L'actualité récente du Conseil régional de Bretagne, avec l'altercation entre des éluEs régionaux et des militants altermondialistes (Les anti-ogm s'invitent à la Région), montre à quel point les éluEs, à quelque niveau que ce soit, sont devenus des éluEs hors-sol. Relayés par la Presse quotidienne régionale, ils ont voix au chapitre pour se sentir outragés et offusqués face au déferlement de réactions qu'ils qualifient, dans les cas les plus tendus, de "violentes". Les termes d'extrémiste, de radical ou d'ultra flirtent avec leurs discours nauséabonds d'hypocrisie afin surement de maintenir l'honneur dû à leurs rangs, sensés représenter la démocratie selon un modèle à la française, réduit à peau de chagrin à chaque élection qui passe et qu'ils refusent d'admettre en décrépitude. Trois exemples devraient leur faire rappeler que la fonction politique est avant tout un investissement sans mérites ni compromis.
Au conseil départemental du Finistère, la majorité, conduite par la présidente Nathalie Sarabezolles, a le sens du dialogue social. Fin juin 2020, on apprend par la presse qu'un agent territorial, après avoir distribué son courrier dans les étages est menacé par une sanction pour avoir emprunté l'ascenseur réservé à la présidence. La CGT, alertée, soutient l'employé syndiqué et visé par cette sanction. Le syndicat parle même de "mépris pour les premiers de corvée". Le service de communication de la présidente réagit à son tour et tente de minimiser l'affaire par un communiqué laconique expliquant que l'usage de cet ascenseur n'est pas à être utilisé pour le service car "il arrive dans la salle de réunion de la présidente, qui est un espace de discrétion. Il suffisait de prendre l'escalier." Ce rappel à des règles d'usages, internes à la "maison Finistère" méritait-il une telle position autoritaire ? En dehors de l'aspect hiérarchique déplorable de la situation et de privilèges réservés à ceux qui n'en ont pas besoin, un simple rappel à un règlement intérieur suffisait surement.
Centrale à gaz à Landivisiau. Accueil des opposants lors du passage du président de région à Quimper en 2015 (je porte la lettre N) |
Dernier cas de figure qui s'apparente à une tendance de fond que l'on pourrait assimiler à une victimisation à outrance. Il n'y a qu'à reprendre la plainte déposée par un ancien élu d'EELV du conseil municipal de Plougastel-Daoulas à mon encontre. Plainte déposée pour motif de diffamation contre cette personne en plein exercice de son mandat. Sauf que l'élu, supposé arborer une étiquette verte, n'était absolument pas concerné par les problématiques environnementales sur sa commune. Ce que je lui ai fait rappeler de façon sarcastique.
Dans les trois situations décrites ci-dessus, nous avons à faire à des élus qui se sentent victimes de la réaction intempestive de certains individus. Or ceux sont bien ces élus qui restent coupables :
- d'user de leur statut pour bénéficier de privilèges infondés et de prendre des mesures autoritaires,
- d'abuser de leur pouvoir,
- de discréditer les missions du politique dont ils ont la charge, loin d'être en accord avec des engagements affichés.
Ils conditionnent ainsi des comportements relativement outranciers. Le politique chercherait-il à imposer la persécution et la victimisation pour mieux camoufler ses faiblesses ?
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