Talus - La roche - Plougastel-Daoulas |
Pollution bâches plastiques
Qu'est ce que le polyéthylène ? Le polyéthylène est un polymère de synthèse, issu en partie de la pétrochimie. Comme il présente des caractéristiques de fabrication simple et peu coûteuse il est employé massivement dans l'emballage plastique (alimentaire) ou dans l'agriculture (film plastique fin). Sa classification le signale "sans danger pour l'usage alimentaire". Pourtant, et oui pourtant, ce polymère a un gros défaut : abandonné ou rejeté dans la nature il devient un déchet et donc présente tous les symptômes d'une pollution.
Qu'est ce que le polyéthylène ? Le polyéthylène est un polymère de synthèse, issu en partie de la pétrochimie. Comme il présente des caractéristiques de fabrication simple et peu coûteuse il est employé massivement dans l'emballage plastique (alimentaire) ou dans l'agriculture (film plastique fin). Sa classification le signale "sans danger pour l'usage alimentaire". Pourtant, et oui pourtant, ce polymère a un gros défaut : abandonné ou rejeté dans la nature il devient un déchet et donc présente tous les symptômes d'une pollution.
Pour décourager les contrevenants, il existe un arsenal législatif conséquent et notamment la directive européenne du 15/07/1975. Ce texte fait référence en matière d'obligation d’élimination des déchets et notamment ceux issus de l'activité agricole, dénommés Déchets exogènes agricoles (DEA). Malgré tout, les producteurs de fraises et les autres maraîchers de Plougastel-Daoulas n'ont pas dû prendre connaissance de ces contraintes européennes, à constater l'état de délitement avancé des bâches plastiques déposées en quantité sur la bordure des champs. Pourtant, et oui pourtant, cette directive communautaire prend ses origines dès le début de l'essor d'une agriculture productiviste. Négligence ? J'en foutisme ? Quelle que soit la raison de ce délabrement paysager, c'est une nouvelle fois la nature qui supportera l'inconséquence et l'irresponsabilité des hommes.
Explications sur une calamité environnementale endémique
Explications sur une calamité environnementale endémique
Fond de l'anse à Pontkalleg |
Dans le courant des années 60 la production de fraises en plein champ se cherche un second souffle. L'arrivée de l'innovation technologique, par la méthode du paillage plastique, va améliorer les conditions culturales (moins de désherbage, nouveau confort hygrométrique pour la plante, diminution des attaques d'insectes nuisibles,...). A partir de 1973 tous les fraisiers sont cultivés sur polyéthylène ce qui représente une surface de plus de 600 ha sous plastique (l'échalote est produite de la même façon). La période de la récolte terminée, il faut penser à l'entretien des parcelles. A défaut de chiffres concomitants à l'absence d'une filière organisée dans la collecte des DEA, difficile de se faire une idée précise sur la quantité de m2 de rouleaux de bâche plastique qui a couvert le sol et qui a été extraite du milieu durant ces décennies, même si au cours des années 80 la production de fraises chute considérablement (300 T par an). Toujours est-il que plus de 40 ans d'exploitation intensive de film plastique laisse des traces visibles sur le territoire de la commune alors même que le mode de production a évolué à partir de 1990 par l'apparition de jardins suspendus installés sous serres.
Plougastel : site pollué...
Plougastel : site pollué...
En effet, à défaut d'une réaction, sur cette période, d'un marché toujours plus tourné vers le productivisme et le hors-sol (la tomate finit pas supplanter la fraise), les bâches, qui couvraient les talus, qui se camouflaient dans les sous bois, se désagrègent sous l'action conjuguée de l'eau et de l'habitat naturel (couverture végétale, friches). Résultat : un phénomène de dispersion des éléments qui s'accentue et se répand inexorablement en surface, en fond d'estuaires et dans le milieu maritime. A cela s'ajoutent un piétinement pédestre régulier qui pérennise les déchets dans le sol, un passage mécanique d'engins agricoles dans les parcelles qui broient la matière plastique présente et c'est bâché !
Plastique dans un champ de colza |
A en croire la définition donnée par le Ministère de l'Ecologie, Plougastel-Daoulas présenterait les aspects d'un site pollué, car selon leur source "un site pollué est un site qui, du fait d'anciens dépôts de déchets ou d'infiltration de substances polluantes, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l'environnement".
...comme le miel
On ne trouvera plus une personne, même à Plougastel-Daoulas, pour contredire ces faits : le plastique est un polluant néfaste pour la biodiversité, qui se retrouve sous forme de microparticules dans la nature, contaminant le nectar des fleurs, s'incruste dans le miel et fait de l'abeille une complice involontaire de notre intoxication alimentaire.(lire http://ddlabeillaud.blogspot.fr/2014/10/cest-foutu-du-plastique-dans-le-miel.html).
Puisqu'il s'agit bien de reconnaître notre irresponsabilité et d'être comptable du passif, je pouvais m'attendre à ce que le sondage réalisé auprès des organisations compétentes éveille des réactions. On verra malheureusement dans la seconde partie du film "C'est bâché !" qu'il n'y a rien à attendre de la passivité des acteurs (agriculteurs, collectivités, propriétaires, industriels, chambre consulaire et établissement public), quelles en sont les conséquences et comment essayer de réagir.
On ne trouvera plus une personne, même à Plougastel-Daoulas, pour contredire ces faits : le plastique est un polluant néfaste pour la biodiversité, qui se retrouve sous forme de microparticules dans la nature, contaminant le nectar des fleurs, s'incruste dans le miel et fait de l'abeille une complice involontaire de notre intoxication alimentaire.(lire http://ddlabeillaud.blogspot.fr/2014/10/cest-foutu-du-plastique-dans-le-miel.html).
Puisqu'il s'agit bien de reconnaître notre irresponsabilité et d'être comptable du passif, je pouvais m'attendre à ce que le sondage réalisé auprès des organisations compétentes éveille des réactions. On verra malheureusement dans la seconde partie du film "C'est bâché !" qu'il n'y a rien à attendre de la passivité des acteurs (agriculteurs, collectivités, propriétaires, industriels, chambre consulaire et établissement public), quelles en sont les conséquences et comment essayer de réagir.
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