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mardi 31 janvier 2017

Y'a de quoi ce marais ! Eizh

Scribes d'humeur, partiellement publiés dans la revue de Janvier 2017 d'Eau et rivières de Bretagne. Rubrique : l'écho des marais.



Des salariés abattus
Les salariés de l’abattoir de volailles Tilly-Sabco de Guerlesquin sont sans activités depuis fin juin 2016 (Ouest-France, 06/10/16). D’après Corinne Nicole, représentante des salariés et ancienne porte parole des bonnets rouges : « Il y a encore de l’espoir mais on sait que l’on part vers des licenciements. Il faut arrêter de vendre du rêve aux salariés ». La tuerie de masse, les cadences, la souffrance, l’endettement, ça se vend très mal.

Réfugiés
Sans remettre en cause les pesticides, Bretagne Vivante lance un cri d’alarme sur la raréfaction des landes qui a une incidence sur la population des papillons (Le Télégramme, 06/10/16). L’association rappelle que la lande couvrait 25 % du territoire breton, transformée aujourd’hui en culture, sapinière et prairie. Avoir confié la gestion des paysages aux agriculteurs a une incidence, celui de réfugier les insectes dans des sanctuaires.

Bilan de santé
Enième bilan sur la pollution des algues vertes en Bretagne et énième constat du Préfet de la région : Le problème est encore là en 2016 avec 30 000 T d’algues collectées (Ouest-France, 13/10/16). Le plan de lutte sera reconduit jusqu’en 2021 avec un budget de 95 millions d’euro. Beaucoup d’élus le disent : la Bretagne est malade mais elle se soigne. Ils oublient de rappeler qu’elle se gave avec l’argent des contribuables, ce qui n’est pas forcément le meilleur moyen de guérir.

Fruits pourris
Jo Baron, présent lors de l’affaire du portique de l’écotaxe à Landorec (22), est toujours sur le coup d’une condamnation : «Je refuse la guillotine » (Le Télégramme, 13/10/16). Pour régler ses frais de justice, l’agriculteur comptait sur les promesses de Xavier Beulin, président de la Fnsea. « Je n’ai rien reçu de la profession ». Il parle même de traîtrise des Bonnets rouges. Même en agriculteur, ce ne sont pas les fruits pourris qui tombent en premier ?

Chasseur chassé
Un chasseur de Guimaëc a été agressé par un particulier, à partir d’une parcelle voisine où il tirait en vain le faisan (Ouest-France, le 27/10/16). « Il s’est précipité sur moi et m’a violemment frappé au visage » Témoigne-t-il. La victime a porté plainte, tout comme le fera le président de la société de chasse : « Nous en sommes à une quinzaine d’agressions verbales alors que nous respectons la loi ». Un chasseur qui respecte les règles et qui se fait taper sur la gueule, ça a quand même du chien !

Le petit rapporteur
Le rapporteur public de la cour administrative de Nantes a demandé l’annulation d’arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de l’aéroport de NDDL (Le Télégramme, 05/11/16). Ses conclusions, généralement suivies, portent sur le non respect du code de l’environnement. Les partisans du projet pensent peut-être que les anti-aéroports pinaillent sur des détails et qu’ils vont les localiser par le petit bout de la lorgnette. C’est vraiment se moquer du monde !

Des PLUmés et du goudron
Des citoyens qui s’élèvent contre les « incohérences » de la loi Littoral ont crée une coordination des PLUmés (Le Télégramme, 09/11/16). Ils dénoncent notamment l’impossibilité de construire dans les « dents creuses ». « Nous défendons la loi Littoral qui a permis de protéger nos côtes du bétonnage » expliquent-ils. D’un côté ils veulent bétonner et goudronner, de l’autre ils récusent la construction de nouveaux hameaux. Comprenne qui pourra.

Sans toits
Denis Jaffré, apiculteur de Locmélar, avait installé des ruches au sommet de la mairie de Brest. Il explique dans une interview que la présence du frelon asiatique risquait de détruire les ruches (Ouest France, 10/11/16). Brest serait inhospitalière pour les abeilles et deviendrait le royaume des frelons ? Peut-être. Quand on voit comment les élus traitent les familles expulsées du Forestou, qui se retrouvent sans toits.

L’amour vache
Dans un communiqué de novembre, Eau et rivières de Bretagne dénonce l’attitude de l’Etat qui renonce à annuler l’arrêté de 2006 qui encadre l’usage des pesticides (Le Télégramme). « 81 molécules ont été détectées dans les eaux bretonnes en 2015» précise Gérard Huet. « Le gouvernement vient de capituler devant la Fnsea et les industriels », continue t’il. Avant les présidentielles, l’idylle entre les agriculteurs et le gouvernement ressemble à de l’amour vache.

Les zélés de l’Ouest
La cour administrative d’appel de Nantes a validé les arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de NDDL (Le Télégramme, 15/11/16). Cette décision s’oppose à l’avis du rapporteur public qui préférait un réaménagement de l’aéroport actuel. « La messe est dite », s’est réjoui le président de l’association « des Ailes de l’ouest », pro NDDL. Attention à ne pas s’étouffer avec l’hostie car la justice est d’humeur volage.

Sentir le rance
300 manifestants se sont rassemblés aux abords de la Rance pour réclamer à l’Etat et à EDF un plan de désenvasement (Le Télégramme, 27/11/6). Le porte-parole de Rance Environnement rappelle que l’estuaire est abîmé à 80 % par le barrage. Les tables rondes s’enchaînent pour trouver des solutions. Reste à espérer que les discussions ne s’enlisent pas, ça finirait par sentir le rance.

Gel des prix
Seule une dizaine d’agriculteurs des JA se sont retrouvés sur le site de la Laïta, coopérative laitière située près de Gouesnou, pour réclamer une revalorisation du prix du lait (Ouest France, le 30/11/16). « Dans les campagnes les jeunes sont résignés », reconnaît un responsable du syndicat. Choisir entre le confort d’un tracteur climatisé et piétiner des heures sur un parking lors de périodes de froid, les jeunes savent qu’il n’y a pas que les prix qui gèlent.

Largués
Lors des troisièmes victoires de la Bretagne décernées par le Télégramme, le jury a désigné Triskalia lauréate pour le développement durable (Le Télégramme, 08/12/16). La coopérative commercialise des drones qui larguent des petites guêpes sur du maïs attaqué par la pyrale. Après avoir largué des pesticides interdits dans les silos de céréale, intoxicant des salariés, Triskalia largue un insecte potentiellement facteur de déséquilibre pour l’écosystème proche. Durable ? Largués surtout.
 

2 commentaires:

  1. info que pour un public non - averti
    limite incompréhensible

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  2. je vous invite à vous abonner au blog comme ça vous serez averti des menaces et des abus et puis si c'est si incompréhensible, je m'inquiète pour le lecteur de la revue d'eau et rivières de Bretagne.

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