A Plougastel-Daoulas, le second tour des élections municipales a confirmé le premier scrutin en plaçant en tête le maire sortant, Dominique Cap. Comme ailleurs, les abstentionnistes sont nombreux mais pas autant qu'ailleurs (51.61 %). Même si l'effet "covid-19" se fait ressentir comme ailleurs, surement couplé à une lassitude des habitants pour la politique en général, les perdants ne pourront pas s'appuyer là-dessus pour rendre illégitime la victoire de Dominique Cap (à noter que le nombre d'inscrits diminue entre 2014 et 2020). L'écart en nombre de votants, avec le second, David Moan, paraît réduit (2409 votes contre 2235 votes) mais si on regarde le résultat des élections de 2014, cet écart existait également si on cumule le nombre de voix des deux listes de gauche face à Dominique Cap.
Ce n'est donc pas un plébiscite pour la liste "Ensemble pour Plougastel" emmenée par David Moan, même s'il a profité du report de voix de l'absence incompréhensible de Gilles Grall au second tour (Gilles Grall pouvait maintenir sa liste avec plus de 10 % des suffrages). Pire qu'une défaite de la gauche, c'est une défaite de la transition écologique. C'est une erreur fondamentale des protagonistes de cette liste de n'avoir pas porté "haut les couleurs", l'écologie à Plougastel. Quand ailleurs une tête liste écologique passe, à Plougastel, ils ne font pas ce choix, ça casse. A noter la débâcle du candidat Lrem, Stéphane Peron, seul représentant de la liste qu'il représentait (10%) au prochain conseil municipal. Isolé, son mandat risque d'être une longue, très longue période de solitude politique.
Quel que soit le mode de représentation pour désigner le ou la représentantE d'une liste aux prochaines élections, pour contester la place du chef de cartel, Dominique Cap, Plougastel est mure pour que cette liste soit menée par unE écologiste. David Moan n'est pas écologiste, il ne le sera pas dans 6 ans. Mais comme à Plougastel, on n'est pas comme ailleurs, comme dans le passé, ils seraient capables, dans le camp de gauche, de faire appel à des anciens perdants pour garantir leur représentativité !
En attendant, l'association de protection de l'environnement "A quoi ça serre" restera le seul rempart écologique, crédible, face à Dominique Cap et à ses soutiens pollueurs et destructeurs du bocage, comme l'exemple emblématique du chemin de kervenal qu'ils veulent élargir pour laisser passer plus aisément les camions à destination des serres industrielles. Des travaux qui ont été différés depuis bientôt 5 ans, grâce à l'intervention salvatrice d' A quoi ça serre.
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