Les embruns écarlates
D’une île
à l’autre, les embruns écarlates colportent,
Que
l’ourlet des routes,
Boursoufflé de brume et de brindilles,
Batifole avec tes bises brunies
Que le
tentacule des talus, le temps de printemps entiers,
Tente de t’emprunter encore
Cette
tignasse crépue, parsemée de crépuscule
Que la
canopée de ta capsule,
Circonscrit des couronnes calibrées
Et son carrosse de caresses
courtisanes
Que la
pilosité de tes tiges, audacieuse, parfois,
Se fait pudique sous le rouge de tes
jupes
Un baiser, à peine, bâtissant
leur bastion
Que tu
n’étais pas le mignon de Monet.
Ce n’est pas qu’une impression, c’est certain
Sinon son champ emprisonnerait ton
nom
Que le
sarrasin se baisse et pavoise,
Devant tant de pavots à moudre
Devant
tant d’ardeur en jachère
Dans l’archipel de tes coquelicots,
Aux confins de la rose des vents,
J’aimerais te nommer Rozenn-aer
J’aimerais, l’air de rien,
l’enfouir sous ma langue
Rozenn-aer, acceptes-tu ce baptême
d’élégance ?
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