Afin de garantir un certain anonymat les noms ont été modifiés
A
la suite des plaintes déposées contre x par l'association "A quoi ça serre", au sujet des dépôts sauvages agro-industriels, s'appuyant sur de nombreuses preuves, filmées ou
photographiées, le Procureur de Brest a ouvert une
enquête sur la situation des pollutions situées sur la route de roc'hannou à Plougastel-Daoulas. Les éléments ont été confiés à la gendarmerie et
le contrevenant a été identifié.
Avant de revenir sur ce dossier, je ferai une longue parenthèse concernant l'intervention des gendarmes : nous ne sommes pas à St Tropez mais pas loin... on m'avait prévenu : "N'attends rien des gendarmes sur l'environnement". Effectivement, le trait n'est pas tiré.
Avant de revenir sur ce dossier, je ferai une longue parenthèse concernant l'intervention des gendarmes : nous ne sommes pas à St Tropez mais pas loin... on m'avait prévenu : "N'attends rien des gendarmes sur l'environnement". Effectivement, le trait n'est pas tiré.
Après avoir reçu le message quasi incompréhensible de
l'enquêteur, je me présente à la gendarmerie de Plougastel. Un agent sur
place me remet le numéro de téléphone de Plougastel et me fait savoir
que le gendarme Le Jeune est en poste à Daoulas. Si je veux le joindre
je dois appeler à ce numéro et Plougastel transférera l'appel vers lui. Le gendarme me demande de communiquer mon n° de portable.
Je lui signifie que Le Jeune a déjà mon portable puisqu'il a laissé un
message. Ce n'est pas grave, je m'exécute. Sauf que l'interlocuteur
suivant, un brin énervé, me fait savoir qu'il n'a pas de temps et que de
toute façon cette procédure est inadéquate, "Donnez moi votre n°
portable !". Non... Mais... Bon ce n'est pas grave... J'ai en vain attendu
l'appel de Le Jeune qui n'est jamais venu.
Hier,
Vendredi, je repère le véhicule du policier municipal en stationnement près de la
mairie. J'ai un peu de temps, je m'arrête, sans avoir de rendez-vous.
Alors que je l'aperçois assis derrière son bureau, je capte la teneur
des échanges téléphoniques et comprends très vite qu'il parle avec un
serriste ! Incroyable : il s'agit de Mathurin Le Franc, le dépositaire
des tas d’immondice. Les échanges sont intéressants. Le policier argumente
son appel : obligation de traitement des déchets, pollution par les
effluents, responsabilité engagée du propriétaire du terrain, rappel de
la charte Saveol,... Sur ce dernier point, le serriste donne l'impression
de découvrir ses obligations, à savoir que le serriste peut épandre les
résidus de production, à condition que les déchets soient broyés et
enfouis dans les 24h.
Ici, la pollution est une infraction relevant du Règlement Sanitaire Départemental. Mr Le Franc assure qu'il interviendra dans les 15 jours pour retirer les déchets et que cela ne se reproduira pas. Pour autant, la gendarmerie devra le convoquer afin de l'entendre. Il aura plus de chance que moi... Au fait, des gendarmes se sont déplacés et n'ont pas trouvé les terrains concernés. J'ai cru comprendre qu'ils n'étaient pas très contents... Ils n'avaient peut être pas mon numéro de portable pour que je les accompagne ? Un gendarme FREE (Formateur Relais Enquêteur Environnement) de Landerneau estimerait que ces dépôts ne sont pas illégaux. Ce qui me fait réagir : la formation du FREE ne doit pas être complète !
Ici, la pollution est une infraction relevant du Règlement Sanitaire Départemental. Mr Le Franc assure qu'il interviendra dans les 15 jours pour retirer les déchets et que cela ne se reproduira pas. Pour autant, la gendarmerie devra le convoquer afin de l'entendre. Il aura plus de chance que moi... Au fait, des gendarmes se sont déplacés et n'ont pas trouvé les terrains concernés. J'ai cru comprendre qu'ils n'étaient pas très contents... Ils n'avaient peut être pas mon numéro de portable pour que je les accompagne ? Un gendarme FREE (Formateur Relais Enquêteur Environnement) de Landerneau estimerait que ces dépôts ne sont pas illégaux. Ce qui me fait réagir : la formation du FREE ne doit pas être complète !
En
tout état de cause, l'intervention d'"A quoi ça serre" se justifie pleinement quand la
justice, lorsqu'elle se saisit des dossiers sur l'environnement, légalise nos requêtes. A mes yeux c'est une étape importante car
maintenant notre action est reconnue légitime !
La
mobilisation et la patience sont payantes. Il reste des demandes en
cours. Je finirai bien par rencontrer le gendarme Le Jeune, je pense
qu'il n'a pas égaré mon numéro de portable.
Bravo David pour ta ténacité, ça finit par payer !!!!!!
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