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dimanche 5 décembre 2021

Faire de l'écologie à la carte

Que signifie faire de l'écologie à la carte ? L'écologie à la carte est un syndrome d'appétence pour ce qui paraît consensuel, non contraignant, confortable pour se donner "bonne conscience", adhérer à des actions externalisées comme "l'appel des coquelicots", diffusé dans une transition aujourd'hui caduque, un syndrome qui ne sait pas s'accoutumer à des choix vitaux voire radicaux. En soi une faiblesse courante pour tous ciels qui font avec les aléas de ce putain de facteur humain nourri par l'avidité, le goût pour l'altération, certainement caractérisé par des comportements psychopathiques et qu'ils protègent par leur effacement. Autrement formulé c'est "Je choisis des causes non clivantes, type le vélo électrique, mais j'ignore le fait qu'une activité industrielle soit nuisible à notre environnement. Et puis c'est un voisin ou un membre de la famille, je n'ai pas envie de problèmes avec lui et je ne vais certainement pas signaler ses dérives."

Ecologie. Des élu.es de l'opposition
qui jouent "carte sous table"

L'écologie à la carte c'est être favorable à l'installation de plus d'agriculture biologique, c'est aussi des menus bio dans les cantines scolaires, sans vouloir remettre en cause les dérives industrielles compromettantes pour l'environnement du voisin serriste producteur de tomates hors-sol dont l'association "A quoi ça serre" à Plougastel a maintes fois relevé les infractions depuis 8 ans, des industriels qui mettent dans l'assiette des élèves des légumes insipides, hors de leurs saisonnalités. L'écologie à la carte c'est adhérer à un service minimum  et ne pas reconnaître le rôle devenu incontournable d'"A quoi ça serre" pour la commune.

C'est de fermer les yeux sur la dégradation de l'environnement préférant maintenir une certaine qualité de vie dans le lieu de résidence en multipliant les potagers bio et l'acquisition de quelques poules pondeuses motivés par une démarche très individualiste, dans les villages et hameaux de la presqu'île pourtant bouleversés en cela par l'intrusion paysagère envahissante de serres de plus en plus oppressantes pour la nature. 

L'écologie à la carte est portée par des acteurs économiques, politiques voire des militants qui se contentent de constats sur leur territoire de vie, se distinguant même parfois par leur complaisance. Qui se mobilisent pour sauver les zones humides de Notre-Dame-des-Landes à plus de 3h de route mais se gardent bien de condamner les mêmes destructions sur leur commune de crainte de s'obliger à la confrontation avec les pollueurs, indispensable malheureusement pour faire évoluer les pratiques privées comme publiques.

L'écologie à la carte, ceux sont des élu.es de l'opposition offusqué.es par l'incivilité de quelques-uns qui jettent leur détritus aux pieds des containers à poubelle qu'ils confondent volontairement comme une dégradation sur l'environnement. C'est accorder à un maire hors-la-loi la possibilité de commettre des actes délictueux en se terrant dans le silence et qui soutiennent des mini-décisions "écologiques" proposées par ce même élu et son cartel. C'est une malhonnêteté assumée en jouant "carte sous table"; si voter pour les contributions du cartel de Cap identifiées dans la transition écologique, phagocytée par cette droite dure, est la seule avancée probante, elle est alors bien maigre pour ces élu.es qui s'affichaient publiquement contestataires pendant la campagne municipale. Le sentiment qui domine alors est qu'ils soutiennent les choix de la majorité en donnant carte blanche à Dominique Cap sur ces questions environnementales, empêtrés qu'ils sont dans leur incohérence. 

Faire de l'écologie à la carte c'est faire de l'affichage, notamment en période électorale pour une campagne quelconque. Combien a-t-on vu s'insurger contre l'emploi des pesticides, la disparition de la biodiversité, être dépités face à l'accroissement des pollutions au plastique, mais ne jamais croiser ces mêmes confiscateurs d'une cause, dans la campagne de Plougastel pour interpeller les autorités préfectorales afin de demander le classement de la commune comme "site pollué" par les bâches plastiques agricoles abandonnées, une véritable calamité pour le milieu. 

Faire de l'écologie à la carte c'est promouvoir la qualité esthétique du littoral mais ne pas admettre que l'assainissement non collectif défectueux soit préjudiciable au milieu marin et aux eaux de baignade. Après tout, il ne faut pas froisser un contrevenant, ça reste un électeur. Faire de l'écologie à la carte c'est lancer l'anathème sur l'Abeillaud (David Derrien) parce qu'ils le considèrent péremptoire, isolé, perturbé voire harceleur et qui se présente contre les incontournables vrais défenseurs de l'environnement à Plougastel qu'ils se pensent être.

Faire de l'écologie c'est comprendre la nécessité d'agir radicalement et avec cohérence sur l'ensemble des leviers qui régissent ses fonctions essentielles et non pas d'en faire une forme d'alternance qui s'apparente à un manque d'incarnation. Finalement, faire de l'écologie à la carte ce n'est pas être écologiste.

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