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dimanche 3 juin 2018

L'agonie humaine


Le temps de l'agonie humaine surgit enfin ! Car à travers le monde les masques finissent par tomber et l’anonymat des bureaux feutrés laissent place à l’horreur des rires crispés, les joues bouffies par la luxure et le saupoudrage d’une poussière fardée.

La mémoire des crasseux nous servira de guide face à la servitude des postures, dont les propriétaires sur leur séant postérieur siègent, séance tenante, autour de nos sépultures. Les charognes déglutissent nos essaims. Jamais rassasiés, ils avaleront jusqu’à nos derniers soupirs, nos ultimes rêves d’harmonie. L’orgueil Marche sur nos forteresses pudeurs, dessinant le visage de Jupiter. 

Ils volent auréolés de leur prétendue victoire de croissance. Mais ne le voient-ils pas : La cène d’une abeille posée sur une fleur est plus vaillante que l’agitation démesurée de leurs courbes profits. La légitimité de l’inceste pouvoir ne vaut rien. Son regard s’est détourné des mains galeuses préférant le gant de la rente privée.

Ils sont tel un virus et se reproduisent dans l’infini, le clonage existe déjà mais ne trouve qu’un néant d’excitation chez le clown. Le poète accourt et au cou du clown secoue ses brelans pour l’appel des sentinelles, sempiternelles bataillons sans armes ni armures, tout juste, un potimarron en guise de potager.

Ils sont Ridicules. Ils l’ont toujours été, comme hiver. Leur cupidité asphyxie le peu d’humanité qu’ils transpirent, mouillant leur souillure façade. Leur rang les rend inoxydable, indéboulonnable, indécrottable. Croient-ils ou croassent-ils plutôt les badauds jetés dans les rameaux, d’infortunés perchés dans les arbres ?  Sont-ils, ces tueurs de bestioles, si peu concernés par l’existence de la diversité à tant regarder leurs beaux atours ? Leur tour est si haute qu’ils ne nous voient pas. Et bien tant mieux, car nous agirons comme une multitude de visages, munie d’une seule mutinerie flamboyante : la dignité !


Et ce n’est pas une escadrille de soldats plombés qui anéantira la trace d’espadrilles alors caoutchoutées. Nous aurons raison de leur noyautage, à grands coups de blettes. La force cédera car elle n’a pas l’habitude d’un habit de pluie, d’un abandon de soi dans l’indifférence du confort ouaté. Goutte après goutte les landes y creuseront leur sillon, Le froid, inexorablement, se glissera dans leur fêlures lassitudes. 

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