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samedi 23 septembre 2017

Dépotoir sauvage : allons au casse-pipe

Fréquemment soupçonnée d'exagérer l'état d'insalubrité dans laquelle se trouve la commune de Plougastel-Daoulas, l'association A Quoi Ca Serre démontre, une fois de plus, que cette commune est bien une décharge à ciel ouvert avec ce nouvel exemple : le dépotoir sauvage sur une ancienne ICPE (installation classée pour la protection de l'environnement).
Située à l'entrée du bourg de Plougastel-Daoulas, à quelques encablures de la 4 voies qui mène à Brest, aux abords de la voie romaine, l'ancienne casse a un tout autre visage aujourd'hui.
En lieu et place de l'empilement de voitures hors courses, s'amoncellent, dans l'indifférence générale, des tas de gravats en lien avec des chantiers du bâtiment et d'autres déchets encombrants. Qu'est ce qui pourrait venir décourager ces individus, dépourvus de scrupules, d'utiliser cette zone inerte comme  dépotoir ? Rien. Strictement rien. Au contraire, les milliers de m2 de surface de la casse et les pans de mur des locaux, encore debout, offrent une aire de stockage idéale pour entasser, dans une relative discrétion, les quelques m3 déversés par la benne d'une fourgonnette. D'ailleurs, l'accès à la friche est facilité par l'absence de clôture. Personne n'a trouvé opportun de placer un panneau d'interdiction de pénétrer. 
Alors que les ouvertures de casses sont soumises à la réglementation environnementale en lien avec le statut d'ICPE , tout au plus, on sait que lors d'une liquidation judiciaire,dans le cas ici présent depuis 2015 (http://www.procedurecollective.fr/fr/liquidation-judiciaire/1089427/eurl-plougastel-casse-jb-vourch.aspx), le liquidateur, désigné par un jugement du tribunal de commerce, doit remplir ses obligations au titre de l’article R. 512-39-1 du code de l’environnement. En l'occurrence, dans ce cas précis (voir photos), les obligations de remise en état du site n'ont pas été suivies d'effets définitifs (article L. 512-17 du Code de l’Environnement), incitant donc les gestes d'incivilité. Comme le mandat du liquidateur judiciaire prend fin à la date de la clôture liquidation, on peut se poser la question de savoir qui prend le relai dans le cas d'une procédure incomplète. Il est fort à parier que, si des pressions administratives (Etat, préfecture, commune) ne s’exercent pas, les responsabilités vont se diluer et faire, de cette ancienne installation, une décharge sauvage, accessible à tous. AQCS pourrait faire preuve de mansuétude vis à vis du maire de la commune, sensé garantir la salubrité publique et la sécurité d'autrui, s'il parvenait à interroger le liquidateur, dans les temps impartis aux obligations de dépollution du site.
Mais les multiples sollicitations d'AQCS auprès de la mairie, restées volontairement sans accusés de réception, font penser qu'une nouvelle fois, le maire ne sera pas à la hauteur de sa fonction. La décharge est une charge bien trop insignifiante pour un élu local, bien trop encombrante pour la reconnaissance sociale que procure la fonction de premier magistrat.


samedi 16 septembre 2017

"T'es cap ou pas Cap ?". Lanceurs d'alerte - Municipalités

Message adressé à des Plougastels. Appel à la mobilisation générale

En 2013, avec une dizaine de personnes, nous avions tenté, sans succès, de présenter un collectif pour les élections municipales de 2014, nommé "cap à gauche". 4 ans plus tard, le constat est doublement amer: la gauche est délitée et divisée et les "macronistes" locaux se mobilisent pour élire un suppôt de Richard Ferrand. 
Je ne reviendrai pas sur l'échec des représentants de la gauche lors des dernières municipales qui se sont éparpillés et affrontés sur 2 listes, entraînant, à la fois la réélection de Dominique Cap, mais surtout, l'affaiblissement des valeurs portées par cette seule gauche et qui fait de nos actions, des piliers pour plus de justice sociale et moins de dérives libérales (voir l'élection à la présidence d'un financier). 
Je ne prétends pas et je n'ai jamais prétendu avoir toutes les solutions pour favoriser l'émergence d'une pratique politique, hors des courants, juste, indépendante et désintéressée sur Plougastel. Je pense avant tout que la gestion communale peut être le foyer expérimental de nouvelles pratiques citoyennes, au plus près des habitants et avec les habitants, être un contre poids au Système et donc au pouvoir qui corrompt des objectifs initialement vertueux. 
Seulement voilà, si on ne retient que le sujet de l'assainissement sur Plougastel, il est vite conclu que, pour beaucoup, la solution de l'assainissement écologique peut rester dans les cartons. Or cet exemple illustre parfaitement l'absence de sobriété dans les dépenses (coût futur de l'émissaire pour la station d'épuration, inefficacité épinglée par l'Autorité environnementale), et de transparence dans les recettes (principe d'une taxe pour le pollueur-payeur, surtout si il est industriel). Il est temps de construire des actes encore réversibles, bénéfiques pour une communauté, autant dans son environnement proche que dans les autres aspects du quotidien.
Bousculer les idées reçues ? Voilà qui devrait vous plaire ? Ca va déplaire ? Tant mieux si ça provoque des réactions.
Il y a une dizaine d'années (j'étais alors président de l'APE de l'école de goarem gozh), l'élue en charge des affaires scolaires m'avait fait comprendre qu'il était impossible de généraliser le bio dans les menus des cantines scolaires. Je ne pensais pas, une décade plus tard, observer un phénomène de régression : le rationnement des aliments. C'est quoi l'argument avancé ? Restriction budgétaire, lutte contre le gaspillage alimentaire ? Non,  il s'agirait de combattre l'obésité... Les portions se limiteraient à 1 ou 2 radis en fonction de l'âge... Le cynisme nous pousserait à dire que le radis est un légume responsable du surpoids, certainement bio; en mettre davantage dans l'assiette coûterait trop cher !
Alors qu'ailleurs le bio fait recette, le cynisme ne serait-il pas plutôt de favoriser l'approvisionnement d'une entreprise agro-industrielle bien connue sur la commune ? Pour le coup, la proximité est un atout pour fournir de la merde à nos enfants et améliorer l'image commerciale de la boîte en question.... Je suis bien placé aujourd'hui pour vous annoncer que cette société, anonyme dans mon propos, somme ses adhérents de se mettre en conformité avec de meilleures pratiques environnementales, obligatoires, grâce à l'action d'A Quoi Ca Serre. Trop de mauvaise publicité pourrait nuire à une image, trop lisse et trop rondelette comme une tomate !
Je ne m'éloigne pas du sujet de départ, les élections municipales. Sincèrement, la désignation des têtes de liste relève d'une mystification, sommairement entretenue par des réunions de travail en commissions au sein d'"Ensemble à gauche". L'hypocrisie va jusqu'à nous faire croire que leur représentant sera désigné par ces pairs dans un grand étalement démocratique. Fumisterie. Je propose de mon côté, par exemple, que la tête de liste soit tirée au chapeau, parmi ceux et celles qui se verraient bien en haut de l'affiche ! On peut bien imaginer qu'une poignée de volontaires se sacrifie pour une telle fonction : premier magistrat ! Je n'y vois que des vertus homéopathiques contre la personnalisation de la vie politique et cela permettrait de se concentrer avant tout sur le programme, puisque la question de la représentativité serait déjà comprise et acceptée (cette règle pourrait être également reproduite pour BMO).
Bousculer les pratiques démocratiques, voilà qui devrait vous plaire ? Animation tournante du conseil municipal, mandat réduit dans le temps, rôle et place de l'opposition dans l'exécutif et les commissions, démocratie directe et numérique... Mais je suis certain que vous fourmillez d'idées sur le sujet.
Délégation, coopération, autogestion,... Ces mots n'auraient-ils plus de sens à trop vouloir laisser ces responsabilités à d'autres qui n'en feront pas un bon usage ? Ou qui les renieraient, jugés trop subversifs ? Qu'avons-nous à perdre ? Un peu plus de nous-mêmes ? Un peu plus et toujours plus de résignation et de découragement ? 
A titre personnel, et à l'heure actuelle, je n'exige aucunement que vous vous manifestiez pour organiser une fronde constructive (mais faites-le si ça vous parle). Par contre je vous connais à titre individuel et je pense pouvoir dire que nous nous sommes jamais manqués de respect et que chaque rencontre a toujours été un moment que je qualifierai d'amical. Je pense aussi que vous avez de quoi alimenter les débats, et activer des solutions concrètes.
Je vous propose donc, dans un premier temps de vous greffer à cette démarche, sans rendre forcément publique votre association, mais me permettre, quand même, d'annoncer, à travers un collectif "T'es cap ou pas Cap ?", que la fatalité n'est pas dans nos gènes. Qu'avons-nous donc à perdre à tenter le coup ? Soyons des lanceurs d'alerte pour le social, l'écologie et la culture et affirmons notre droit à la différence !
Je n'ai pas voulu être trop long mais je suis déjà trop long (sans évoquer les modes de transport, le littoral, le sport, l'économie sociale et solidaire locale, la gestion territoriale et l'habitat, la langue bretonne, l'alimentation, le tourisme vert et durable, l'agriculture bio, les services municipaux, ...).
Je serai franc avec vous, je considère que par définition la nature humaine est un problème. Si nous essayons d'agir dans le bon sens, je ne suis pas sur que de notre vivant nous voyons une modification profonde de cette nature. Mais à vouloir essayer nous aurions été en accord avec nous-mêmes.
 

lundi 11 septembre 2017

Victimes des pesticides de Nutrea-Triskalia : boycott des cotis' agricoles



Depuis plusieurs années, les victimes de l'usage illicite de pesticides dans les entrepôts de Nutrea-Triskalia (Plouisy - 22) se battent sur différents fronts juridiques afin que leur infection irréversible et handicapante soit reconnue comme maladie professionnelle (voir article du Télégramme ci-dessous). Si les décisions des cours se succèdent, rallongeant d'autant la durée des procédures, en imputer la faute à la caisse des cotisations agricoles, la MSA, ne relève pas de la diffamation. 

Comment alors accepter que ces salariés, cotisants à la MSA, soient considérés comme des présumés malades, déjà relégués à la marge par la faute de leur ancien employeur ? Ces salariés, qui ont tout au long de leur carrière professionnelle honoré leurs cotisations à la MSA, ne mérite-il pas plus de considérations, notamment par ceux et celles qui évoluent dans le monde agricole ? 

Il existe un moyen de pression, qui relève de la solidarité de la filière agricole, c'est la désobéissance sociale par le boycott du paiement des cotisations à la MSA. Je me propose d'être à l'initiative de cet appel à la désobéissance afin de créer par la suite un collectif informel, tissé sur l'ensemble de la Bretagne B5. 

Dans un premier temps, vous pouvez faire comme moi et adresser un courrier (voir un modèle ci-dessous) à votre caisse pour réclamer réparations auprès de ceux qui ne devraient pas souffrir de notre absence de mobilisation. 

Puis, si nous sommes suffisamment regroupés, nous pourrions alors envisager, en étroite collaboration avec les collectifs de militants et les syndicats de soutien, faire connaître physiquement notre désapprobation auprès de la MSA.





Note explicative
Le principe du boycott des cotisations ne remet pas en cause leur règlement. L'appel préconise de les provisionner en attendant une réaction favorable de la MSA et réclamer par la suite l'annulation des pénalités de retards. 
Les anciens salariés de Nutréa-Triskalia ne sont pas à l'origine de cet appel. Ils n'ont accordé aucune autorisation à sa rédaction, sa diffusion, ni à l'organisation d'un collectif.

Contact : David Derrien - 09 52 38 19 21 - disentus@gmail.com

Pourquoi je lance cet appel ?
En plus de relayer régulièrement l'actualité média des personnes concernées, je leur ai apporté, dès le départ de leur appel à une justice équitable, mon soutien lors des marches contre Monsanto, dont je suis à l'initiative (Guingamp 2015 et Carhaix 2016), avec le souci premier d'exposer leur engagement. Le mien prend cette nouvelle forme.


Manif de Guingamp - Mai 2014
Manif de Carhaix - Mai 2015
 

J'ai invité, avec l'aimable collaboration de Solidaires et d'AE2D, des salariés intoxiqués à venir témoigner sur Brest. (Octobre 2014)



 
Ci-dessous une lettre type à envoyer à la MSA. Merci de m'adresser une copie pour recensement.