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dimanche 1 avril 2018

Kervenal, les expressions de la discorde

"Quand la force occupe le chemin, le faible entre dans la brousse avec son bon droit". Proverbe africain. 
Je me suis posé la question de savoir par quel biais je pouvais traiter la situation de l'élargissement du chemin de kervenal à Plougastel-Daoulas, chemin qui cristallise les tensions entre les défenseurs de l'environnement et les pourfendeurs du développement borgne de l'économie, et ceci depuis la fin 2015. 
Le chemin de Kervenal
Chemin faisant, j'ai fini par choisir le pittoresque à travers les innombrables expressions comprenant le mot "chemin". Il me paraît évident que je me mets au service de ceux que l'on qualifie de "sentinelles de l'environnement", au premier rang duquel je me trouve, pour disqualifier ces malheureux natifs, frustrés, voire coléreux de constater que des écolos "salafistes" (propos entendus), au premier rang duquel je me trouve une nouvelle fois, leur ont piqué la vedette et viennent perturber la quiétude de leur bon droit. Droit du sol que pourtant le maire de la commune, Dominique Cap, leur accorde, en dépit du droit environnemental qui devrait surseoir le droit du sol. Ces règles environnementales bafouées allègrement dans le plus grand mépris par celui-là même qui en est le garant. 
Et puisque je cite Dominique Cap, commençons par lui : "L'orgueilleux aimera mieux se perdre que de demander son chemin" (Charles Churchill). En tant que chef de file, Dominique Cap compte de nombreux compagnons de route sur ce point. Il n'y a qu'à voir l'allure altière de ces valeureux partisans de l'élargissement du chemin ainsi alignés pour la photo parue dans la presse locale (voir ci-dessous).
le maire affirmait alors (dès le début 2016) que les travaux d'élargissement étaient devenus la priorité number one de BMO, compte tenu de la dangerosité du chemin. “Pour aller où tu ne sais pas, prends le chemin que tu ne connais pas.” (Julien Delacroix). Or il apparaît à la lecture des rapports de gendarmerie, qu'aucun accident est à déplorer sur cette portion de voie. “Vous cherchez le bonheur, pauvres fous ? Passez votre chemin : le bonheur n'est nulle part.” (Louise Michel). Ce qui en soit expliquerait la frustration de ces messieurs : la quête du bonheur barrée net par des escargots de Quimper, protégés par la loi ! Forcément, ils ne devaient pas savoir que “L'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires.” (Paulo Coelho). 
Dès lors, le porteur de projet, qui n'est autre que Brest Métropole Océane, s'est trouvé dans le devoir de soumettre un recours à la destruction de zones humides, avec obligation de compensation, devant le SAGE Elorn. Or l'examen du dossier soumis à consultation est révélateur puisque aucun élément irréfutable n'a été présenté. Au contraire, et de façon étonnante, la seule argumentation a été l'existence d'une pétition, dont le texte n'a pas été communiqué. Brest Métropole se contente d'extraits d'articles de journaux (voir ci-dessous) qui d'ailleurs détaillent la façon dont les signatures ont été obtenues en bloquant les usagers du chemin de Kervénal. Brest Métropole surenchérit en décrétant d'ailleurs que les « extraits de la presse locale illustrent les besoins exprimés par les usagers ». Comme norme juridique, c'est loin d'être recevable. “La droiture humaine n'est pas le chemin le plus court pour arriver au but.” (Stanislaw Jercy Lec)


A l'instar de BMO, la municipalité a fait preuve de complaisance en gonflant délibérément les chiffres du trafic routier, arguant dès lors le principe de l'intérêt général, cherchant surement à écourter les délais pour le début des travaux et se passer de mesures environnementales. “Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d'un pas ferme.” (Saint Augustin)
Dans son bon droit, BMO a fini par déposer auprès de la Préfecture du Finistère une demande de dérogation pour destruction d'espèces protégées. Sans grande surprise, le Préfet a donné un avis favorable à cette dérogation par un arrêté publié en janvier 2018. Sur la mise en œuvre et au vu de la façon dont les choses ont précédé cet arrêté, l'association "A quoi ça serre" que je préside, exprime de fortes craintes sur le respect des mesures prévues par le préfet. Les articles posent question dans leur réalisation effective. En effet le Préfet agit comme s'il n'avait pas tenu compte du fait qu'initialement Brest Métropole et Plougastel-Daoulas ont totalement méprisé les règles de droit. Si de nouvelles règles sont édictées sans s'assurer qu'elles seront appliquées, quelle est leur portée si aucun contrôle n'est prévu ? “L'homme cherche à oublier où le chemin conduit. ” ( Héraclite)
"A quoi ça serre" a donc finalement déposé un recours hiérarchique auprès du ministère de l'écologie pour demander purement et simplement l'abandon des travaux d'élargissement du chemin de kervenal, car rien ne viendrait justifier sa disparition et surtout pas pour le bon vouloir de quelques serristes, agacés, qui utilisent quelques gros matériel roulant. Ne pourrait-on pas, comme en présage, les prévenir que “Tout chemin aboutit au même point : la désillusion.” (Oscar Wilde)


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