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mercredi 4 mars 2015

L'Abeillaud seul en pointe

Dans un article d'avril 2012 consacré au centre de formation du stade brestois, le journal 7 jours à Brest titrait : "centre de formation. L'Abeillaud seul en pointe". Il s'agissait pour moi à l'époque de réagir activement pour tenter d'alerter sur une hérésie urbaine en cours dans un bocage à protéger, à savoir la construction sur 10 ha d'un centre de formation et d'entrainement du club phare du Finistère. Le maire de la commune avait bien entendu apporté son soutien à ce projet, voyant certainement une nouvelle aubaine pour lui de flatter son égocentrisme et gonfler l'orgueil de la commune par une si prestigieuse installation bouffeuse d'espace agricole. Il se fichait bien d'ailleurs d'appliquer à la lettre la réglementation environnementale. Bien mal lui en a pris. Le passage en force et l'absence de concertation n'ont pas été de bons alliés.
Oui seul en pointe à cette époque-là ou quasi seul sur le terrain pour faire face à des politiques, des propriétaires, des investisseurs, des entreprises, et des supporter haineux. Jusqu'à ce que d'autres parviennent ensuite à révoquer le permis de construire en faisant constater la présence d'espèces protégées et notamment l'escargot de Quimper. Cette procédure administrative fut la bienvenue car elle permit de stopper net une expansion urbaine incontrôlée sur une zone qui, soi dit en passant, est concernée par des dispositions inscrites dans le Plan Local d'Urbanisme (trame verte). En l’occurrence elle fut également la bienvenue pour le club de football, rétrogradé alors en Ligue 2, car avec cette rétrogradation les investisseurs reconnaissent aujourd'hui que les dépenses induites à la construction de ce complexe sportif n'auraient pas pu être assumées par le club. 
3 ans plus tard, les nouveaux dirigeants du stade brestois, après avoir résolu la question du centre de formation pour les jeunes avec une implantation sur Brest, doivent cependant chercher un autre lieu pour accueillir un nouvel espace dédié à l'entrainement des professionnels du club. Des négociations ont été entamées entre le maire de Plougastel et les dirigeants du club sur la base d'un "gagnant-gagnant" (réfection de vestiaires du club local, et vente par la commune de terrains de foot existants et partiellement aménagés pour les besoins de sportifs de haut niveau). Jusque là il n'y a pas de quoi sortir son aiguillon. Sauf que la prudence et la vigilance sont de mise quant il s'agit des ambitions disproportionnées de Dominique Cap. D'où l'idée d'une action flash en ce début du mois de mars  par un appel à rassemblement. Mais seul... de nouveau seul en pointe...(l'espèce humaine est vraiment étonnante : elle est la seule sur la planète à reproduire les mêmes erreurs et ne pas retenir les leçons du passé).
Dans les gradins du stade Francis Le Blé on entend : "Brest, ici c'est Brest". A Plougastel c'est l'escargot qui chante
Cette action de sensibilisation n’avait pas pour objet de nuire aux intérêts sportifs du Stade Brestois ni à ceux du club local mais simplement de rappeler que le maire de Plougastel-Daoulas a, par le passé, montré une incompétence frappante dans la gestion du projet initial de 2012 notamment sur ses obligations en tant que premier magistrat. Il est en effet de sa responsabilité de faire appliquer les règlements même les plus contraignants à ses yeux, comme ceux sur l’environnement et sur la préservation de la biodiversité (deux espèces protégées sont signalées sur site en plus de l’escargot de Quimper : la fougère dryopteris oemula et l’écureuil roux) et de respecter les orientations du PLU et du SCOT du pays de Brest qui préconise « un développement urbain maîtrisé » sur la commune.
A l’heure actuelle, et d’après les informations à notre disposition, l’impact environnemental serait négligeable puisque seul un "champ de maïs", situé sur le choix du site de départ, serait transformé en terrain synthétique. Tant mieux. Et tant pis. J'avais déjà annoncé à la radio en 2013 que je n'allais pas me battre seul pour 2 ou 3 ha de maïs. Seul oui seul une fois de plus, enfin pas tout à fait seul car la presse s'est déplacée mais hors de question pour moi de me retrouver isolé au départ. Donc exposition médiatique à minima. En tout cas, à mes yeux, c'est une occasion loupée pour les défenseurs de l'environnement de mettre la pression sur le maire pour qu'il respecte scrupuleusement les règles en vigueur.
A l'image des réactions sur Plougastel ?
Il est à regretter toutefois que d’autres acteurs de la commune ne soient pas associés au préalable aux discussions sur ce nouveau projet comme ces défenseurs de l’environnement. Le manque de concertation doit nous faire craindre des approximations déjà observées en 2012. Car pour l’instant aucunes garanties ne sont apportées quant au maintien en l’état des chemins communaux ni sur la volonté de conduire des études d’impact nécessaires à une respectueuse cohabitation. La vigilance, qui n'est pas de l'obstruction, est donc requise.
Enfin et de façon indirecte, n’est ce pas là, au fond, une occasion unique pour le maire de s’octroyer de nouvelles réserves foncières pour de futures constructions avec un important empiétement urbain ? Associer les acteurs de la protection de l'environnement à la démarche permettrait ainsi de lever les doutes. 
En tout cas ici c’est pas Brest, ici c’est Plougastel, ici c’est l’escargot ! Ici git l'Abeillaud !

Dessin de Marcel de la gare

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