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mardi 12 mars 2013

dédé goude* dédé

Bientôt 10 ans écoulés depuis cet article. Au terme de cette décennie, le contexte général me donne plutôt raison. Les locuteurs bretons continuent à disparaître, les bretons boudent toujours autant l'apprentissage de la langue, malgré leur fort attachement, les effectifs scolaires ne décollent pas et on peine à recruter des enseignants bretonnants dans le public. L'offre audiovisuelle se dégrade et le breton se trouve atomisé dans quelques programmes de France 3, mis au pilori de l'évènementiel. L'emsav est toujours aussi peu convaincant. Je me félicite toutefois de pouvoir soutenir, pas suffisamment à mon goût, les actions d'Ai'ta. Les désengagements des collectivités sont flagrants, et fort à son aise, Pierre Maille, patron du PS au Conseil général du Finistère, considère que le breton est une langue désuète et non d'usage. En parlant du PS, hormis un adhérent et sa famille, sur Plougastel, je ne me souviens pas d'avoir croisé dans les rassemblements et les manifestations des représentants du parti, habitants Plougastel, ou d'avoir lu leurs désaccords dans la presse ou sur un blog, concernant la position récente de P. Maille. Pour tout vous dire et dans une grande majorité, je les soupçonne de partager son avis ou de s'en foutre. A Plougastel nous avions au Conseil général, un défenseur de la langue bretonne, André Le Gac (dédé), qui fut maire de gauche de la commune. En dehors d'une forte proportion à s'afficher dans la presse pour annoncer les ouvertures de classes bilingues dans les écoles publiques, gênant le travail de coordination sur le terrain, dédé a été sincère dans le choix qu'il a fait de soutenir et développer l'usage du breton. Disons qu'il n'a pas démérité et qu'il a fait avec les moyens que le PS voulait bien lui accorder. Je ne développerai pas ses actions, je ne suis pas là pour ça. Je m'aperçois tout simplement, après le départ à la retraite de dédé, que parmi les personnes qui pointent le nez pour les élections municipales à Plougastel-Daoulas, je suis le mieux placé à gauche pour remplacer dédé sur la question de la langue bretonne. Oh certes, on pourra juger mon breton du quotidien, parfois hésitant, mais ce que l'on ne pourra pas remettre en cause c'est ma sincérité à le défendre. On ne me soupçonnera pas de flagornerie sur le sujet, ce qui me permet de faire le palmarès de mes engagements passés.
- Bénévole puis président de Dastum Bro Leon (8 ans) : porteur des projets d'éditions : CD "o kement-se", , un livret-CD sur le pays pagan "Un allig c'hoaz", participation active au livre-CD "Lavar din mamm gozh" de Maryvonne Berthou avec Naïg Rozmor.
- Editions Edipaj : "Diwan hiziv" et le livre de Reun L'Hostis "Ar boled mean", un livre-CD "Peñse e Bro Leon" avec Mikaël Madeg.
Manifestadeg e miz Meurzh 2012 gant Ai'ta evit ar yezhoù minorel
- Président de Div yezh Plougastell (2 ans). J'ai notamment soutenu l'ouverture d'une filière bilingue au collège de la Fontaine blanche, à parité horaire.
- Salarié de Kendalc'h penn ar bed - cercles celtiques (2 ans) puis de la Falsab - jeux bretons (2 ans)...j'aurais aimé être davantage dans l'association locale An daoulamm, accueillant des bretonnants sincères et précieux, mais le tour de table de certains adhérents n'a pas facilité mon engagement; soit on conçoit la particularité locale comme une possession, soit on s'associe à sa promotion parce que les circonstances locales le veulent, et donc on  montre que l'on est pas contre mais sans en faire plus, soit on vit la langue comme outil de transmission, de richesse et de partage.
Le breton a besoin d'outils et de moyens. C'est pour ces raisons que je suis favorable à l'émergence d'un centre dédié à la culture bretonne dans son entière expression. De revoir la signalétique des villages et hameaux, de renforcer la position de la commune via la charte "Ya d'ar brezhoneg". De soutenir toutes les filières scolaires existantes, de créer sur Plougastel un lieu de formations pour les métiers de l'animation, de l'audiovisuel, de la création artistique, de valorisation des acquis professionnels et de favoriser les emplois induits. Aujourd’hui il faut de l'audace et sortir le breton de l'ornière où elle se trouve. La solution est éminemment politique. Elle ne peut être autrement.
* après