Rédacteur : Franck Oppermann, porte parole.
Lorsqu'il
y a un an, David Derrien, a impulsé la création du Collectif «
A quoi ça Serre ? » en fédérant les
initiatives individuelles qui à différents niveaux ne voulaient pas
considérer comme un fait acquis le développement inconsidéré des
serres industrielles dans le Finistère, nous partions un peu dans
l'inconnu, Rassemblant des gens d'horizons totalement différents
sans expérience particulière des joutes qui nous attendaient, nous
nous attaquions de plus à des intérêts extrêmement puissants
comme nous allions nous en rendre compte par la suite.
le collectif au travail |
La création
de notre Collectif ayant eu un écho médiatique que nous ne
soupçonnions pas, nombreux furent les gens à approuver notre
action, tout en évitant de s'engager plus en avant par crainte
d'éventuelles représailles, preuve une fois encore que nous
abordions une problématique plus que sensible. Très rapidement
aussi, ne restèrent dans le Collectif que ceux qui avaient une
vision globale des choses, et qui n'envisageaient pas le Collectif
comme une espèce de classe action avant l'heure mais comme une
dynamique capable de faire bouger les lignes. Nous savions aussi,
qu'en tant que Collectif nos moyens seraient dérisoires ce qui ne
nous pas empêchés d'effectuer un travail de fond considérable en
rassemblant le maximum d'infos et de constats sur les impacts que les
serres industrielles ont sur l'environnement. Nous avons multiplié
les interventions auprès des collectivités publiques, des
administrations, des associations. Si nous avons connu des
désillusions, nous avons aussi réussi à créer une interrogation
chez certains politiques, comme Mr Quernez, vice -président du
Conseil Général du Finistère, qui nous a accordé une entrevue
d'une heure, à l'issue de laquelle il a été reconnu la légitimité
de notre action citoyenne.
De cette année, nous ne retiendrons donc
que le côté positif. Le fait tout d'abord que des gens totalement
différents aient réussi et continuent à travailler efficacement
ensemble. Que nos efforts, et nos coups de boutoir commencent à
porter, à un moment où il est plus que jamais crucial de
s'interroger sur un modèle économique industriel, qui non seulement
n'a plus aucune légitimité économique ni sociale mais au nom
duquel on sacrifie de façon irrémédiable un environnement qui
constitue la première richesse de notre département.
Dés lors, le
Collectif a décidé de se transformer en association dont l'objet
sera étendu à des questions plus globales d'environnement car notre
travail sur l'impact des serres nous a confirmé qu'en la matière,
il est impossible de segmenter les choses. Par contre, pour être
plus efficaces, notre rayon d'action se limitera à BMO et plus
particulièrement à Plougastel. Cette transformation en association
nous donnera des moyens d'actions juridiques que nous n'avions pas à
travers le Collectif car il est évident qu'après la période des
constats, nous ne pourrons plus nous contenter de l'indifférence
voire du mépris de certaines collectivités, et que nous mettrons
tout en œuvre pour obtenir des résultats tangibles pour le respect
et la protection de notre environnement, qui va de pair avec les
questions de santé publique.
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