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lundi 17 décembre 2012

De la foll(ie) dans le plan Ecophyto !

Quelques éléments chiffrés (source : le blog du figaro)

Aujourd’hui, la France est la première puissance agricole européenne mais c’est également la première exportatrice de pesticides au monde, la troisième utilisatrice au monde et la première en Europe.

Au niveau mondial, le marché des pesticides est en nette progression, +15% en valeur malgré la présence des OGM dans de nombreux pays censés réduire l’usage de ces produits.


En France, en 2011, quelque 62 700 tonnes de substances actives ont été vendues, une hausse de 1,3% par rapport à 2010 tandis qu’en valeur la progression atteint +5% pour un chiffre d’affaires approchant 1,9 milliard d’euros (UIPP). De 2010 à 2011, les ventes d’herbicides ont grimpé de 17 % et les ventes d’insecticides de 11 %.

Après 7 mois de travaux, le sénat vient de remettre au  ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, leur rapport sur les pesticides, rapport qui comprend 109 propositions.
Nous pouvons lire ce qui suit : "Les orientations données dans le cadre de la Conférence environnementale et du récent comité d'orientation du plan Ecophyto (plan du ministère visant à réduire et encadrer l'utilisation de produits phytosanitaires) sont cohérentes avec les conclusions de ce rapport. Elles prévoient, entre autre, un meilleur suivi de la phase suivant l'octroi des autorisations de mise sur le marché. Elles visent également à favoriser l'utilisation du biocontrôle, la mise en place d'une fiscalité incitative sur les produits phytosanitaires ainsi qu'une réorganisation du conseil à l'utilisation de produits phytosanitaire."
Action en compagnie des apiculteurs pro - Paris sept 2011
Un meilleur suivi de la phase suivant l'octroi des AMM ? Donc on continue de commercialiser les pesticides et seulement après on réalise un meilleur suivi ??? A quel stade ? Sur quel type de pesticides ? Dans quel environnement et avec quels indicateurs ? Et surtout par qui ?


Stéphane Le Foll a indiqué que "certaines propositions de ce rapport en particulier sur la formulation des produits, leur conditionnement et les équipements de protections étaient déjà en cours d'analyse par les services du Ministère". Ça c'est de la résolution !!! Le décryptage de ce rapport montre que l'on s'attaque seulement à la marge et que les véritables causes de l'usage immodéré des pesticides ne sont pas considérées. Mais il ne faudrait en effet pas trop en faire pour irriter les fabricants, les revendeurs et les représentants du syndicat agricole, la Fnsea.


Abeille sur maïs
Le fait d'interdire la commercialisation du Cruiser sur colza, décision prise cette année par S. Le Foll, ne réglera en rien le cataclysme qui entoure la disparition des abeilles, car d'autres insecticides persistent tel que le Gaucho 350 sur blé (dont la molécule est l'imidaclopride), le gaucho qui selon les représentants des professionnels de l'apiculture seraient l'un des principaux ravages chimiques expliquant la mortalité des abeilles. Comme il ne faut pas écarter la culture du maïs, car contrairement à ce que croit savoir le Ministère de l'agriculture, l'abeille se pose sur leurs fleurs et donc se trouve exposer de façon aïgue aux insecticides.

Il aura donc fallu 7 mois aux sénateurs pour pondre un rapport vide de résolutions fortes entraînant une pression radicale des politiques sur l'orientation des prochaines campagnes phytosanitaires. Autant préciser que le plan Ecophyto 2018 est déjà un échec car éloigné des objectifs de réduire de moitié l'usage des pesticides en France d'ici à 5 ans. La première mesure phare qu'il aurait fallu adopter est l'interdiction de la commercialisation des insecticides systémiques sur tout le territoire... dans un premier temps.

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