Scribes d'humeur.
Allez les vers !
Shopix, une société stéphanoise qui commercialise des
articles pour les jardins, a été condamnée par le Tribunal de Guingamp pour
motif de publicité sur un désherbant contenant du glyphosate (Ouest-France,
septembre 2018). La publicité pour les pesticides à destination du public est
interdite depuis 2014. Après avoir recensé le nombre de camions itinérants sur
les Côtes d’Armor, ERB a assigné la société en référé. A Saint-Etienne ils
scandent « Allez les verts ! ». En Bretagne on chantera pour
cette fois « Allez les vers ! ».
Une de trop
Le Tribunal des affaires sociales de Saint-Brieuc n’a pas
voulu reconnaître la « faute inexcusable » de Triskalia dans le
suicide de Gwenaël Le Goffic (Le Télégramme, 28/09/18). Selon l’avocat de
l’épouse, Edith Le Goffic, la décision est contestable. Le médecin du travail
préconisait pourtant de mettre le chauffeur en mi-temps thérapeutique après un
long arrêt de travail. Au contraire, le jour de son suicide, il refusait une
tournée supplémentaire. C’était une tournée de trop qui l’a emmené à un arrêt
définitif.
Loup y es-tu ?
Disparus depuis plus d’un siècle, des loups seraient revenus
en Bretagne, près du lac de Guerlédan (Ouest-France, 24/09/18). « Le loup
est une espèce protégée mais partout où il s’installe, il provoque la
pagaille », prévient l’Observatoire du loup. Pour prévenir les conflits et
les braconnages, les naturalistes demandent aux éleveurs, chasseurs et
protecteurs de l’environnement de leurs fournir des informations. Et quand ils
iront se promener dans les bois, pourvu qu’ils ne se croisent pas !
Aquacouic
Le projet de parc aquatique du lac de Guerlédan ne verra pas
le jour a confirmé le président du conseil départemental des Côtes d’Armor (le
Télégramme, 26/09/18). « On n’a quelques soucis concernant la baignade à
cause de la présence de cyanobactéries », précise Alain Cadec, sans en
expliquer l’origine. Le président abandonne l’idée d’équipements aqua-ludiques
mais veut « toujours mettre en valeur ce très beau site de notre
territoire ». Avec une telle publicité, c’est bien parti.
Mettre la main
Plusieurs cas de naissance de bébés sans main ont été
dévoilés sur la région de Guidel (Le Télégramme, 05/10/18). Santé Publique
France, chargée de la « protection de la santé des Français », n’a
pas d’explications alors que l’organisme avait mené une enquête approfondie sur
l’environnement des familles. Une piste est cependant évoquée, celle de l’usage
des produits phytosanitaires. Reste l’aspect budgétaire qui ralentit la
poursuite des recherches. Est ce que
l’Etat mettra la main à la pâte ? Rien n’est moins certain.
Vache sacrée
Une série de dégradations a touché les magasins
d’artisans-bouchers, dont deux boucheries du centre ville de Brest (Le
Télégramme, 05/10/18). Selon toute vraisemblance, l’origine des tags ne fait
aucun doute sur les commanditaires, issus du mouvement anti-spéciste.
Etonnamment, aucun magasin des réseaux bio avec une boucherie n’a pas encore été vandalisé. La vache bio
est peut-être plus sacrée pour les anti-spécistes.
« Accélérer »
Sandrine Le Feur, députée morlaisienne de LREM participe à
la création d’un collectif « transpartisan pour alerter et accélérer
la transition écologique et solidaire » (Ouest-France, 10/10/18). D’après
elle, le départ de Nicolas Hulot a su créer un sursaut écologique dans la
société ». Elle promet « des actions concrètes, dès à présent ».
Si elle agit comme sur le dossier du glyphosate, on se demande à quel moment
elle va caler.
Le bec dans l’eau
La compagnie Brittany Ferries est assignée en justice par
des sociétés d’élevage pour avoir interrompu la livraison de gibiers à
destination des chasses anglaises (Le Télégramme, 25/10/18). La société transmanche
évoque un risque important pour son image de marque, suite à la publication
d’une vidéo montrant les conditions d’élevage dégradant pour les animaux. Les
éleveurs risquent quand même de se retrouver le bec dans l’eau.
Mâche
Après son interdiction en Maine et Loire, le gouvernement a décidé
de suspendre l’usage du Métam-sodium, pesticide utilisé principalement sur la
culture de mâche, jusqu’en janvier 2019 (Le Télégramme, 01/11/18). A Cléder,
cinq personnes ont été incommodées par des émanations de ce pesticide provenant
des serres. Thierry Merret de la Fdsea du Finistère assure que « le produit
ne va pas dans la mâche ». Peut-on faire confiance dans Thierry Merret
qui, en général, ne mâche pas ses mots ?
Ralentissement ?
Force 5, l’un des opposants à la centrale à gaz de
Landivisiau, a découvert sur le site d’implantation l’escargot de Quimper,
espèce protégée par la loi (Ouest-France, 07/11/18). Mi-octobre, le collectif a
fait venir un huissier pour le constater. « Aucune dérogation pour
destruction d’espèce protégée pour l’escargot n’a été déposée », précise
Force 5. Cette présence risque de faire ralentir le début des travaux, prévus
en 2019.
Viser juste
22 faucheurs volontaires bretons ont déposé plainte pour des
taux anormalement élevés de glyphosate dans leur analyse d’urine (Le
Télégramme, 21/11/18). Une plainte visant les industriels utilisant le
glyphosate dans leur herbicide, la Commission européenne pour une nouvelle
homologation du produit, et les responsables des agences de santé sanitaire
française et européenne. Pour faire pipi il faut viser juste pour bien
éclabousser.
C’est pas Baud !
Depuis 10 ans l’île de Beniguet fait l’objet d’une longue
procédure judiciaire pour infractions aux codes de l’urbanisme et de
l’environnement (Le Télégramme, 24/11/18). Les faits remontent à 2007 quand le
Tribunal correctionnel de St-Brieuc condamne le propriétaire, Eric Baud, à une
remise en état de l’île dans un milieu à préserver. En 2014 c’est la gérante de
la SCI, Blandine Baud, qui est mise en examen pour la réalisation de nouveaux
aménagements. Ma Doue ! Ce n’est
pas beau de se comporter ça !
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