On a marché sur la tête, quoique, on pourrait marcher sur la lune à force de vouloir nous faire avaler des godillots
Madame LE FEUR,
Madame LE FEUR,
si cela ne vous offense guère, je me permettrais de vous appeler Sandrine, car comme il est convenu chez les bios, on est cool !
Sandrine, vous êtes la députée de la 4ème circonscription du Finistère pour le compte de LaREM. Bravo ! Une élue qui dans le civil pratique l'agriculture biologique et qui rejoint les rangs du libéralisme et des lobbyistes de l'agriculture industrielle, vous faites preuve sans aucun doute, d'originalité. Vue de ma position, je ne peux qu'approuver.
Sandrine, vous êtes responsable du projet de loi EGALim (les Etats Généraux de l'Alimentation). J'ai écouté votre discours (sisi !) pour le lancement des débats dans l'hémicycle de l'assemblée nationale du 22 mai dernier. Encore Bravo ! Vous évoquez, ma chère Sandrine (3'30), je cite : "l'urgence sanitaire et l'urgence environnementale". Arrêtez ! Je n'en peux plus ! Je deviens votre premier fan !
Mais continuons d'écouter votre discours avant que je me perde complètement dans l'euphorie. 4'10 : "Nous devons tous et toutes prendre nos responsabilités : membres du gouvernement, etc, etc". Vous avez entièrement raison, il n'y a que par l'exemple que les mentalités évoluent. Tenez, prenez le Ministre de l'Agriculture Mr Stéphane Travert. Mais on y reviendra plus loin.
Alors quoi d'autres ? Ah ! 30 secondes plus tard : " Des engagements à blabla, blabla,... A une réduction des produits phytosanitaires". Je ne peux que reconnaître votre courage. Enfin une élue qui "en a dans le pantalon", si vous me permettez cette expression triviale, et qui prend le temps de déclarer que figure dans la proposition de loi, la question de l'usage des pesticides; comme le glyphosate ?
D'ailleurs pour revenir à l'hémicycle, Mr Travert semble à l'image bien enthousiaste à l'écoute de votre discours. Non... Mais, s'il tapote sur son portable, c'est surement pour prendre des notes. Il a déjà bien pris conscience de l'urgence environnementale dont vous faites si justement allusion. Tout comme votre cher président de la République d'En Marche qui réaffirmait que le glyphosate sera interdit "au plus tard dans trois ans".
Quoi ? Qu'est ce qu'on apprend, 1 semaine après votre discours, sur le site de Mr Travert ? Le ministre de l’Agriculture assure sur son site que l’interdiction du glyphosate n’a « jamais figuré dans le projet de loi ». Selon Stéphane Travert, « il existe un amendement, déposé par un député, qui n’a pas été adopté en commission ». Propos tiré de l'article de Guillaume Lacquot de "Public Sénat".
A l'avenir, si vous voulez obtenir des informations précises, demandez à Guillaume, lui il sait ce qui se passe réellement. Oui, vous avez fini par l'avouer vous même : Stéphane Travert est un salaud ! Travert que vous traitez de la sorte, ça doit vraiment vous rester en travers de la gorge !
Ce Travert qui est membre du gouvernement et qui a pris la pleine mesure de l'urgence dont vous parlez. Oui mais pas la même que vous, Sandrine, l'urgence de mettre des pare feux, afin d'éviter que notre modèle agro-économique, si cher à votre président, soit abandonné à d'autres marchés, à d'autres concurrents.
A ce jeu-là, ma pauvre Sandrine, vous êtes à la fois victime et responsable. Victime, car vous vous piégez seule dans un monde politique sans moralité ni scrupules. Mais également responsable car vous participez à l'affaiblissement et l'amoindrissement de vraies valeurs portées par de véritables défenseurs d'une agriculture saine et paysanne, du maintien de la biodiversité dans leur champ et leurs pâtures,....
N'abandonnez rien Sandrine comme vous me le faisiez remarquer dans un échange que nous avons eu sur facebook en février dernier. N'abandonnez surtout pas l'agriculture industrielle de la FNSEA, et des firmes chimiques comme Monsanto.
Vous avez déjà perdu, Mme la députée. Je n'ai plus qu'à vous conseiller, ma charmante Sandrine, de retourner dans vos parcelles. L'air y est moins vicié. Et vous y êtes si jolie...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire