Le vélo électrique n'est pas écologique et ne peut même pas se revendiquer d'une solution de l'écologie sociale dans ce qu'elle a de révolutionnaire. A grands renforts de promotion publique, Le VAE (vélo à assistance électrique) est même présenté, et de façon hypocrite, comme une alternative douce pour des déplacements urbains ou péri-urbains.
Le Vae ne peut pas être écologique, d'abord pour des raisons évidentes d'exploitation de ressources minières riches en Lithium. Ce minerai doit être rangé dans la même catégorie que le pétrole ou le charbon, aux retombées toxiques, tout aussi nocives localement pour l'humain et l'environnement, que l'extraction des ressources fossilisées. Les usagers en ont certainement conscience mais ils ne se formalisent pas. Les conséquences néfastes de son extraction sont lointaines et puis après tout, le commerce mondialisé du lithium permet à des pays comme le Chili de renforcer leur PIB.
Ensuite, le Vae doit être équipé d'une batterie (au lithium) qu'il faut parvenir à recycler. Par sa faible capacité en autonomie elle doit être rechargée régulièrement à partir de la seule énergie électrique disponible, le nucléaire. Tout l'enjeu de la généralisation des véhicules propulsés par une batterie électrique repose sur ce quasi-monopole en production énergétique, le nucléaire. Le Vae n'est ni plus ni moins qu'un moyen pour maintenir la production nucléaire en agissant comme un appel d'air pour les autres moyens de transports comme l'automobile ou le poids lourd. Le bus ou le car mis à part devraient être la règle pour tous afin d'élargir l'offre des transports en commun. Mais même avec ce type de transport on ne pourrait pas parler d'impact neutre sur l'environnement et sur l'humain.
Si la France veut garantir un avenir électrique à ses constructeurs automobiles, elle doit fournir aux futurs acquéreurs, qui seront les mêmes que pour les vélos c'est à dire : avec un profil de CSP+ ou ++, des retraités aisés, des "néo-écologistes" sortis des rangs de la droite ou des socialistes et qui n'ont jamais été les premiers opposants au nucléaire (civil ou militaire), des véhicules électriques basés sur une ressource constante, domestique, fiable et qu'ils pensent décarboné. Ce qui sur ce dernier point s'apparente aussi à une grande fumisterie. La France, à travers ses représentants politiques, ne fait pas et ne fera jamais le choix d'un "bouquet énergétique complet" en se basant sur les énergies renouvelables, sachant qu'EDF ne sollicite pas la totalité de son réseau d'"énergie verte", mais qu'elle exploite à bon escient pour exhiber sa vertu virtuelle. Le nucléaire sera encore en position de quasi monopole pour de nombreuses décennies.
Y. Lachuer, délégué à la transition écologique à Plougastel, veut faire de la commune la première commune écologique de BMO... en attendant qu'il abandonne son SUV personnel. |
Enfin, le Vae ne peut pas être vecteur d'adhésions par les populations les plus précaires et les plus laborieuses. Il n'est pas une solution adaptée à ces populations d'ouvriers ou d'employés quand il s'agit de se rendre sur un lieu de travail, des déplacements très souvent accompagnés d'une météo exécrable et parfois réalisés de nuit. Il créera un autre phénomène délétère qui est de creuser davantage le fossé social entre ceux qui peuvent faire l'acquisition d'un Vae et la grande majorité de ceux dont le pouvoir d'achat est limité. Le Vae reste, avant tout, un gadget de "néo-écologistes" pragmatiques, une raison de se donner inutilement bonne conscience grâce à leur capacité financière. Au fond ils ne peuvent pas être écologistes car indécrottablement pro-nucléaires.
Tu es jaloux Derrien ... tout simplement !
RépondreSupprimerJe ne savais pas que l'on se tutoyait Lachuer. Je vais juste me contenter de diffuser votre commentaire, rien que pour montrer le ridicule dont vous faites preuve
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