Malheureusement, c'est une constante, invariablement, à quelques exceptions près comme José Bové, le parti "EELV-Les verts", et peut-être à l'image d'un de ses fondateurs comme Daniel Cohn-Bendit, aura pondu des représentants bretons, indigestes, qu'ils soient élus parlementaires ou communautaires. La région brestoise n'échappe pas à ce navrant constat, car c'est ainsi qu'a qualifié un élu finistérien d'EELV, l'annonce par le parti, la "navrante" nomination de Ronan Pichon pour mener la liste sur le Finistère aux régionales de 2021: "Encore un élu de salon", complétât-il.
Effectivement, Ronan Pichon, à la tête du groupe des élus EELV de Brest est un élu de strapontin au service non pas de l'intérêt écologique sur le pays de Brest mais bien de l'intérêt du président de Brest Métropole, le non moins respectueux bétonneur du territoire, François Cuillandre (défense du projet routier de la vallée du Restic, destruction du bocage naturel sur la ferme de traoñ bihan, pression sur la vallée semi-sauvage du costour, soutien au projet d'installation du centre de formation du stade brestois et de l'aménagement du chemin de kervenal à Plougastel-Daoulas). On ne peut pas dire que les élus EELV qui siègent à Brest Métropole aient pris leur distance avec François Cuillandre et ses partisans lors des dernières élections municipales, position qui leur aurait pourtant donnée une réelle autonomie face à de tels agissements. Au contraire même, l'union est consommée : il est vrai qu'il est plus confortable de parler d'écologie que d'agir pour l'écologie, et ce n'est pas six ans de plus qui feront de François Cuillandre un écologiste patenté ! De facto, l'alliance de l'équipe de Ronan Pichon avec un aménageur-bétonneur comme François Cuillandre les engage sur la voie du déshonneur à cautionner la gestion publique de ce type en discréditant au passage, les engagements d'associations locales sur la préservation de l'environnement comme "A quoi ça serre" à Plougastel-Daoulas : du pain béni pour les réactionnaires locaux qui pourront arguer que leurs actions sont isolées, formant une entrave à la prospérité économique de leurs industries.
Donc, en plus de lui fournir un mandat exclusif, les élus EELV attribuent au président de BMO une délégation pour tous les sujets relatifs à l'administration générale, et devient alors leur représentant légal, à la condition bien-sur qu'ils ne s'y opposent pas. C'est bien d'ailleurs ce qui s'est passé lors de la séance du conseil de la Métropole du 10 juillet 2020. A la différence des deux groupes "Brest, c'est vous !" et "Brest Progressiste", Ronan Pichon et ses amis ne se sont même pas abstenus dans leur décision et ont donné pouvoir à François Cuillandre pour (extrait de la délibération) :
Il est difficile de se réjouir, tellement leur attitude politique est déplorable et se répète comme leur incurie. Je passerai sur l'obstruction opaque des élus brestois d'EELV à ma présence au sein du conseil d'administration de l'association AE2D il y a 5 ans (ce qui dénote au passage l'orthodoxie de ce parti sur l'écologie) car elle se faisait par défaut. Je m'assieds aussi sur la plainte déposée par un de leurs élus sur Plougastel, si pathétique. Par contre, en tant que porte-parole de l'association "A quoi ça serre" je ne peux pas admettre leur complicité calamiteuse avec François Cuillandre, et par ricochet avec le maire de Plougastel, Dominique Cap, voire avec les agro-industriels de la production de tomate et de la fraise sous serres, hors-sol et hors saison (voir article ci-dessous).
A titre personnel, je constate que ces représentants polluent, telles des algues vertes en fond de rade, le débat public par leur entente contre-nature, et ne font que donner du crédit à ceux qui bousillent notre environnement car rien ne doit venir entraver leur appétit vorace de bétonnage.
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