Entre les institutions environnementales subventionnées et donc absentes (Eau et rivières de Bretagne, Bretagne Vivante), les administrations d'Etat supposées juguler la perte de la biodiversité (la DDTM rattachée à la Préfecture), les offices sans moyens (Office française de la biodiversité), les collectivités territoriales trop souvent atones (Communauté urbaine de Brest) voire complices (le cartel de Cap à la mairie de Plougastel), les habitants d'une commune qui seraient les premiers à vouloir se débarrasser de leurs zones humides pour qu'elles deviennent un jackpot, et les pseudo-écologistes que l'on voit essentiellement rassemblés à la Biocoop, et puis EELV qui soutient l'industrie agro-alimentaire sur la région brestoise, il y a peu de gloire, et beaucoup de colères sourdes, à se définir comme sentinelle de l'environnement, surtout si de surcroît il est décrié et bien seul face à la calomnie et aux insultes !
Vue sur l'anse de Lauberlac'h à partir du site en cours de destruction à Talaouron |
Prenons un exemple concret. Brest Métropole a fait appel à un bureau d'études privé afin de procéder à l'inventaire complet de la faune et de la flore sur un prochain projet de lotissement à Talaouron sur Plougastel. Les écologues, payés par ce donneur d'ordre public, ont conclu qu'ils n'avaient rien décelé de significatif (ils ne vont d'ailleurs pas mordre la main de ceux qui les nourrissent). Alors que nous ne connaissons pas leur méthode de recherches (fréquence et durée des passages ? Les périodes d'hibernation et de procréation ont-elles été prise en compte ?) leur rapport a été consigné dans l'enquête publique, donnant de facto un avis favorable à la construction de 11 nouvelles maisons sur 1 ha. De mon côté, puisque sollicité par des riverains inquiets, je me suis présenté en tant que sentinelle de l'environnement
La vipère péliade |
Alors je pourrais juste me contenter de remettre en cause un système vérolé qui prouve par lui-même la démonstration de son échec et de sa duplicité tant il peine à intervenir localement, ou s'il y parvenait, il finirait par accorder ses grâces aux investisseurs de tout poil (combien de projets d'extensions de serres ont été retoqués à Plougastel à ce jour ? Aucun). On pourrait se contenter de regarder s'étaler l'urbanisme à partir de la fenêtre de la maison. Ils pourraient se contenter de se croiser dans les médias, de s'auto-satisfaire de leur pétition en ligne et de la réelle portée de celle-ci. Ils pourraient se contenter d'aller à la Biocoop régler leurs courses avec un chéquier du Crédit agricole ou de la BNP Paribas, et oublier l'escargot de Quimper et la vipère péliade. Mais ce ne serait pas très courtois ni très constructif de ma part. S'il y avait un choix à faire, il aurait l'avantage certain d'obliger les habitants d'un village ou d'un hameau à se mobiliser, en conscience et en responsabilité, autour des priorités accordées à leur cadre de vie. Nous n'aurions plus besoin d'institutions environnementales subventionnées ni de sentinelles de l'environnement et encore moins d'élus mafieux ! Les lois établies pour protéger la biodiversité retrouveraient tout leur sens et ne serviraient pas juste d'alibis pour se donner une raison de paraître. Nous aurions alors appliqué certains principes essentiels du municipalisme libertaire.
Beaucoup de vérités dans ce constat un peu amer d'un promeneur solitaire...
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