Qu'est-ce qui m'autorise à détourner une citation du célèbre anarchiste Pierre-Joseph Proudhon (la propriété, c'est le vol) 2 siècles plus tard ? Et bien peut-être que,
- contrairement à mon illustre prédécesseur, je ne souffre pas de misogynie, intégrant ainsi plus contractuellement la notion d'égalité des genres, et de type de genres, car plus en phase avec les exigences actuelles d'accès aux mêmes droits pour tous, et ainsi garantir une obligation de protections accordées à tous, autrement exprimé : le viol n'est pas la marque de l'infériorité supposée acceptée par la femme et établie par la seule légitimité du genre masculin, il est la marque de la bestialité qui repose sur le principe d'une supériorité physique délivrée par les seules lois de la morphologie naturelle dont la forme n'a jamais autorisé aux excès impulsifs. Le viol est une marque d'irrespect sur la femme, comme l'est la destruction de la nature; ce sont les mêmes phénomènes qui se produisent en laissant une trace indélébile sur elles;
- dans les attributs intellectuels que possédaient certainement cet homme, sa notion de socialisme s'évertuait à s'attaquer exclusivement aux agressions du grand capital sur le genre humain et concédait peu d'attention systémique à la nature, au lien de l'humain avec elle, et de l'inverse qui est son égal, du fait peut-être que les abus dont elle était la victime au 19ème siècle ne sont pas aussi frappants qu'à notre période de modifications inéluctables et globales du climat (L'histoire des hommes est caractérisée par leur époque et à l'image du sol fonctionne par strates : au 19ème siècle nous avons eu Elisée Reclus par exemple et au 20ème siècle Murray Bookchin, viendra écrire la suite comme bien d'autres surement, à travers l'idée d'une écologie sociale).
Effectivement, la propriété, c'est un viol, surtout quand il s'agit d'expansion économique dans le secteur industriel, car la première victime de cette expansion néoplasique reste encore l'environnement et sa biodiversité. La tentation convulsive est immense de désirer s'approprier ce qui forme le périmètre de la propriété privée et discrètement l'inclure à son domaine terrestre. L'exemple le plus commun à Plougastel-Daoulas est le chemin de campagne. Intégré dans les plans d'aménagements urbains, le chemin de campagne, qui est très souvent confié à la gestion de la commune, finit par être absorbé par des industriels de productions hors-sol, autorisés en cela par la complaisance complice d'élus locaux, partant du prétexte fallacieux que les chemins sont moins, ou plus fréquentés du tout. Et comme si ça ne suffisait pas, ils modifient son aspect afin de convenir à leur besoin d'envahissement, en soi un accaparement du corps terrestre.
La propriété privée est une plaie, surtout si elle est industrielle et qu'elle s’immisce à la campagne. Bien plus que les fausses informations sur internet, la croyance populaire est difficile à tailler en brèche. Que dit le droit français sur la propriété privée et l'accès à la nature ? "En France, la législation ne prévoit, de façon spécifique, un droit d’accès aux espaces naturels que sur la frange littorale (...). Sur le reste du territoire français, l'accès à la nature est une tolérance car, si cet accès n'est pas un droit, il n'est pas non plus interdit. En effet, contrairement à une croyance répandue, aucun texte pénal ne réprime le fait de circuler à pied sur une propriété privée, tant qu'il n'y a aucune dégradation, aucune appropriation de quoi que ce soit, ni autre infraction portant atteinte à la propriété (...)." source wikipédia
Concrètement si je désire contempler de plus près l'arbre qui figure sur la photo ci-dessous (et que je ne pourrais plus faire car depuis sa publication, l'arbre a été coupé), rien ni personne ne pouvaient m'empêcher de le faire. Avant l'envahissement industriel, ce lieu était un espace naturel, accessible à tous !
Tout comme le chemin communal qui longe l'ancien espace naturel mais qui finissait par être privatisé par la simple bonne grâce des industriels du secteur !*
Il y a donc dans ce cas de figure une notion de privatisation qui échappe à mon raisonnement intellectuel : on m'interdit l'accès à un espace naturel alors qu'on laisse un industriel privatiser un espace public. Pire ! Ils viendront m'accuser de perturber l'ordre public, et dans leur "bon droit", solliciteront les représentants de l'ordre qui, à leurs tours, me suspecteront d'être une menace, en réalité à quelque chose qui ne l'est pas !! (Quel ordre d'ailleurs ? Le leur ? Celui du dominateur blanc patriarcal ? Quelle horreur...). Ils répondront que c'est bien peu de chose, comparé à leur prédation industrielle, indispensable pensent-ils au bon fonctionnement de l'économie locale. Encore une fois je m'opposerai à ce qu'ils estiment être indispensable et quand bien même cela m'obligerait à défier les croyances populaires (ce qui les arrange bien d'ailleurs) : la légitimité n'est pas de leur côté ! Comme bien d'autres déviances, la propriété privée industrielle en est une, et exacerbe des appétits voraces.
*Depuis le panneau a été retiré
Définition de violer : Agir à l'encontre de quelque chose que l'on doit respecter
Petite anecdote que je place ici car je ne sais pas quoi faire de cette pensée encombrante et comme je suis libre d'écrire ce qui me sied sur ce blog : un artiste, prof aux beaux-arts, m'a dit un jour, bien mal inspiré : "Tu existes parce qu'ils existent." "Ils", les serristes. Il se trompait. J'existe parce que la Nature existe.
A la question posée à une femme qui se nomme Sophie, à savoir si elle est choquée du parallèle entre la femme et la nature, voici ce qu'elle répond:
RépondreSupprimer"Non, puisqu’il est largement argumenté et justifié, justement avec le plus grand respect il me semble. Au contraire je trouve cela très joli de faire un parallèle entre les femmes et la Nature."
une autre prof aux bofs arts s'est approché de moi un jour pour me demander pourquoi je realisais des photographies durant un évènement social à Quimper.
RépondreSupprimerPatient, je réponds :
- parceque je suis photographe.
Le boulet insiste :
- mais quelle formation avez vous ?
moi :
- cuisinier
le garde chiourme :
- ah mais vous n'etes pas photographe alors si vous avez une formation de cuisinier !
pourtant je ne compte plus les éleves de cette institution qui m'ont abordé dans la rue pour me demander des astuces sur l'utilisation des vieux boitiers argentiques. Pas vraiment surpris de leur ignorance.
la région Bretagne communique énormément sur son soutien à la culture, dans les faits c'est pour détourner l'attention des sacages sociaux et environnementaux. Les artistes sont diplômés puis subventionnés non dans une mission de favoriser l'éveil mais pour distraire, ils assurent aussi pour le compte des libéraux la fonction lobotomisatrice des curés autrefois. Encore plus préoccupant, la mise en place d'un système de castes en Bretagne semble de plus en plus évident. Le loby agro industriel use toujours des para-militaires au Bresil afin de raser l'Amazonie. Ici,y'a plus de forêt, la Bretagne est devenue la région la moins boisée de France, il faut des années de lutte et la mobilisation de foules immenses pour sauver un bocage.la FNsea sabote tous les projets écologiques; grande importatrice de tourteaux de soja ogm issus du désastre americain, elle tente d'amoindrir les esprits en les conformant au modèle décrit par Huxley dans le meilleurs des mondes. Les "artistes" ne rencontrent jamais les employés d'abattoir, les SDF, les sans papiers... Cloisonnés dans les centres villes bourgeois du littoral, ils ne sont plus que commerçants, à peine artisans. Ils bassinent régulièrement que y'a pas de problème de censure en Bretagne, en effet ils peuvent exposer leurs chatons ou leurs culottes.