A défaut d’apesanteur, le ciel aspirait toute entière une mer orageuse, ne déversant point les traînées de gouttelettes, pourtant soumises habituellement à l’essorage d’averses salines.
Étrangement limpide, incliné vers le bas pour mieux submerger l’horizon, le plancher dévale jusque sur les versants engloutis de la Cité du Ponant et, n’est certainement pas dispendieux pour avaler ses faubourgs agglutinés alentour, à voir le précipice gris qu’il soumet au vide. Juste, légèrement, de peur peut-être d’embraser une orgie d’embruns, une lamelle durcie par le brasier lumineux.
Ce phénomène de marée céleste, occasionne un stress parmi les algues terrestres, au premier rang desquels les trentepohlia dont les filaments roux grillagent précautionneusement, la plaine adipeuse à son tour bien en peine. Un réflexe de survie non succinct pour ces trebouxia dont le liseré vert lézarde presque le muret gorgé d’algues rouges.
Et puis, surement pour se soulager du souffle d'une nage aérienne, des soucis par centaines, venus mettre un globe scintillant sur cet autel défloré, dont leur seule manigance est de s’accoupler pour enluminer un phare, fort à propos d’ailleurs. Car, il lui en faudra de la vigueur pour que sa lampe larvaire transperce le déluge des ombres des « Hautes Eaux ».
Photo : A. Derrien
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