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mardi 15 octobre 2013

Non à l'écotaxe

Certainement vais-je en surprendre plus d'un(e)s mais contrairement à beaucoup d'écologistes en Bretagne je m'oppose à l'application La Taxe Kilométrique Poids Lourds(TKPL). Comme il est évidemment hors de question de s'associer à la fronde des acteurs économiques bretons, à commencer par la grande distribution, qui profite amplement de cette mobilisation pour se refaire une image de marque auprès des opérateurs de l'agro-alimentaire.
Cette contribution fiscale supplémentaire, voulue par N. Sarkozy et son fameux Grenelle de l'environnement, alors qu'elle ne concerne que l'activité de transport de poids lourds, donne le sentiment de toucher tous les Bretons. Primo, et d'une façon plus générale, les Bretons en ont tout simplement marre de payer des impôts et des taxes, et d'être considérés comme la vache à lait des banques, sous prétexte qu'il faut rembourser leurs dettes et leurs produits financiers toxiques. Secundo l'écotaxe concerne véritablement tous les Bretons car la libre circulation est l'un des derniers droits spécifiques à notre pays, du fait de son enclavement et de sa position périphérique (je ne m'attarderai pas sur les faits historiques).
De facto, cette écotaxe rend l'écologie indésirable car elle donne le sentiment d'être punitive. EELV en Bretagne a beau écrire que ce n'est que l'application du principe d'utilisateur-payeur, on sait bien, au fond, qu'il ne s'agit ni plus ni moins que du fameux principe pollueur-payeur. Dans le premier cas la règle devrait alors aussi s'appliquer aux automobilistes car utilisateurs des infrastructures routières. Cette taxe devient donc injuste car elle n'est pas supportée par l'ensemble des usagers. En tout cas ce n'est pas de cette façon que les personnes seront convaincues que l'on peut faire des économies d’échelle à partir de l'écologie.
Des solutions existent. Par exemple j'aurais préféré que l'on se penche de nouveau sur la complémentarité route-rail intraterritoriale bretonne (fret) et mettre des camions sur des trains, dossier sans avenir car on lui préfère la ligne TGV reliant Brest et Quimper à Paris pour raccourcir les distances et gagner sur le temps et ainsi renforcer notre dépendance à Paris la jacobine. J'aurais préféré que l'on se mobilise véritablement sur les enjeux de la transition énergétique à travers le cabotage. Nous disposons en Bretagne d'un front de mer exceptionnel. Pour sortir du patrimoine maritime breton, tout en s'appuyant dessus, le développement d'une filière associant architecture navale et ingénierie énergétique serait opportun pour créer une nouvelle génération de navire fiable, plus rapide et toujours moins polluant en terme d'émissions de CO2. Les 2 modes de transport associés feraient de la Bretagne un moteur pour le développement de pratiques éco-responsables.






4 commentaires:

  1. oui mais pour faire tout cela il faut des financements et l'écotaxe sert à cela, les expériences dans d'autres pays européens comme en Allemagne, en Autriche, ou en République Tchèque par exemple l'ont démontré...

    Bien sur il faut mettre en oeuvre le légitime principe du pollueur payeur : le principe de l'écotaxe est de faire payer le coût réel de l'utilisation des routes, quand on sait que les camions les dégradent 20 à 100 fois plus que les voitures. Le but est d'inciter les transporteurs à optimiser leur transport, d'une part, et à utiliser les transports alternatifs.

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    1. je n'ai qu'une réponse, l'action ! Pas de besoin de taxes ni d'impôts pour une nouvelle opération britto-bretonne de transport de marchandises à la voile proposée à mon initiative à travers une association bretonne Ingalañ Bro Brest avec la collaboration de Towt. Voici une belle réponse à la grisaille et à la résignation. http://www.towt.eu/docs/2013/bzh/cp_france_28_10_13.html.

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  2. + 1 pour Flottille rade de Brest. l'ecotaxe n'empêchait pas d'autres mesures, bien au contraire; mais avec un gouvernement qui traine de toute façon les pieds dès qu'il s'agit d'écologie, ça ne pouvait finir qu'en reculade piteuse.

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