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samedi 9 avril 2022

Aourell

 

Aourell

 

L'implorante, d'André Guegan

Je la dévisage.

C’est assis au bord du lit qu’elle est la plus ravissante à mes yeux.

De ¾ dos. Nue et dénudée. Cela va de soi.

Elle est magnifique.

Elle est magnifique noyée dans l’étreinte de ses cheveux noirs.

Je la dévisage mais je ne sais pas si elle le sent ou elle fait comme si

Ce n’était pas le cas. Jusqu’au moment où elle se tourne vers moi et

Me chuchote dans la seconde, presque comme une injonction : « Arrête ».

Je n’obéis pas, bien sur.

Elle met les bras en arrière et pendant que ses mains habiles réajustent

Sa chevelure pour tisser une tresse, je reluque la forme de son sein droit.

 Il est moelleux et tendre. Pointu aussi. Il est à sa place sur ce corps idéalement proportionné.

Le bas de son dos exhibe une cuvette dont l’usage ressemble à un bénitier. J’y mets mes doigts crispés et bien autre chose.

Pudiques, ses fesses se sont vautrées dans le drap de la couette mais mon émoi récent devine encore ces rondeurs excitantes.

Elle n’a pas quitté ses lunettes. Je m’en accommode sans éprouver le moindre trouble. Enfin si,  je crois que ça la rend sexy. Plus que des tatouages que je ne discerne pas sur une peau où pourtant je glisse mes yeux.

Elle se lève subitement.

Ses doigts se mêlent encore aux cheveux.

Ils ondulent entre le désir et la sensualité.

J’adore !

« Prends ton temps mon cœur », me dis-je.

Je vois à présent ses jambes, courtes, gracieusement débarrassées de muscles proéminents ou de graisses fatales.

Elle noue l’élastique, passe sa culotte et enfile le haut. 

« Arrête ».

C’est fini.

 Jusqu’à la prochaine saveur.

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