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samedi 16 septembre 2017

"T'es cap ou pas Cap ?". Lanceurs d'alerte - Municipalités

Message adressé à des Plougastels. Appel à la mobilisation générale

En 2013, avec une dizaine de personnes, nous avions tenté, sans succès, de présenter un collectif pour les élections municipales de 2014, nommé "cap à gauche". 4 ans plus tard, le constat est doublement amer: la gauche est délitée et divisée et les "macronistes" locaux se mobilisent pour élire un suppôt de Richard Ferrand. 
Je ne reviendrai pas sur l'échec des représentants de la gauche lors des dernières municipales qui se sont éparpillés et affrontés sur 2 listes, entraînant, à la fois la réélection de Dominique Cap, mais surtout, l'affaiblissement des valeurs portées par cette seule gauche et qui fait de nos actions, des piliers pour plus de justice sociale et moins de dérives libérales (voir l'élection à la présidence d'un financier). 
Je ne prétends pas et je n'ai jamais prétendu avoir toutes les solutions pour favoriser l'émergence d'une pratique politique, hors des courants, juste, indépendante et désintéressée sur Plougastel. Je pense avant tout que la gestion communale peut être le foyer expérimental de nouvelles pratiques citoyennes, au plus près des habitants et avec les habitants, être un contre poids au Système et donc au pouvoir qui corrompt des objectifs initialement vertueux. 
Seulement voilà, si on ne retient que le sujet de l'assainissement sur Plougastel, il est vite conclu que, pour beaucoup, la solution de l'assainissement écologique peut rester dans les cartons. Or cet exemple illustre parfaitement l'absence de sobriété dans les dépenses (coût futur de l'émissaire pour la station d'épuration, inefficacité épinglée par l'Autorité environnementale), et de transparence dans les recettes (principe d'une taxe pour le pollueur-payeur, surtout si il est industriel). Il est temps de construire des actes encore réversibles, bénéfiques pour une communauté, autant dans son environnement proche que dans les autres aspects du quotidien.
Bousculer les idées reçues ? Voilà qui devrait vous plaire ? Ca va déplaire ? Tant mieux si ça provoque des réactions.
Il y a une dizaine d'années (j'étais alors président de l'APE de l'école de goarem gozh), l'élue en charge des affaires scolaires m'avait fait comprendre qu'il était impossible de généraliser le bio dans les menus des cantines scolaires. Je ne pensais pas, une décade plus tard, observer un phénomène de régression : le rationnement des aliments. C'est quoi l'argument avancé ? Restriction budgétaire, lutte contre le gaspillage alimentaire ? Non,  il s'agirait de combattre l'obésité... Les portions se limiteraient à 1 ou 2 radis en fonction de l'âge... Le cynisme nous pousserait à dire que le radis est un légume responsable du surpoids, certainement bio; en mettre davantage dans l'assiette coûterait trop cher !
Alors qu'ailleurs le bio fait recette, le cynisme ne serait-il pas plutôt de favoriser l'approvisionnement d'une entreprise agro-industrielle bien connue sur la commune ? Pour le coup, la proximité est un atout pour fournir de la merde à nos enfants et améliorer l'image commerciale de la boîte en question.... Je suis bien placé aujourd'hui pour vous annoncer que cette société, anonyme dans mon propos, somme ses adhérents de se mettre en conformité avec de meilleures pratiques environnementales, obligatoires, grâce à l'action d'A Quoi Ca Serre. Trop de mauvaise publicité pourrait nuire à une image, trop lisse et trop rondelette comme une tomate !
Je ne m'éloigne pas du sujet de départ, les élections municipales. Sincèrement, la désignation des têtes de liste relève d'une mystification, sommairement entretenue par des réunions de travail en commissions au sein d'"Ensemble à gauche". L'hypocrisie va jusqu'à nous faire croire que leur représentant sera désigné par ces pairs dans un grand étalement démocratique. Fumisterie. Je propose de mon côté, par exemple, que la tête de liste soit tirée au chapeau, parmi ceux et celles qui se verraient bien en haut de l'affiche ! On peut bien imaginer qu'une poignée de volontaires se sacrifie pour une telle fonction : premier magistrat ! Je n'y vois que des vertus homéopathiques contre la personnalisation de la vie politique et cela permettrait de se concentrer avant tout sur le programme, puisque la question de la représentativité serait déjà comprise et acceptée (cette règle pourrait être également reproduite pour BMO).
Bousculer les pratiques démocratiques, voilà qui devrait vous plaire ? Animation tournante du conseil municipal, mandat réduit dans le temps, rôle et place de l'opposition dans l'exécutif et les commissions, démocratie directe et numérique... Mais je suis certain que vous fourmillez d'idées sur le sujet.
Délégation, coopération, autogestion,... Ces mots n'auraient-ils plus de sens à trop vouloir laisser ces responsabilités à d'autres qui n'en feront pas un bon usage ? Ou qui les renieraient, jugés trop subversifs ? Qu'avons-nous à perdre ? Un peu plus de nous-mêmes ? Un peu plus et toujours plus de résignation et de découragement ? 
A titre personnel, et à l'heure actuelle, je n'exige aucunement que vous vous manifestiez pour organiser une fronde constructive (mais faites-le si ça vous parle). Par contre je vous connais à titre individuel et je pense pouvoir dire que nous nous sommes jamais manqués de respect et que chaque rencontre a toujours été un moment que je qualifierai d'amical. Je pense aussi que vous avez de quoi alimenter les débats, et activer des solutions concrètes.
Je vous propose donc, dans un premier temps de vous greffer à cette démarche, sans rendre forcément publique votre association, mais me permettre, quand même, d'annoncer, à travers un collectif "T'es cap ou pas Cap ?", que la fatalité n'est pas dans nos gènes. Qu'avons-nous donc à perdre à tenter le coup ? Soyons des lanceurs d'alerte pour le social, l'écologie et la culture et affirmons notre droit à la différence !
Je n'ai pas voulu être trop long mais je suis déjà trop long (sans évoquer les modes de transport, le littoral, le sport, l'économie sociale et solidaire locale, la gestion territoriale et l'habitat, la langue bretonne, l'alimentation, le tourisme vert et durable, l'agriculture bio, les services municipaux, ...).
Je serai franc avec vous, je considère que par définition la nature humaine est un problème. Si nous essayons d'agir dans le bon sens, je ne suis pas sur que de notre vivant nous voyons une modification profonde de cette nature. Mais à vouloir essayer nous aurions été en accord avec nous-mêmes.
 

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