSzL_hFXP5z4O6ahzN3YYu-DGbnuN1hDoaRBGhiOy8SVfC7osiuUPKIEw2pUjubQjWIStHh_iWnSNiB6xVf2moYofkRYa2OiYILgOzv5uJAdmsb5O9TIrt8IZyDhbRpTm-Po3SOfWVNA40xCsCQpvbXgTzzDS-a/s468/la-crise-vue-par-christian-troadec-maire-de-carhaix_5495969_676x396p.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="396" data-original-width="468" height="127" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7ozvEes-WM-ayvn6Hoxmc-AgE7pSzL_hFXP5z4O6ahzN3YYu-DGbnuN1hDoaRBGhiOy8SVfC7osiuUPKIEw2pUjubQjWIStHh_iWnSNiB6xVf2moYofkRYa2OiYILgOzv5uJAdmsb5O9TIrt8IZyDhbRpTm-Po3SOfWVNA40xCsCQpvbXgTzzDS-a/w150-h127/la-crise-vue-par-christian-troadec-maire-de-carhaix_5495969_676x396p.jpg" width="150" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">C. Troadec</td></tr></tbody></table></blockquote><span style="font-size: large; text-align: justify;"><br /></span><div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><br /></span></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Voici des extraits de la définition du mandat impératif que publie le site "Le démocrate" : </span></span></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">" <i>Le principe du mandatement est de partir des besoins définis par un organisme ou un groupe qui délègue à un ou des individus le soin d'accomplir une action définie dans la durée et dans la tâche</i>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">"<i>En politique, le mandat impératif désigne un mode de représentation dans lequel les élus ont l'obligation de respecter les directives de leurs électeurs sur la base desquelles ils ont été désignés, sous peine de révocation</i>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">"Une action définie dans la durée et dans la tâche" qui, comprenons le bien, ne caractérise pas l'engagement politique mené par ces maires bretons. Ils pourraient objecter que leurs actions sont basées sur un programme établi lors de campagnes électorales puis connu et accepté par les électeurs puisqu'ils ont été élus à la tête de leur municipalité respective. C'est possible. Sauf que leur programme est orienté voire partisan et ne prend en compte que l'aspiration de leurs électeurs potentiels. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>De plus, avec une durée de représentation de 6 ans, qui plus est renouvelable, il est à prévoir que la population locale n'ait plus le contrôle sur de nouvelles constructions, acquisitions ou attributions apparaissant </span><span>hors programmation électorale</span><span> tout au long des mandatures, surtout quand il s'agit d'appréhender les bilans financiers; est-ce que les Plougastels comprennent l'augmentation de 25 % des indemnités du maire et de ses adjoints, adoptée lors du conseil municipal d'octobre dernier, alors que de plus en plus de ménages contractent leurs dépenses ? Est-ce que dépasser un investissement prévisionnel de 10, 20 ou 30 % pour un projet d'ampleur engageant plusieurs millions d'euro ne doit pas être soumis à la concertation populaire et obtenir une approbation des contribuables ? Et dans le cas d'une attitude autoritaire, frapper d'ostracisme un maire sectaire n'est-elle pas la meilleure attitude à adopter pour mettre fin à ses agissements ? Contrairement à ce que voudrait Dominique Cap, la démocratie ce n'est pas tous les 6 ans mais bien un acte quotidien concerté.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>Dans tous les cas il faudrait davantage faire confiance à la souveraineté populaire que dans la</span><span> possibilité administrative offerte au Préfet de reconnaître la carence du maire pour des faits maintes fois condamnables quand les règles environnementale et d'urbanisme sont souvent bafouées, quand l'excès d'autorité se manifeste promptement dans les rangs des majorités installées comme à Plougastel alors qu'il leur est spécifié une relation normale de leur administration avec le public. Faut-il rappeler que dans une démocratie c'est le peuple qui décide et pas leurs représentants ? Il y aurait bien d'autres points à rappeler pour condamner l'inopportunité d'un rapt du pouvoir. Et sans s'adonner à une chasse aux sorciers, des signes et des démonstrations de dérapages autoritaires sont également à noter chez Mrs Troadec et Cuillandre.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Si la longévité des mandats et leur renouvellement posent question, la représentativité de ces maires au sein des instances communautaires a profondément corrompu leurs méthodes de gouvernance surtout s'ils s'attribuent les postes de présidence ou de vice-présidence, et si autrefois on parlait de baronnies, aujourd'hui on s'en approche de nouveau quand de façon ostentatoire l'abus d'autorité est consubstantiel au goût du pouvoir sans partage dont veulent jouir ces trois récidivistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><br /></div>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-29196306379573232842022-11-03T03:45:00.007-07:002023-09-05T22:37:59.503-07:00Quand la protection d'espèces protégées devient une exception, c'est la démocratie qui est bafouée<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;">Dans sa question écrite, publiée au Journal officiel le 23 avril 2020, le sénateur Guillaume Gontard voulait attirer l'attention de la Ministre de la Transition écologique sur le "<i>caractère abusif de nombreuses dérogations à l'interdiction de destruction d'espèces protégées</i>." </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"></span></p><span style="font-family: Oswald;"><div style="text-align: justify;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEQRa5XYxO747G93y_DT526O5Q8xdqcaNedsoBM75_zXTQa2jssdFCxpyK6KsdkBpCNt0ZjIuajO77OHTa6NjHBPbElFFDcZM9QOE-XbEy1UxHdYAPaPhTZoV8G5lmtYNg-_53GyLOHTC9r1CCbv-4U-2Me0C5X1FEpmvyMG4_JdOByUV6QpxJ2NnH/s576/20221029_142215.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="572" data-original-width="576" height="318" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEQRa5XYxO747G93y_DT526O5Q8xdqcaNedsoBM75_zXTQa2jssdFCxpyK6KsdkBpCNt0ZjIuajO77OHTa6NjHBPbElFFDcZM9QOE-XbEy1UxHdYAPaPhTZoV8G5lmtYNg-_53GyLOHTC9r1CCbv-4U-2Me0C5X1FEpmvyMG4_JdOByUV6QpxJ2NnH/s320/20221029_142215.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: small;">L'escargot de Quimper dans la zone</span><br style="font-family: "Times New Roman"; font-size: small;" /><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: small;">de la future ZAC TAM III à Plougastel.</span><br style="font-family: "Times New Roman"; font-size: small;" /><span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: small;">Une seule condition : le droit à vivre</span></td></tr></tbody></table><br />Avant de partager l'entièreté de l'interpellation, à laquelle nous ne pouvons que souscrire, deux constats s'imposent. Le première est qu'à force de déroger au code de l'environnement les élus locaux s'en accommodent et continuent à faire preuve de satiétés quand il s'agit de rayer de la carte des zones naturelles et agricoles. Certains, comme les élus communautaires de Brest Métropole, affichent même une certaine légitimité arrogante au nom de l'expansion économique et du développement de leur collectivité. Ils voient même les autres espèces comme une nuisance, un frein à leur besoin d'aménager des espaces voués à l'artificialisation. La duplicité des Préfets font de leur protection une coquille vide et quand les ministres prennent le relai en ne se prononçant pas*, c'est à travers ce deuxième constat qu'ils viennent tous bafouer la démocratie alors qu'ils devraient en être les garants. Cette règle législative désavouée devient une exception, <u>un droit à détruire</u>. En cas de recours, le Tribunal Administratif devra se prononcer à la fois sur l'aspect légitime de la dérogation comme sur son angle réglementaire. Si la dérogation reste un acte légal, elle devient illégitime au regard de la première intention qui est justifiée par la perte en biodiversité et défendable car inscrite dans le code de l'environnement.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><i style="color: #545454; font-family: Oswald;">"</i><i style="color: #545454; font-family: Oswald;">Le code de l'environnement a érigé en principe l'interdiction de destruction des espèces protégées, tout en prévoyant la possibilité de déroger à cette interdiction dès lors que trois conditions cumulatives sont réunies.</i></p><p class="justifie" style="margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"></p><div style="text-align: justify;"><i style="color: #545454; font-family: Oswald;">En premier lieu, qu'il n'existe pas de solution alternative satisfaisante. Ensuite, que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle. Enfin, que le projet réponde à une raison impérative d'intérêt public majeur.</i></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i><br /></i></span></div><span style="color: #545454;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i>Tandis que de nombreux projets d'aménagements et d'infrastructures s'accompagnent de demandes d'autorisations de destruction d'espèces protégées, on observe que la majeure partie des autorisations préfectorales de dérogation sont in fine suspendues ou annulées par la justice, et l'absence de raisons impératives d'intérêt public majeur en est très souvent la cause.</i></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i><br /></i></span></div></span><span style="font-family: Oswald;"><i><span style="color: #545454;"><div style="text-align: justify;">Plusieurs risques apparaissent avec cette dérogation, mettant en péril les écosystèmes et les espaces naturels protégés. D'abord, le nombre grandissant d'annulations ou de suspensions, par les trois niveaux de juridictions administratives, mène à constater que la dérogation n'est plus l'exception mais la règle de droit. Son application quasi-systématique par les préfectures, alors même que le conseil national de protection de la nature rend des avis défavorables, pose la question de l'impartialité et d'un système légal de protection de la biodiversité effectif.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><span style="color: #545454;"><div style="text-align: justify;">Ensuite, l'absence de ligne jurisprudentielle claire et précise et de définition des « raisons impératives d'intérêt public majeur », dans les textes français ou communautaires, entraînent une application aléatoire de la règle de dérogation ainsi que des décisions contradictoires rendues par les juges, qui examinent au cas par cas sans veiller à une continuité jurisprudentielle.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span></i></span><span style="color: #545454;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i>Le risque encouru, à ce jour, serait un allégement de la législation en vigueur, au nom de la sécurité juridique et de la liberté d'entreprendre, au risque de fragiliser les dispositifs de protection des espèces protégées, et de couvrir juridiquement des dérogations qui entraineraient des conséquences graves sur la préservation de la biodiversité. De plus, la crise sanitaire actuelle risque de provoquer une hausse de l'octroi des dérogations aux espèces protégées, afin de privilégier les projets d'aménagements et d'infrastructures qui stimuleraient la relance économique.</i></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i><br /></i></span></div></span><span style="color: #545454;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald;"><i>Il lui demande donc de bien vouloir donner des instructions strictes aux préfets pour qu'ils cessent d'accorder de façon injustifiée, voire irrégulière, des dérogations à l'interdiction de destruction des espèces protégées ; il lui demande également de clarifier les conditions d'octroi de telles dérogations.</i></span></div></span><p></p><p style="color: #545454; margin: 0px; padding: 0px; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-family: Oswald;"><i>Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires</i></span></p><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="color: #545454;"><i><span style="font-family: Oswald;">La question est caduque."</span></i></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #545454;"><span style="font-family: Oswald;"><br /></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #545454; font-family: Oswald;">* <span style="font-size: x-small;">La question posée est restée sans réponses</span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #545454; font-family: helvetica; font-size: large;"><br /></span></div><p></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-64538721396230740742022-10-25T21:47:00.006-07:002023-09-05T22:39:55.989-07:00Le bouquet de fleurs<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibbVbsOcgG6m7HYKp-CEC9tlujTrzyjhYBjaWGtKx6WNETPmklOpNQ8rx43GYmnq_q5Zn4-3DiOkJrzmI3ZBRL3DwHYvdlHbokxHZ4nwjTIpQaZzigVL3hSKfvNPhTwWHTUYewMs73eUbtolNGfrXBqOTDEib-uI3bOEGIIH_sU9EMq-PfKMjefWWO/s4319/20221025_143213.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4319" data-original-width="2988" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEibbVbsOcgG6m7HYKp-CEC9tlujTrzyjhYBjaWGtKx6WNETPmklOpNQ8rx43GYmnq_q5Zn4-3DiOkJrzmI3ZBRL3DwHYvdlHbokxHZ4nwjTIpQaZzigVL3hSKfvNPhTwWHTUYewMs73eUbtolNGfrXBqOTDEib-uI3bOEGIIH_sU9EMq-PfKMjefWWO/w442-h640/20221025_143213.jpg" width="442" /></a></div><br /><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: large;">Une femme a posé un bouquet de fleurs mellifères. Peut-être a-t-elle attendu, un peu, assez longuement sûrement pour s'asseoir. Au bout d'un moment, le Mervent lointain du Menez Hom vient lui caresser les souvenirs de celle qu'elle soupire; ce serait tellement agréable si elle n'avait pas à attendre. Attendre suffisamment longtemps pourtant pour sentir les premiers frissons insidieux, à quoi s'ajoutera le froid des larmes. L'inquiétude gonflant dans les premières lueurs de la nuit, elle tremble maintenant. A tel point que les mains se crispent sur le bouquet, un bien beau bouquet de fleurs mornes de parterre ou d'entre les pierres salies des murets. Se serait elle heurtée à l'aubépine noire et la ronce tapis dans son ombre ? Un premier cri fauche le crépuscule des talus vite étouffé par une seconde plainte qui se perd dans les plaines. En vain, si ce n'est le brouhaha des branches qui chuchotent entre-elles. Abattue, elle s'est levée dans le vent et a posé le bouquet de fleurs, puis s'est avancée dans le bosquet au rythme du wig a wag. Seul, jamais envié, le bouquet agonisant a fini par sécher sur la chaise à exhiber son charme désossé. </span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-83612823635887400862022-10-14T08:47:00.008-07:002023-09-05T22:39:30.635-07:00KERVENAL, MON AMOUR !<p><span style="font-family: georgia;">KERVENAL MON AMOUR ! VA C'HARANTEZ ! 🥰</span></p><div><span style="font-family: georgia;">travaux d'élargissement du chemin de kervenal, Plougastel-Daoulas</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: georgia;">Après avoir adressé un premier recours gracieux à la préfecture, voici celui accusé et réceptionné par Brest Métropole le 11 octobre 2022. <br /><br />Monsieur le Président, <br />📌 Compte tenu des dispositions prises d’interdictions édictées par l’article L.411-1 du code l’environnement, <br />📌 Compte tenu de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégées sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection, notamment pour l’escargot de Quimper,<br />📌 Compte tenu de l’arrêté préfectoral n° 2018015-0002 du 15 janvier 2018 accordant une dérogation pour destruction d’espèces protégées au bénéficiaire « Brest Métropole », qui fixait la durée d’exécution au 30 juin 2019, devenant de fait une décision caduque en l’absence de la réalisation des travaux d’élargissement du chemin de kervenal,<br />📌 Compte tenu du rapport de « Biotope » établi en mai-juin 2017 dans le cadre de la séquence ERC et l’impact des travaux sur les espèces protégées, notamment l’escargot de Quimper, de leur recommandation à cadrer le chantier entre les mois de septembre et février,<br />📌 Compte tenu de l’intérêt hydrique des zones humides reconnues comme zone tampon et de refuges, surtout durant les périodes caniculaires estivales qui se répéteront, <br /><br />📍 Considérant que tous les paramètres d’évitement de destruction de l’escargot de Quimper ne sont plus réunis pour protéger le mollusque et selon la méthodologie formulée par « Biotope »,<br />📍 Considérant la nécessité de préservation de la zone humide de 875 m2 citée dans le rapport de « Biotope », <br /><br />Nous vous demandons par recours gracieux, afin d’être en conformité avec l’arrêté préfectoral du 15 janvier 2018, <br />↪️De présenter un nouveau calendrier de travaux selon la périodicité stipulée par « Biotope » puisque le mois d’octobre est déjà bien entamé,<br />↪️De demander une nouvelle dérogation pour espèce protégée auprès des services de la Préfecture du Finistère du fait de la caducité de celui de 2018,<br />↪️ Enfin d’éviter la destruction de la zone humide située dans le périmètre du chemin de Kerneval. En connaissance de quoi, si l’association « A quoi ça serre » observait un commencement des travaux suite à la réception de ce recours, vous nous obligeriez à saisir le Tribunal pour manquement aux règles que vous avez vous-même établies.</span><div><br /></div><div><span style="font-family: georgia;">Kervenal, les chemins de la discorde</span></div><div><a href="https://ddlabeillaud.blogspot.com/2018/04/kervenal-lexpression-de-la-discorde.html"><span style="font-family: georgia;">https://ddlabeillaud.blogspot.com/2018/04/kervenal-lexpression-de-la-discorde.html</span></a></div><div><br /></div><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><div><div style="text-align: left;"><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dzdK7HODz2VH3U-iX0gek5DhByUy2g1yTyhpsUjb1c50-CqrZX1FjepG3En35TTKfTuvKOHAd9AhLj5BPfXLA' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe></div></div></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote><div><br /></div><div><span style="font-family: georgia;"><br /></span></div><div><br /></div>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-9909735963012830012022-09-29T03:57:00.004-07:002023-09-05T22:39:36.235-07:00Bio à la cantine : les locaux AB court-circuités par la mairie de Plougastel<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Arrivé à son terme au bout de 5 ans, la mairie de Plougastel-Daoulas lançait en octobre 2021 un nouvel appel d'offres émanant de la cuisine centrale des écoles communales. Il s'agissait aux fournisseurs de candidater sur un lot intitulé "légumes bio en circuits courts" couvrant 1000 repas par jour. Mais avant d'expliquer comment la municipalité a shunté les maraîchers AB de la commune pour cet appel d'offres, quelques dispositions réglementaires demandent à être éclaircies.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPHqa4mloJkBJuJgYfsOpOWCfxEbR82jQenn5ob_ToCaKUn0FnjECkdJ14KhAteyHZ3sUXYm2tp3oxaUncqb4lzswfDlj1m4q8lwckIIl5ySZ3TVLMWf0w_s3xePy14OBCaWcGf-fRH_GYFNBeYZ0NDtYScU22w9EJ0AG6op-srmwCrq8eqS_jQrHX/s5312/20220927_085001.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2988" data-original-width="5312" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPHqa4mloJkBJuJgYfsOpOWCfxEbR82jQenn5ob_ToCaKUn0FnjECkdJ14KhAteyHZ3sUXYm2tp3oxaUncqb4lzswfDlj1m4q8lwckIIl5ySZ3TVLMWf0w_s3xePy14OBCaWcGf-fRH_GYFNBeYZ0NDtYScU22w9EJ0AG6op-srmwCrq8eqS_jQrHX/w640-h360/20220927_085001.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le bio à la cantine c'est pour quand ? Mais surtout avec qui</td></tr></tbody></table><span style="font-family: helvetica;">Depuis 2019, du 21 décembre et jusqu'au 30 avril, les étals bio sont exempts de fruits et légumes d'été. La mesure, votée par Le Comité national d'agriculture biologique (Cnab) avait pour double objectif d'orienter les consommateurs vers des achats de légumes et de fruits de saison et surtout de mieux encadrer le recours aux serres chauffées. Logiquement, il n'est plus possible de trouver dans le commerce des tomates ou autre concombre bio produits en France pendant cette période. Logiquement, car paradoxalement, l'interdiction ne concerne pas les fruits et légumes produits ailleurs en Europe. Ils peuvent être donc importés en France avec un coût carbone élevé (chauffage des serres, transports et stockages frigorifiques).</span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">L'autre disposition à retenir est la notion de "circuits courts". Contrairement à ce que ce terme sous entend, l'aspect géographique n'entre pas en compte dans ce type de circuit. Le producteur et le consommateur peuvent être en effet éloignés l'un de l'autre. La condition du circuit court donne la possibilité de faire néanmoins intervenir un intermédiaire, qui s'apparente le plus souvent à un grossiste ou un distributeur. Dans le Finistère l'un des grossistes les plus en vue s'appelle "Le Saint" et après avoir diversifié en 20 ans sa gamme de denrées brutes (légumes, poissons puis viandes et produits frais ainsi qu'une gamme en bio), l'entreprise familiale finit par rayonner au-delà des étals et devient un mécène incontournable dans le sport, notamment au sein du stade brestois de football. Automatiquement leur influence se décuple auprès des décideurs et notamment des élus de Brest Métropole, instance où siège le maire de Plougastel, Dominique Cap.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">A Plougastel justement, puisque le précédent fournisseur rompt le contrat qui le liait à la mairie, le service des Marchés publics sollicite les acteurs de la filière bio afin de répondre à l'appel d'offres du lot 18 susnommé d'un montant de 10000 euro HT par an. Pour les maraîchers AB la relation avec la municipalité est assurée par la Maison de l'Agriculture Biologique (MAB) de Daoulas. Un collectif de producteurs se forme alors, constitué d'une petite dizaine d'agriculteurs. Après leur formation supervisée par le Groupement des Agriculteurs Biologiques (GAB 29) sur l'approvisionnement dans la restauration collective, le contrat présenté par les maraîchers est approuvé par la MAB. Elle leur a suggéré d'ailleurs de conserver les prix pratiqués par le prédécesseur. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Les critères, établis par la mairie, afin de valider l'offre pour le marché des denrées alimentaires, sont confirmés par des notes et tiennent compte : du prix, des délais de livraison, d'un certain nombre de points sur la qualité et de garantie de fraicheur. A côté du groupement des producteurs locaux, la société Le Saint se positionne sur le marché. Après une analyse des deux offres par la mairie, le groupement apprend fin mars 2022 que la leur n'a pas été retenue. C'est la douche froide chez les agriculteurs locaux. Après avoir demandé des explications écrites, ils reçoivent le 04 avril 2022 un courrier signé par l'adjoint en charge des finances, Bernard Nicolas, qui détaille les raisons pour lesquelles ils ont rejeté leur offre. A la lecture des motifs on s'aperçoit que le premier critère qui leur a été défavorable est celui du prix, alors que ce critère n'est pas éliminatoire. Comme le souligne l'adjoint : "la formule retenue est <b>celle qui est recommandée</b> par la Direction des affaires juridiques". Comment peuvent-ils d'ailleurs écarter leur offre de prix alors qu'ils sont identiques à ceux du maraicher précédent ? Pire, ils sont disqualifiés sur les délais de livraison. Comment Le Saint peut-il être mieux indiqué alors que leurs entrepôts sont implantés à 20' de la cuisine centrale et que les producteurs se situent aux environs des 5-10' du point de dépôt ? Bernard Nicolas conclut sa lettre en précisant que "La commission d'appel d'offres a donc attribué ce lot au candidat présentant l'offre la plus avantageuse." Les maraîchers apprendront surtout que la mairie ne pouvait pas être déloyale envers l'entreprise Le Saint.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: helvetica;">Le marché est donc confié au grossiste qui, selon la définition du circuit-court, représente l'intermédiaire. Sauf que, n'étant pas contraint par un critère géographique, Le Saint approvisionnerait la cuisine centrale en fruits et légumes hors de France et hors saison, afin de tenter d'être conforme à l'objectif des 20 % de bio à la cantine (</span><span style="font-family: helvetica;">en parcourant les menus, on devine que les légumes parviennent congelés)</span><span style="font-family: helvetica;">. A ce stade, même bio, le coût carbone des produits s'envole au point qu'une augmentation du ticket-cantine est arrêtée à cause des tarifs de transport que répercute dorénavant Le Saint. Dans cette décision inique il n'y a aucune disposition prise pour s'engager vers l'achat de denrées au maximum décarbonées. La seule garantie pour y parvenir reste les productions de proximité. En fin de compte, </span><span style="font-family: helvetica;">en sus d'un mépris des élus pour les acteurs locaux,</span><span style="font-family: helvetica;"> </span><span style="font-family: helvetica;"> la municipalité de Plougastel se trouve vraiment à rebours d'engagements de sobriété économique. </span></p><p style="text-align: justify;"><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-77299677233620789272022-08-31T05:04:00.009-07:002023-02-21T22:35:26.800-08:00La difficulté de l'émancipation - acte II<p style="text-align: justify;">Après l'émancipation liée aux personnes (lire "La difficulté de l'émancipation": <a href="https://ddlabeillaud.blogspot.com/2022/08/la-difficulte-de-lemancipation.html)">https://ddlabeillaud.blogspot.com/2022/08/la-difficulte-de-lemancipation.html)</a>, d'autres phénomènes revêtent un caractère similaire, d'ordres social, sociétal ou politique.</p><p style="text-align: justify;">Sans surprise la première étape de l'émancipation sociale réside dans la didactique et la somme des connaissances dans leur diversité la plus éclectique dont l'enfant devrait bénéficier. A un stade précoce, cet apprentissage des savoirs technique, artistique, domestique, sportif... n'a rien à définir pour la suite mais bien plus à éveiller le sens critique, à offrir à l'enfant une âme qui s'épanouira dans l'affinité à se porter vers tel ou tel domaine puis à explorer encore davantage sa propre fascination de l'existence. L'émancipation se réalise également par rapport à autrui. Il faut accepter d'effacer les signes avant-coureurs de la désignation, de l'enfermement catégoriel; au lieu de favoriser la concurrence et la hiérarchisation, lancer déjà les bases de la coopération et de la mutualisation. A défaut, l'émancipation prend des formes de luttes sociales, involontairement supportées par les catégories les plus laborieuses, que Boaventura de Sousa Santos présente ainsi : "<i>l'émancipation est un ensemble de luttes procédurières sans but défini</i>." A part sûrement d'exploiter le plus grand nombre pour la richesse de quelques-uns. Quand le nouveau ministre de l'éducation Pap Ndiaye annonce que "<i>L'école est injuste avec les pauvres</i>" on voit que le chemin de l'émancipation reste comparable à un parcours de combattant pour nombre d'enfants.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizyd-jcR3ke2cYvxNDfPIOrW7sYjiAlegNhkyuTcRMqCSV3f_6vLQzADjMBcLg7AwhIWyx9_R0x-1rW_aYWGsKU8ZQfMjoqKiC-wjPnky7OTu8q-eeREvB6SYgk4wwYa3p8VlyWejymfy2GgjdXt0kOu7-4n8HdnuWdnZ1HwaOtgourrWpwW60hdjH/s1832/2018_12_08_Manifestadeg_Roazhon_44BZH_Gwir_Da_Zivizout_Manifestation_Rennes_Pour_Une_Bretagne_Reunie_Droit_De_Decider_Petition_100000_Referendum_Breizh_Consultation_BZH_Autodetermination.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1205" data-original-width="1832" height="420" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizyd-jcR3ke2cYvxNDfPIOrW7sYjiAlegNhkyuTcRMqCSV3f_6vLQzADjMBcLg7AwhIWyx9_R0x-1rW_aYWGsKU8ZQfMjoqKiC-wjPnky7OTu8q-eeREvB6SYgk4wwYa3p8VlyWejymfy2GgjdXt0kOu7-4n8HdnuWdnZ1HwaOtgourrWpwW60hdjH/w640-h420/2018_12_08_Manifestadeg_Roazhon_44BZH_Gwir_Da_Zivizout_Manifestation_Rennes_Pour_Une_Bretagne_Reunie_Droit_De_Decider_Petition_100000_Referendum_Breizh_Consultation_BZH_Autodetermination.jpg" width="640" /></a></div><p style="text-align: justify;">Dans d'autres circonstances, très souvent liées à des situations conflictuelles, l'émancipation, ou autrement nommée la Liberté par des Français dévoués à leur sacerdoce républicain, à l'Autorité gouvernementale prend des allures de contestations asymétriques tant l'objet de la rupture semble confus à trop vouloir assembler ce qui ne peut l'être. La pandémie de la Covid-19 est très révélatrice de l'insupportable sentiment de confiscation de liberté ressenti par une part dispersée de personnes allant de l'extrême-gauche à l'extrême-droite et regroupant des complotistes de toute nature. Plus qu'une vaccination indésirable, c'est l'instauration du "Pass sanitaire" qui a agité les foules bigarrées. Et à bien observer les évènements, il est rare que des manifestations, dans leur cortège même, aient rassemblé des personnes politiquement opposées, pour ne pas dire antagonistes, au point de rendre contagieuse la haine ressentie des uns contre les autres. Certes, on doit refuser que l'espace public ou les lieux de convivialité deviennent des points de contrôles en obligeant des acteurs économiques à se substituer au représentant des forces de l'ordre. Néanmoins la liberté si chèrement choyée des "anti-vax" ne peut pas supplantée l'inaliénable contrainte à préserver la santé d'autrui et même de l'inconnu (dénoncer l'accumulation des profits par les laboratoires est un autre débat). Ce cri de liberté individuelle peut devenir une menace mortelle pour des personnes fragilisées par la vie, à trop vouloir s'éloigner de l'objet de la rupture. Autrement, ne devient-on pas un ennemi de la liberté en voulant imposer la sienne ? C'est de notre responsabilité collective de protéger les plus exposés.</p><p style="text-align: justify;">Il y a pourtant dans l'idée d'émancipation des orientations plus nobles et plus existentialistes comme celle dédiée à l'émancipation des peuples, à commencer par celle du Peuple breton. Sans s'égarer dans une analyse historique, l'Emsav (Mouvement breton) démarre bon en mal an dans son aspect politique vers 1910. L'idée d'émancipation taraude déjà l'ensemble des courants existants qu'ils soient Fédéraliste ou Nationaliste, sans que cela émeuve davantage les Bretons, ignorants surement l'agitation intellectuelle qui gagne quelques jeunes bourgeois instruits, pourtant libertaires (Camille Le Mercier d'Erm, en autre) ou celle des notables plus enclin à maintenir des privilèges de classe que soutient de surcroît le clergé. Bien après la seconde guerre mondiale, les revendications des militants politiques s'orientent plus vers "un entre deux", en s'accaparant le principe d'autodétermination pour les mouvements de gauche, certes louable mais laissant le champ libre à l'extrême-droite qui si elle s'empare sans retenus du discours émancipateur c'est pour mieux justifier sa position intenable contre l'immigration dont elle rend responsable la France. Passer de l'autodétermination à l'autonomie chez des militants politiques dans les 50 années clôturant le 20ème siècle est un signe de féodalité qui les jettent dans les bras de la République française. Pire en ce qui concerne l'Emsav qui comme le relève très justement Yann Ollivier (juriste) "<i>S'est laissé récupérer par le Parti Socialiste</i>". Pour lui, la principale victime de ce clientélisme est l'émancipation. Rien que ça. Malgré tout, l'émancipation reste un sujet d'actualité qui traverse l'échiquier politique breton. Quant à l'autodétermination, elle s'exprime toujours dans les mouvements indépendantistes d'extrême-gauche qui ne se sont jamais séparés de cet objectif. Elle se manifeste notamment dans l'organisation d'un référendum pour consulter les Bretons et leur demander si l'indépendance est une option d'avenir pour la Bretagne, dont la première étape passe par la Réunification. </p><p style="text-align: justify;">La conclusion revient au philosophe Jacques Rancière qui définit la politique comme une "<i>Organisation et exercice du Pouvoir qui prend le pas sur son autre versant, c'est-à-dire le principe d'émancipation pour parvenir à l'égalité</i>", que Yann Ollivier reprend en expliquant simplement que "<i>La politique française nous prive (nous, Bretons) de la politique entendue comme la capacité d'affronter les véritables problèmes qui se posent à la société</i>."</p><p style="text-align: justify;"><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-34631666244813983612022-08-26T00:50:00.009-07:002022-09-03T22:51:27.223-07:00"A quoi ça serre" 10 ans d'une lutte esseulée avec des résultats<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald; font-size: medium;">📅D'abord constituée en collectif fin 2012, la poignée des premiers volontaires s'est orientée en 2 ans vers un statut associatif en ciblant ses missions sur la protection de l'environnement. Avec une omniprésence des serres de production hors-sol à Plougastel-Daoulas, le nom de l'association "A quoi ça serre" s'est naturellement imposé. Le constat de départ étant suffisamment alarmant, les premiers adhérents se focalisent sur les dérives environnementales liées à des comportements délictueux des serristes, prenant différentes formes visibles ou pas, facilités en cela par l'indifférence totale et coupable des élu.es dans leur expression la plus représentative, y compris chez les Verts locaux </span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">💩</span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">.</span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqR2bA9HZpJdVTrSGJLtb75CdtIwE4ZBupJJQ5LWaNA_ZECArjPiIWeFeUmmv_fsJF3nFWrlOwiw8BGcaeMVRvJWm_CwkC_QK1FQD0nj7gTN31kIx8FBUSTL351PKlT1lEBSyurzc6oGjX0KQJnq8crzwFe6vt9i5egN7BMwxtfiI6I4Vx2ej6QfD9/s2560/202.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Oswald; font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="2560" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqR2bA9HZpJdVTrSGJLtb75CdtIwE4ZBupJJQ5LWaNA_ZECArjPiIWeFeUmmv_fsJF3nFWrlOwiw8BGcaeMVRvJWm_CwkC_QK1FQD0nj7gTN31kIx8FBUSTL351PKlT1lEBSyurzc6oGjX0KQJnq8crzwFe6vt9i5egN7BMwxtfiI6I4Vx2ej6QfD9/w640-h480/202.JPG" width="640" /></span></a></div><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">📣</span><span style="font-family: Oswald; font-size: medium;">L'objet de l'association permettait dans un premier temps de localiser les situations les plus vulnérables, de faire un état des lieux, de commencer à identifier et répertorier les différents types d'infractions. Sans faire un inventaire complet, les phénomènes les plus visibles se matérialisaient par la combustion massive de déchets plastiques en plein air et de bois traités pour les chaudières, de dépôts de déchets verts industriels en tout genre, allant jusqu'à l'entrepôt de mâchefers. Concrètement et se limitant aux interventions en lien avec les serres, A quoi ça serre c'est :</span></p><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Oswald;">👉 </span><span style="font-family: Oswald;">une quinzaine de plaintes contre des serristes avec une condamnation et plusieurs mises en demeure 👍👋,</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Oswald;">👉👉 </span><span style="color: red; font-family: Oswald;">plusieurs menaces physiques, des propos calomnieux et insultants (y compris d'habitants insignifiants) </span></span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">💥</span><span style="color: red; font-family: Oswald; font-size: large;">,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Oswald;">👉👉</span><span style="font-family: Oswald;">👉 </span><span style="font-family: Oswald;"><span style="color: #0b5394;">une absence de soutien des élus quel que soit l'échelon, d'implication d'associations environnementales ou même d'acteurs de la filière biologique souvent complaisants avec les pollueurs, de militants préférant préserver les zones humides de Notre-Dame et sécher celles de Plougastel, une indifférence des habitants dans leur très grande majorité qui ont parfois même manifesté leur hostilité. Seul le soutien d'une quinzaine d'adhérents a permis à quelques membres actifs de continuer avec détermination leur mission dans une abnégation désintéressée </span></span></span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">👭👬 </span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">👋</span><span style="color: #0b5394; font-family: Oswald; font-size: large;">. </span><span style="color: #0b5394; font-family: Oswald; font-size: medium;">A souligner tout de même une écoute constructive de la part de la DDTM 29 depuis 5 ans,</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Oswald;">👉👉</span><span style="font-family: Oswald;">👉</span><span style="font-family: Oswald;">👉 </span><span style="font-family: Oswald;"><span style="color: #a64d79;">un relai médiatique local inexistant à la TV, à la radio </span></span></span><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">📺📻</span><span style="color: #a64d79; font-family: Oswald; font-size: large;"> </span><span style="color: #a64d79; font-family: Oswald; font-size: medium;">et peu d'empressements des rédactions de la PQR (Presse quotidienne régionale) à relayer les constatations d'"A quoi ça serre" concernant les adhérents de la coopérative Saveo</span><span style="color: #a64d79; font-family: Oswald; font-size: large;">l 😠.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Oswald; font-size: large;">💪</span><span style="font-family: Oswald; font-size: medium;">Après 10 ans d'une lutte acharnée, méthodique et esseulée, plus que des résultats qui se concrétisent, et même si l'association n'a pas pu intervenir dans certaine situation lamentable comme le remblaiement du bocage, c'est un changement d'attitude des acteurs de la filière et de comportements de certains serristes que nous sentons évoluer dans le bon sens <u>grâce à notre engagement</u>. Les derniers "Arrêtés départementaux de mise en demeure" confirment cette tendance à mieux contrôler les serristes dans leurs insupportables atteintes à l'environnement et de briser leur sentiment d'impunités. </span></p><p></p><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: Oswald;">Toutefois, des plaintes sont encore instruites et l'implantation de plus de 200 ha de serres et de tunnels </span><span style="font-family: Oswald;">peut sans cesse occasionner des désagréments. La vigilance reste donc de mise surtout que de nouveaux phénomènes apparaissent comme la surpopulation du bourdon terrestre🐝.</span></span></div><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="417" data-original-width="523" height="510" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeI0veOpMsPehJzckpD-p4qPokVDC-ybDg5x1NH8Aqs7Pm2eHNx12aeR4Dp_XOh46F0PV1zLDhJcD3xD2RWo37O59BouGUeN7QlT5tJhWwHth000Dt96dnMJlfRxnpI9yqJ7txVA4X3gr3kKKUKnreINKAwhJcMappostQVIRXp-LdpLXbbHzQU7yr/w640-h510/OF.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="640" /></span></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: medium;">Les premiers engagements du collectif en 2013</span></td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-20826552985262210632022-08-25T01:47:00.017-07:002022-09-03T22:51:34.497-07:00La difficulté de l'émancipation - acte I<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le recueil* du colloque consacré au socialiste-libertaire Emile Masson en 2003 se termine par l'intervention de Daniel Colson et Ronald Creach (l<i>a solitude du rebelle</i>) et dit ceci : <i>"La révolution c'est toi" disait Emile Masson. En s'intéressant à lui, en découvrant la violence et l'intensité d'une vie (...) c'est à toutes ces expérimentations que nous nous intéressons (...) à ce dont nous sommes nous-mêmes porteurs comme source de révolte et d'émancipation</i>." Emile Masson, comme loyal anarchiste, a intimement lié sa vie à la recherche de l'émancipation, pas seulement pour un idéal socialiste, ni pour lui-même, mais pour tout un peuple paysan, une civilisation bretonne qui éclatera dans la 1ere guerre mondiale, et même au-delà. Plus généralement, quel que ce soit le domaine, l'émancipation n'a pas meilleur ambassadeur que l'anarchiste. Peut-être même qu'elle diffère, et par conséquent qu'elle s'éloigne, de l'idée que l'on se fait de la liberté.</span></p><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0f79jkGg_u2dpSzfIgKk9Rha7J4-y94eLvZxs3WJn1MGXf4ohu8HDbdFm_2j-WUX8Fq1KncvNqnef7HD_8iPEPuqdm4CoXhAeF51dlc9MvtM-Xfso6Zv0z0rP_P5tJt1nODIFrTv5M_dlxd8Q4jbAl1-wrdvE37rv24zzCREvp5mOiiXWiPuZmis/s2940/20220825_094058_001.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-size: medium;"><img border="0" data-original-height="2940" data-original-width="2900" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0f79jkGg_u2dpSzfIgKk9Rha7J4-y94eLvZxs3WJn1MGXf4ohu8HDbdFm_2j-WUX8Fq1KncvNqnef7HD_8iPEPuqdm4CoXhAeF51dlc9MvtM-Xfso6Zv0z0rP_P5tJt1nODIFrTv5M_dlxd8Q4jbAl1-wrdvE37rv24zzCREvp5mOiiXWiPuZmis/w395-h400/20220825_094058_001.jpg" width="395" /></span></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans un premier temps l'émancipation fait référence à un acte de droit civil par lequel l'autorité parentale (de plus en plus monoparentale) ne s'exerce plus sur un adolescent toujours mineur. Pour autant, bénéficie-t-il alors d'une liberté de manœuvre, de va-et-vient selon ses propres convenances ? Certainement que les droits nouvellement acquis se heurteront aux règles de vie commune déjà connues, vécues et instaurées par les parents qui doivent être vus également comme des référents tout en soumettant leurs prérogatives à un devoir d'aimants. La collaboration parent/adolescent peut alors se briser dans un rapport de force, voire de violences, dès lors que l'enfant se croit autorisé à considérer les rues d'une ville ou les chemins de la campagne comme un espace d'émancipation parce qu'il aurait bravé la règle convenue et concertée de rejoindre la cellule sociale à une heure acceptée ensemble. Quand la règle est expliquée en ayant obtenu l'accord de l'enfant, elle ne devrait plus être vécue comme une injonction. En possession d'un droit juvénile, l'adolescent ignore que sa liberté se confond avec celle des autres même si elle n'est pas à l'identique. Son émancipation ne lui donne pas que des droits, elle l'oblige à des devoirs à se construire individuellement. Elle devient factice si l'ordre commun est constamment remis en cause. Elle fragilise la paix sociale intrinsèque aux choix considérés comme bienveillants des parents. Ces choix n'expriment rien d'autres que des souhaits et une expérience transmise par les générations antérieures qui ne demande qu'à progresser dans le bon sens. Ils ne doivent pas être aliénants mais écoutés et entendus sinon, et à défaut, d'autres dispositifs plus contraignants surgiront et l'autorité parentale prendra le relai aux désordres occasionnés. Comment ne pas mieux dire la parentalité quand le référent s'est déjà libéré d'un certain vocabulaire tel que "obéir", "chef" ou "commander" ? Mais l'exemplarité n'est toujours pas saisi dès lors que le fantasme de liberté s'écrit ailleurs et se colporte inaudible dans d'autres bouches et dans d'autres réseaux.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span><span>Ensuite, toujours dans une période contemporaine, l'émancipation est associée à la place et aux rôles des femmes. Tout au long du 20ème siècle, les femmes occidentales, pour les plus engagées, ont tenté de s'éloigner de la tutelle écrasante des institutions et du conservatisme que leur imposait une domination autocratique masculine. Les exemples d'émancipation, parfois héroïques souvent justifiés, ne manquent pas sur le droit de vote, sur le droit de disposer de leurs corps comme elles l'entendent, sur l'accès au travail,.... Dans une société devenue complètement capitaliste, le féminisme a osé défier ce que les hommes d'âge mûr avait construit pour eux, et dans bien des domaines, et même si les inégalités persistent les militantes obtiennent gain de cause. Il faut toutefois q</span></span><span>u'elles se souviennent, toutes ces féministes, que leur combat, avant toute chose, est d'inspiration anarchiste. </span><span>Pour autant, leur supposée liberté retrouvée dans le travail, au sein du ménage, dans la société civile leur garantit-elle une émancipation vécue face au capitalisme ? Est-ce que l'Etat prévoit aux épouses un accompagnement total face à la violence de leurs conjoints ? Très souvent séparées, parviennent-elles à assurer sereinement une protection sociale quand il s'agit d'élever seules les enfants quand les ex se défilent ? Confrontées aux remous professionnels, les femmes ne sont pas plus à l'abri que les hommes quand elles doivent rendre des comptes sur les cadences, sur le rythme de productivité, sur le chiffre à atteindre. Pour celles qui ont privilégié leurs plans de carrière, on pourrait croire qu'elles finissent par se confondre avec l'homme de crainte que l'on puisse remettre encore en cause leurs compétences au sein de l'entreprise. En admettant même l'indépendance liée au travail, les aléas climatique, économique, conjoncturel, feront rappeler que récolter des légumes dans de bonnes conditions pour une maraichère devient aléatoire quand elle subit les événements extrinsèques et n'est donc plus en capacité de vivre en toute liberté ses choix. Toujours est-il que, et c</span><span>ontrairement à ce que l'élite voudrait faire croire, le travail n'est pas un facteur d'émancipation ni pour l'un ni pour l'une, surtout s'il est subi et oppressant voire esclavagisant (quand on pense surtout que le progrès social des femmes se serait développé lors de la guerre 14-18 au nom de l'Union sacrée, il y a de quoi être interloqué). </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>De la même manière on peut s'interroger sur leur accessibilité au droit de vote que l'homme politique a fini par octroyer aux femmes, au nom de la démocratie sensée égalitaire. Non pas qu'il faille remettre en cause la légitimité à leur accès au droit civique mais bien plus de constater le peu d'éthique insufflée dans l'acte politique lui-même. Tout de même et si ce n'est pas forcément le meilleur cas de figure, il aura presque fallu 1/</span><span>2 siècle pour voir la parité à l'assemblée nationale.</span><span> Mais peut-être qu'à vouloir trop chérir la liberté, les femmes se sont piégées elles-mêmes dans leur contradiction féministe; au lieu de réclamer une contraception pour elles, mieux aurait-il fallu suggérer également la </span><span>vasectomie chez l'homme puisque les progrès de la médecine le permettaient déjà dans les années 70. Là où on peut tout de même se réjouir c'est de voir l'évolution de la femme dans la culture et le sport, si toutefois ces deux univers ne deviennent pas des alibis pour prétendre que tout se règle.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span>Beaucoup ont écrit sur la liberté </span><span>comme Paul Eluard</span><span>, on façonne même des femmes pour la représenter. Mais peu ont compris la difficulté de l'émancipation comme les anarchistes. L'émancipation est certes une rupture, mais une rupture sans concessions aux pouvoirs et n'est pas faite pour quelques arrangements avec les institutions dominantes. L'émancipation devrait presque être confiée à la naissance, une sorte d'assurance vie. Au nom de la Liberté, des mouvements contestataires se sont perdus dans des illusions complotistes. Ne souhaitons pas le même destin au souhait d'émancipation et surtout pas pour la Bretagne dans le cadre d'un confédéralisme libertaire.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: x-small;"><span> </span><span>*</span><i> "Emile Masson, prophète et rebelle", J. Didier et Marie Giraud, aux éditions PUR, 2003</i></span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-13662629215315461192022-08-21T02:43:00.012-07:002022-10-23T03:26:46.147-07:00Les pommiers et les autres<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;">Il y a des Temps Modernes où tout est avalé, confus et recraché. Il y a des Temps Modernes où le verbe choir se conjugue bien avec les chairs tombées et désossées sans aucune autre alliance que l'inexistence. Au milieu de tout ce fatras bruyant il devient riche de trouver une escapade en urgence, un ilot plutôt terrestre. Car à force de désillusion de désenchantement d'écœurement de désaveu de dégoût, il convient de se reposer sur ce qu'il reste à supposer avoir du sens. Et puis, étonnement on découvre qu'il existe, étouffant sous des pensées toujours plus lourdes. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;">Le combat est rude avec soi-même, toujours, dans la solitude d'un arbre, avec les autres, souvent en meute, à maintenir un semblant de nature sauvage (même si elle ne l'a pas toujours été) sur un park enclavé par le désordre des destructeurs. Car oui, ils ont voulu faire tomber les arbres à lindouar, déraciner l'œuvre de la nature et l'ouvrage de l'homme, mêlés dans les souches plus vieilles que les saisons. Malgré tout, <i>in extremis</i>, ils ont failli à leur propre calamité et ont retiré les tractopelles face à la serpe et la houe. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;">En 7 ans de biodiversité, le champ de bataille s'est transformé en refuge pour vieux pommiers, en jeune sureau curieux de sève. Le poirier sauvage fricote comme jamais avec un frêne voisin de longue haleine. S'en suit une série de chênes résistants en avant de frêles noisetiers coincés sous l'ombre d'un hêtre robuste. Et puis encore un frêne solidement ancré dans la bienveillance des fougères. Que dire de l'Erable dont les teintes estivales donnent des envies d'automne ? Ne rien dire justement, contempler la vigueur des feuilles, en attendant que le soulagement vienne. Ne pas oublier le temps d'un printemps, le temps d'un instant, l'odeur suave des arbustes mal taillés que sont devenus, et mal venus peut-être, les lauriers-palme.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: trebuchet; font-size: medium;">Il y a les Temps Modernes et ce que l'on laisse à la vie, le temps de la notre, un automne un pommier, en passant. </span></p><p></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj75nGVDLiGQsDHt8vllQRm-CCl0-PbRFkVAS_Nkg4jsNZmtCG-yKYbEXjvDxNBcMuEJNFwHUEpXTptl6SuG0Xm2v0EA_oKK2Qs--ixPS1Wbkx_xrzVnbfnM9Ypqq0c-V_gMkVRTj96nK3JqDVPRgXiN8iUaQBnKH6H1ry0tTPO6gxJWUA6Xo421Pom/s5312/20220814_151013.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="5312" data-original-width="2988" height="785" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj75nGVDLiGQsDHt8vllQRm-CCl0-PbRFkVAS_Nkg4jsNZmtCG-yKYbEXjvDxNBcMuEJNFwHUEpXTptl6SuG0Xm2v0EA_oKK2Qs--ixPS1Wbkx_xrzVnbfnM9Ypqq0c-V_gMkVRTj96nK3JqDVPRgXiN8iUaQBnKH6H1ry0tTPO6gxJWUA6Xo421Pom/w441-h785/20220814_151013.jpg" width="441" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jeune sureau qui croît en lui sous l'égide d'un vieux pommier </td></tr></tbody></table><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p><span style="background-color: white; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; white-space: pre-wrap;">Ar Wezenn Awalou</span></p><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Kanomp peb ur ganaouenn broman war un ton trist</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Koue'et eo ar we'enn awaloù er bla-man n'o ket jistr</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Un noswezh glaw hag awel e-kreis mis Gwengolo</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Eo digouezhet ur gwalleur war ar we'enn awaloù</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Ur gwalleur'so digouezhet, o ya, war mamm ar jistr</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Gou't a rit 'ta roulerien an dra-se a so trist</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Kris ha kaled eo klewoud kontañ deus ar gwalleur</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">So digouhezhet an deiz all en tu da draoù al leur</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Houmañ oa ar c'haerrañ gwe'enn e oa bet'barzh ar vro</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">En doa laket alies kals a dud da gano</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Da gano ha da zansal peb hini gis e vro</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Me eo paotr Yann ar soner en eus bet graet va lod</div></div><div class="o9v6fnle cxmmr5t8 oygrvhab hcukyx3x c1et5uql ii04i59q" style="background-color: white; color: #050505; font-family: "Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 15px; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; white-space: pre-wrap;"><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Bet on bet pell diouzh ar gêr, bale dre ar vroioù</div><div dir="auto" style="font-family: inherit;">Netra m'eus kawet gwelloc'h 'wid an dour awaloù</div></div>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-65676032643089873462022-08-12T01:42:00.007-07:002022-09-03T23:21:56.000-07:00Plus d'eau pour les Bretons et moins de touristes à Crozon<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">La Bretagne dans presque sa totalité géographique n'échappe pas aux impacts multiples du dérèglement climatique au cours de cette période estivale caniculaire. Couplée à une hausse de la fréquentation des touristes dans le pays, la pression sur l'accessibilité à l'eau s'en est retrouvée renforcée. Mais face à cette évolution néfaste du climat, annoncée par les écologistes depuis fort longtemps, les collectivités bretonnes tentent dans l'urgence et dans une impréparation insensée de répondre à la pénurie de l'approvisionnement en eau domestique par des restrictions que l'on impose dès lors aux Bretons. Sur les secteurs les plus concernés comme la Presqu'île de Crozon, la solution ne réside pas dans ces mesures restrictives puisque les périodes de sécheresses se répéteront irrémédiablement dans les années à venir. Dès à présent il faudrait agir autrement et instaurer des quotas de séjours en Bretagne afin de préserver ce qui peut l'être pour que l'eau soit disponible avant tout aux Bretons, tout au long de l'année.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVIIR95jW0khvqAmbTIMM-LjCw5R1Fby6bHGX_LG2wD8Xwe6LcVZIDSXShHeLlkqm4UL2G0TG6F8MCyKnNcop4N-XPZYADzzflZrygv5GLmj3KUy9M2nzI67GPWBAZ_9JIf82qtDcupoo47bOM3FomWf3tGyu0csU5mV1gHC7Q1RqMdZdaAn7sD7Mo/s477/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher%20(2).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="477" height="371" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVIIR95jW0khvqAmbTIMM-LjCw5R1Fby6bHGX_LG2wD8Xwe6LcVZIDSXShHeLlkqm4UL2G0TG6F8MCyKnNcop4N-XPZYADzzflZrygv5GLmj3KUy9M2nzI67GPWBAZ_9JIf82qtDcupoo47bOM3FomWf3tGyu0csU5mV1gHC7Q1RqMdZdaAn7sD7Mo/w400-h371/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher%20(2).jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">On devrait voir plus souvent cette signalétique en période de crise majeure</td></tr></tbody></table><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><img border="0" data-original-height="770" data-original-width="770" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicp9TtMMKrkpZvZSlqzgB0N88iQncfctk2NT1vehhpAx3WWJSla1Z0mFzfyYdmeMhYqDMmVf2Q0wJvaFoKKH5raOBg1eaNPX8QqogKYJsTtniH-LjdSytT5pHDk2knEcwGeiNbSp8gfE09MnrTvveMzRjSuuvNoUXGXkp6MjvZb0ugcforKIdmEBYo/w400-h400/293396452_1190389325059112_510648829472550849_n.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="400" /></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">que celle-ci un tantinet contraignante. <br />A quand un compteur intelligent pour contrôler et limiter notre consommation d'eau ?</td></tr></tbody></table><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicp9TtMMKrkpZvZSlqzgB0N88iQncfctk2NT1vehhpAx3WWJSla1Z0mFzfyYdmeMhYqDMmVf2Q0wJvaFoKKH5raOBg1eaNPX8QqogKYJsTtniH-LjdSytT5pHDk2knEcwGeiNbSp8gfE09MnrTvveMzRjSuuvNoUXGXkp6MjvZb0ugcforKIdmEBYo/s770/293396452_1190389325059112_510648829472550849_n.jpg" style="font-family: "Times New Roman";"><span style="font-size: x-small;"></span></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><span style="font-family: arial;"><div><span style="font-family: arial;"><br /></span></div><div style="text-align: justify;">Dans un communiqué du 12 juillet dernier, la Communauté de communes de la Presqu'île de Crozon - Aulne Maritime (soit 10 communes totalisant 22 400 habitants permanents en 2019) appelait à la vigilance pour la consommation en eau. Le communiqué expliquait que les premiers seuils d'alerte étaient atteints le 11 juillet du fait "des fortes chaleurs et l'augmentation de la population sur le territoire". Avec 6 millions de visiteurs par an dans la presqu'île (chiffre du journal "Le Parisien" de juillet 2020 à réactualiser à la hausse en 2022) il y a effectivement de quoi suffoquer. Face à ce péril écologique, les élus de la Communauté ainsi que les maires se mobilisent pour appeler à la responsabilité de chacun dans un sursaut de civisme en modérant l'usage de l'eau. La surconsommation démesurée et effrénée du paysage crozonnais et son impact sur l'environnement, avec ces nombreuses nuisances et interdictions, devrait les ramener à la raison.</div></span><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Déjà faudrait-il, pour satisfaire pleinement leurs souhaits, interroger les touristes (et les Bretons eux-mêmes d'ailleurs) pour savoir s'ils savent que le Finistère a été placé au niveau le plus haut de la situation de crise pour la sécheresse et quelles sont les mesures contraignantes qui l'accompagne; on a certainement pensé à installer des panneaux à l'entrée des plages et des parkings pour le signaler. A n'en pas douter des haut-parleurs ont été fixés sur les mairies pour haranguer la foule lors des marchés hebdomadaires en s'appuyant sur le trilinguisme de l'Office du tourisme. Ou peut-être encore à s'équiper en véhicules électriques ambulants pour traquer le récalcitrant. Sûrement. C'est tellement tendance.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">Ensuite, il faudrait contrôler le comportement de chaque usager lors des ouvertures du robinet. En cas de fortes chaleurs, 1 degré d'augmentation c'est presque 1000 m3 d'eau supplémentaire consommée à partir des réserves de l'Aulne d'après le vice-président du département et président du syndicat mixte de l'Aulne, Jacques Gouerou. On le voit bien, et surtout si le mercure s'affole avec plus de 35 c° de température, il est inconcevable d'imaginer un vacancier qui limiterait ses douches, un camping-cariste à renoncer à son réservoir ou à un occupant d'une maison secondaire à faire une croix sur un séjour à Crozon pendant l'été. Le geste de tirer la chasse d'eau se démultiplie et devient nécessaire, pour des questions d'hygiène et de salubrité publique, dans le cas d'hébergement collectif. Avec 19 campings et 4 centres d'accueil c'est autant d'actes de consommation d'eau qui augmentent, à rajouter au "Festival du Bout du Monde" et ses 60000 spectateurs. A l'évidence les seuils de déficits en eau ont été dépassés dans la presqu'île, à lire le flash info du 09 août de l'Epaga (Etablissement Public d'Aménagement de Gestion du Bassin Versant de l'Aulne) qui confirme que les ressources en eau de l'Aulne et du lac du Mont St Michel alimentent actuellement la presqu'île de Crozon. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;">En période d'étiage des rivières, la sécheresse accentue la baisse de la ressource en eau disponible, à répartir entre l'agriculture, l'industrie, les touristes, les ménages et les milieux aquatiques. On connaît les solutions pour ralentir le pompage et l'irrigation de l'eau dans l'agriculture intensive. On se doute que les ménages finiront par être pénalisés et que l'industrie devra être exemplaire en améliorant la gestion circulaire de l'eau. Mais sans vouloir stigmatiser le tourisme puisqu'il ne serait pas question de l'interdire, à choisir entre une activité secondaire et une activité vivrière, le choix de modéliser des quotas de visiteurs en Bretagne apparaît comme un enjeu de préservation des ressources en eau pour la Bretagne, ses acteurs économiques dans son ensemble et surtout pour son environnement parce c'est encore lui qui va trinquer en premier.</span></p><p style="text-align: justify;">Autre lieu, autre cas de figure mais la réflexion est la même sur la régulation des touristes</p><p style="text-align: justify;"><a href="https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/on-pourrait-aller-vers-d-avantage-de-regulation-face-a-la-hausse-de-la-frequentation-du-gr20-des-quotas-pourraient-etre-instaures-2596676.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0Ql42ezxCCO5k07xoyMC_B9sWn_RFJwHnZdAbGlGdgbWqjH0fd8F1-Q0w#Echobox=1660580256-4">https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/on-pourrait-aller-vers-d-avantage-de-regulation-face-a-la-hausse-de-la-frequentation-du-gr20-des-quotas-pourraient-etre-instaures-2596676.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0Ql42ezxCCO5k07xoyMC_B9sWn_RFJwHnZdAbGlGdgbWqjH0fd8F1-Q0w#Echobox=1660580256-4</a></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGu6T4D-z6WhufOY5UU_gwBLLW4bL5JhN1vH4HVUZH1QleWejJIQQeh0vk9JSxIRCpTYAgHF2J0TL2_hcaWZnW0SrqND5iFNl5XOhjtXqPGVpuap_1InfKWIXNwD4PiQzVDW7eW59fsEatNAE9yO-juzQG0fzMWWR70IgMcZ_ehZeM4K4h42TmFbs_/s1857/299681135_3219313091650052_290972293480541337_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1261" data-original-width="1857" height="434" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGu6T4D-z6WhufOY5UU_gwBLLW4bL5JhN1vH4HVUZH1QleWejJIQQeh0vk9JSxIRCpTYAgHF2J0TL2_hcaWZnW0SrqND5iFNl5XOhjtXqPGVpuap_1InfKWIXNwD4PiQzVDW7eW59fsEatNAE9yO-juzQG0fzMWWR70IgMcZ_ehZeM4K4h42TmFbs_/w640-h434/299681135_3219313091650052_290972293480541337_n.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ce n'est pas verbaliser qu'il faut faire mais réguler</td></tr></tbody></table><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-6924411687434992622022-08-09T23:25:00.001-07:002022-09-03T22:59:12.720-07:00L'appât du gain facilite l'artificialisation des sols<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">A rebours de l'objectif du Plan Biodiversité "zéro artificialisation nette", la commune de Plougastel-Daoulas continue le rachat de parcelles naturelle et agricole dans le but de créer une nouvelle zone d'activité appelée ZAC Ty ar menez III. L'emprise au sol de cette ZAC couvrirait presque 14 ha de terres, dont la mairie en a fait l'acquisition dans sa presque totalité, pour un montant estimé à 645000 euro. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Presque dans sa totalité, car d'après les informations administratives à la disposition d"A Quoi ça serre", seule une parcelle boisée de 1 ha située au centre du projet n'aurait pas été encore vendue à la commune (informations juillet 2022). D'après toujours ces informations, plusieurs propriétaires se partageraient en indivision ce carré boisé dorénavant menacé de destruction. </span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGoeTCrS1YB3HpsKYH-RGyAQXX6qSWnleqAfU3m_kpprRyi6DmAxNYgLnfy4F0Tqc7l5ZWax7yIQp1XNnf2xewSE61d1TIS_GNSVjQrMUYoY-NIshaSr0TB8SA8JkvTMwnrhwA-dRfS3kPnoScm8CxrCZibttos1tZ4KpRzOqEmL-1c5rzFhmfxmt2/s5312/20220630_120705.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="2988" data-original-width="5312" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGoeTCrS1YB3HpsKYH-RGyAQXX6qSWnleqAfU3m_kpprRyi6DmAxNYgLnfy4F0Tqc7l5ZWax7yIQp1XNnf2xewSE61d1TIS_GNSVjQrMUYoY-NIshaSr0TB8SA8JkvTMwnrhwA-dRfS3kPnoScm8CxrCZibttos1tZ4KpRzOqEmL-1c5rzFhmfxmt2/w640-h360/20220630_120705.jpg" width="640" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Lisière du bois au Fresk</span></td></tr></tbody></table><p><span style="font-family: verdana;">Pour approcher les propriétaires, l'association leur a adressés un courrier en date du 25 juillet dernier dont voici le contenu :</span></p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">"<i>Je suis le représentant d’une
association de protection de l’environnement à Plougastel-Daoulas qui se nomme
« A quoi ça serre ». Nous avons été saisis par le projet communal de
rachat de fonciers pour la future ZAC Ty ar menez III implantée sur le secteur
du fresk. A la lecture des documents administratifs à ma disposition, vous êtes
propriétaires en indivision pour la parcelle « section CK n° 41 »
d’une surface totale de <st1:metricconverter productid="10075 m2" w:st="on">10075
m2</st1:metricconverter>, aujourd’hui boisée sur sa globalité. </i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><i>Ce courrier a pour unique objet
de vous sensibiliser à la nécessité de conserver en l’état votre espace naturel
comprenant un certain intérêt écologique en terme d’essence d’arbres et d’une
faune et flore restant encore à découvrir.</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><i>Vous êtes détenteur/détentrices
d’un sous bois d’une valeur inestimable, en comparaison à l’ensemble des
dégradations écologiques qui nous enserrent de plus en plus, et de plus en plus
fréquentes. Le gain dégagé par la vente de cette parcelle en vaut-il vraiment
la chandelle au regard des enjeux de préservation d’espaces naturels soumis pourtant
à la tentation de l’artificialisation définitive des sols ?</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><i>Que ce soit clair, en tant que
sentinelle de l’environnement, je ne compte pas vous convaincre du bien fondé
de ma démarche, mais si un/une seul.e d’entre-vous acceptait de refuser de se
soumettre à la loi destructrice de l’extension, en rejetant l’offre de rachat
par la commune de Plougastel-Daoulas, alors vous seriez de ceux et celles qui
empêcheraient que la maison brûle un peu moins vite.</i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"><i>Bien à vous. David Derrien</i>"</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">15 jours plus tard et sans grande surprise, ce courrier est resté sans réponses des propriétaires. Ce silence méprisable prouve une fois de plus que la préservation d'espaces naturels et de terrains destinés à l'activité agricole n'est pas la priorité de propriétaires de terrains. Sans doute héritiers de fonciers à leurs yeux sans grand intérêt, leur vente sera une aubaine inespérée pour des personnes plus appâtées par un gain facilement obtenu, fortement aidé en cela par les incessantes modifications du PLUi de Brest Métropole. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">Alors devant le peu de considération de ces personnes à la préservation d'un espace boisé, préférant laisser à d'autres générations la gestion du désastre, il est de bonne guerre de leur donner un nom pour qu'ils sortent de l'anonymat :</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">A.M. Tanguy, M. Bathany, M. Belegaud, J. Breysse, M.T. Cariou, B. Vincent, sans oublier tous ceux et celles qui ont déjà cédé à la cupidité sans scrupules.</span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZgWI7NH3lCp8gEXdRGPZ7HW_N3nV4cXlNmn9WrYWCcEvaytp_7ih7oIZrG90VJf4Y16xUG8MHn5RIvKW8EM-SAKDcMrUCL1tCELOHxKdabuP3tyQNBPc6BILTsbyiJ1jGvPhSboOIWv_VLsXdoN_NdEWrl6lu7yPzRh8CgWWwuPKPAFVvNwPAtKaT/s976/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher%20(5).jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><span style="font-family: verdana;"><img border="0" data-original-height="847" data-original-width="976" height="556" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZgWI7NH3lCp8gEXdRGPZ7HW_N3nV4cXlNmn9WrYWCcEvaytp_7ih7oIZrG90VJf4Y16xUG8MHn5RIvKW8EM-SAKDcMrUCL1tCELOHxKdabuP3tyQNBPc6BILTsbyiJ1jGvPhSboOIWv_VLsXdoN_NdEWrl6lu7yPzRh8CgWWwuPKPAFVvNwPAtKaT/w640-h556/Nouveau%20Document%20Microsoft%20Office%20Publisher%20(5).jpg" width="640" /></span></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La parcelle boisée de 10000 m2 vouée à la destruction</span></td></tr></tbody></table><br />abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-29583171051355723802022-06-23T21:00:00.001-07:002022-09-03T22:52:58.765-07:00Entre réalisme irresponsable et responsabilité irréalisée, deux visions s'affrontent<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour nommer les conséquences cyniques du système des échanges commerciaux dans un réseau capitaliste mondialisé, les commentateurs estampillés par le CAC 40 utilisent aujourd'hui le terme de "realpolitik". </span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhKH14mV3s5vlLU6iBuqVOwKAWlkCg6K2ScB29IxiyRXrbbBlHuPotYXaopeVVz51IWRp4cXCF6NcPWJSut3o0QRalXThlISOO6hsPqqI7d4SmHspjT2lyX7QiSPufA3F_zo8ebmLRpeyeYLU385OLBNj36JSa_vFs0uX8cK66tHpfKF3G_FKL7x3e2=s600" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="334" data-original-width="600" height="358" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhKH14mV3s5vlLU6iBuqVOwKAWlkCg6K2ScB29IxiyRXrbbBlHuPotYXaopeVVz51IWRp4cXCF6NcPWJSut3o0QRalXThlISOO6hsPqqI7d4SmHspjT2lyX7QiSPufA3F_zo8ebmLRpeyeYLU385OLBNj36JSa_vFs0uX8cK66tHpfKF3G_FKL7x3e2=w640-h358" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Est ce que Macron osera reprendre des relations "normalisées" <br />avec Poutine à la fin du conflit ukrainien dans l'intérêt de la France ? </td></tr></tbody></table><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il n'avait pourtant pas la même signification originelle à l'époque d'Otto Von Bismarck dont il fut l'usager pour désigner "la politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l'intérêt national". En résumé, la réalité politique avait pour objet une "gestion très diplomatique de la paix". Comment ? En développant au 19ème siècle l'industrie carbonisée, prolétarienne, extractive, militarisée, financiarisée, nationalisée. Une position de paix forcément fragile, paradoxalement battue en brèche quand il fut question de disséminer la querelle dans les têtes couronnées à la veille de la Grande guerre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les puissants devenus aveugles et belliqueux sombraient dans l'irresponsabilité de leurs actes dévastateurs mais que la réalité cruelle imposait; il fallait mobiliser le peuple pour qu'ils se battent afin de garantir la souveraineté de leur Nation et la prospérité de leurs biens. Bismarck n'est-il pas le même qui proclama : "La force prime sur le droit" ? Est-il bon de rappeler que les guerres sont décidées par les dirigeants, financées par les banques, développées par les industriels mais ne sont supportées que par les peuples ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le réalisme irresponsable ou la Realpolitik d'aujourd'hui a de cela de troublant qu'il s'appuie sur le Droit pour revendiquer ses alibis à l'intérêt national : le droit à la mobilité, le droit de commercer, le droit d'enrichissement, quitte, au plus fort de l'immoralité, à fermer les yeux sur les exactions d'un dictateur ou d'un régime sur son peuple ou sur son territoire. Sauf que ces formes de droits ont des incidences indirectes à la fois sur les populations déjà les plus défavorisées et les environnements les plus dégradés, mais là aussi faut-il rappeler que les règles du marché prévalent sur les droits de l'Homme et de la Nature ?</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour se contenter d'évoquer la France, la vente d'armements à des pays-partenaires du Golfe, et leur destination n'échappent pas au sort réservé aux civils quand ces armes sont déployées sur des zones de conflits. De même que pour l'Egypte quand il s'agirait de sauvegarder ce qui reste du droit à l'expression libre et indépendante, quelques "Rafale" valent mieux que des mots célébrant l'information. Après tout, l'opinion publique, encore faut-il qu'elle subsiste, n'exercera pas de pressions sur l'exécutif tout occupé à tenter de préserver sa balance commerciale déjà confinée à un déficit abyssal.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La responsabilité irréalisée s'adresse quant à elle à des initiés interpellés par la valeur artificielle que l'on fixe à des mesures politiques supposées universelles, volontairement incapables de régler "la fracture sociale", car en définitif elles ne sont faites que pour asseoir une autorité davantage pernicieuse à des fins corporatistes.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La responsabilité est irréalisée car perpétuellement évocatrice d'avenir et qui naviguerait entre désir d'utopie et politique sans pouvoirs, rythmée par le municipalisme libertaire, baignant dans l'écologie sociale. Elle n'a pas son égale pour établir l'ordre juste, justifiant la place de l'individu au sein d'un collectivisme qui assurerait la cohésion sociale, le partage vertueux des activités humaines, l'équité entre tous. Dans cette vision, personne ne serait abandonné, personne n'accaparerait plus que le nécessaire vital et certainement pas le bien d'autrui ni l'acquisition de terres à perte de vue. Au fond, n'y a t'il rien d'autre à découvrir que le bien de l'Humanité ?</span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9151339659882236740.post-31595730258741256712022-06-16T06:00:00.006-07:002023-09-05T22:41:05.828-07:00L'abstention est aussi un acte politique<p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3; font-family: helvetica;">Alors que certains voudraient renouveler le bail pour une 6ème République, la forme actuelle de la démocratie représentative en France ne fonctionne plus, dès lors que la majorité des électeurs boude les urnes, en s'abstenant majoritairement de voter lors des échéances électorales. Nonobstant la posture anarchiste du refus du vote aux élections générales, des socialistes-libertaires ont trouvé dans le municipalisme libertaire de Murray Bookchin, un tremplin vers plus de démocratie directe, quand ils apportent leurs concours et leurs suffrages à des élections locales. Par contre, ne pas voter pour les élections présidentielles, et les législatives qui suivent, voire pour des européennes, relève également d'un geste politique, un acte tout aussi réfléchi que contestataire. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3; font-family: helvetica;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0ZjPm36enk4LD4lyandXlmEPcKzM8X51NyqDZpIG5SfQFAar-ZJzppb7LQ66_2ln8LQObLEKs2zisNQiY3ZSbLtYKYZc1rmNERVUphEgFoSCa0wmSUc1-JQH7QdpKay7lsuY22FVhg_P8dADt1eYX4Ha3z88oajQ8WbxwRg86GZIkMUsAO82B4DWX/s940/4689436a-6e4b-4cfd-9ec9-d89ef3be9a50_16x9_WEB.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="529" data-original-width="940" height="360" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0ZjPm36enk4LD4lyandXlmEPcKzM8X51NyqDZpIG5SfQFAar-ZJzppb7LQ66_2ln8LQObLEKs2zisNQiY3ZSbLtYKYZc1rmNERVUphEgFoSCa0wmSUc1-JQH7QdpKay7lsuY22FVhg_P8dADt1eYX4Ha3z88oajQ8WbxwRg86GZIkMUsAO82B4DWX/w640-h360/4689436a-6e4b-4cfd-9ec9-d89ef3be9a50_16x9_WEB.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'Assemblée nationale française en 2018</td></tr></tbody></table><p></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3; font-family: helvetica;"><span face=""Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif">A chaque élection qui passe, le taux de </span><span>participation s'effrite jusqu'à enregistrer à chaque échéance qui passe un rejet encore plus massif. Désintérêt, désengagement, dégoût, les causes de ce désamour pour la République française sont certainement multiples et à chercher dans une forme d'individualisme, et si elle est exacerbée, n'en est pas moins favorisée par notre mode de vie, jusqu'à devenir une marque indélébile pour les moins de 35 ans. </span><span face=""Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif">Les commentateurs s'étranglent ensuite dans l'affrontement civique entre le droit et le devoir, et c'est souvent que l'on entend dire que les abstentionnistes manquent de discernement en rejetant leur devoir quand la rumeur prétend que "des générations avant nous se sont battues pour obtenir le droit de vote". Le suffrage universel masculin a été rétabli au cœur de la IIème République, après la révolution de 1848 et ne sera plus remis en cause. Ce n'est pas un soulèvement populaire qu'on aurait tenté de punir par la force et le bain de sang qui en est à l'origine mais un changement de régime qui n'a pas fait plus de 300 victimes. Dès lors, cet argument fallacieux ne tient plus. Et jusqu'à preuve du contraire son application ne l'a pas rendu obligatoire. Alors pourquoi nous faire croire que c'est un devoir ? On peut donc à <i>contrario </i>se poser légitimement la question de savoir si c'est un droit puisque le vote ne représenterait plus </span><span>un devoir. D'ailleurs ce droit, par qui a-t-il été attribué ? </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3; font-family: helvetica;"><span face=""Segoe UI Historic", "Segoe UI", Helvetica, Arial, sans-serif" style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">Les anarchistes français l'avaient bien compris dès l'époque de la IIIème République. Le vote n'a été généralisé que pour mieux légitimer le maintien et le développement d'une caste s'orientant toujours plus vers les intérêts du </span><span style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">capitalisme, tout en favorisant l'expression d'un conservatisme congestionnant. </span><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">En exemptant les deux guerres qui ont balafré le 20ème siècle européen, éloignant l'exercice démocratique du peuple, le régime parlementaire, paraplégique du pouvoir présidentiel, s'est exclut de lui-même du rôle qui lui était confié : une contre-mesure à l insatiable ingérence du pouvoir détenu par la monarchie républicaine. </span></span><span style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">Pire, en 100 ans il a fini par embrasser les sourires des lobbyistes de l'agriculture et de l'armement, de pratiquer le sexisme jusqu'au despotisme, de s'octroyer des avantages illicites, de se noyer dans un naufrage d'amendements, d'enfiler pour les députés des commissions relayées par le cirque médiatique, de s'étrangler dans le mensonge fiscal, d'être une caisse enregistreuse du <i>desiderata</i> présidentiel ou une caisse en espèce sonnante et trébuchante pour assurer le maintien des finances des partis, de brandir l'article 2 pour mieux étouffer les langues minorisées. Les quelques réfractaires font malheureusement piètre figure et ce n'est pas Isabelle Attard, ex-députée d'EELV devenue Anarchiste, qui le démentira.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3; font-family: helvetica;"><span style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">En réalité, les députés, tout comme les sénateurs, ne parviennent plus à secourir une République qui s'échoue, tout en ayant au préalable confisqué la parole publique qui revenait de droit au Peuple. En échange, les politiques n'ont plus que le fantasme comme recette miracle, et à force de fantasmes, les électeurs les plus aguerris à dénoncer l'égareme</span><span style="color: #050505; white-space: pre-wrap;">nt d'un système, ont fini par s'écarter des urnes. Pourquoi ? Parce que dire que Mélenchon serait 1er ministre relève du fantasme. Parler d'une retraite à </span><span style="color: #050505;"><span style="white-space: pre-wrap;">60 ans relève du fantasme. Prétendre que la voiture électrique est écologique reste un fantasme,.... C'est induire les gens en erreur. C'est le doute qui s'immisce dans les consciences politiques. </span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="background-color: #d9ead3;"><span style="font-family: helvetica;">La corrosion démocratique a attaqué toute la sphère politique et quand on gratte la partie nécrosée, on s'aperçoit que les premiers à détourner ou à ignorer la loi sont les élus eux-mêmes, ne s'embarrassant pas de complicités avec la justice ou avec les forces de l'ordre. En vérité, il y a de quoi être dégoûtés. Alors à choisir, personnellement, je préfère me rendre en utopie plutôt que de me réfugier dans des fantasmes. </span></span></p>abeillaudhttp://www.blogger.com/profile/07545897773375998978noreply@blogger.com1