Pour sortir de l'idéologie dominante et répandue que le pouvoir, même chez des anarchistes de l'écologie sociale, est une construction fondamentale utile à nos sociétés, presque un mal nécessaire, il faut lui trouver son pendant conflictuel qui deviendrait alors un faux-ami.
Le pouvoir public, qui s'inscrit comme un élément des sciences sociales, à l'instar des théologies qui ne parviennent pas à nous éclairer sur le pouvoir divin, dispose d'un certain nombre d'attributs dont la définition le décline en plusieurs contraintes trop souvent appliquées à l'encontre de catégories de personnes à qui l'on impose sa malfaisance. Tout comme les applications concrètes du pouvoir qui ne donnent pas forcément de légitimité au peuple quand ce dernier se croit investi d'une mission démocratique. L'époque post-révolution française le rappelle assez bien quand les outils de la répression en viennent à instaurer la terreur afin d'éliminer les opposants.
Quand on évoque le pouvoir, la première référence qui surgit en notre esprit est le pouvoir dédié à la politique. C'est certainement le plus pernicieux des pouvoirs (si ce n'est la religion mais c'est un autre débat). En effet comment croire qu'une démocratie puisse échapper au piège que tend ce pouvoir au sein d'une escarcelle méticuleusement bien orchestrée par les politiciens qui s'appelle la République ? S'il s'agissait véritablement d'une République alors elle serait confédérale, basée sur une volonté naturelle des peuples (alsaciens, bretons, corses,...) à interagir ensemble. Ce n'est pas le cas. Le pouvoir français corrompt toute volonté d'émancipation collective; à travers différents mécanismes méritocratiques (enchevêtrement politique des pôles de décisions, représentants délégués comme les préfets, ruissellement financier sous forme de subventions, influenceurs culturels, récompenses solennelles,...). Le pouvoir n'a pas d'autres rôles que la maitrise des systèmes et/ou des populations. Il doit orienter ses efforts politiques en sa seule faveur sinon il dépérit et finit par disparaître.
Le slogan "Prenez le pouvoir" du candidat Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2012 n'est pas dispensé à la seule intention du peuple. Il s'agit de mettre en place un système qui ne soutiendra pas que le peuple mais bien confirmer celui qui le met en forme. "Prenez le pouvoir" revient à dire: "Prenez la part qui vous revient, à celui qui en dispose injustement et en abondance. C'est moi l'Etat qui serait le garant de cette répartition des richesses". Est-ce qu'un tel système peut exister sans remettre en cause le capitalisme, puisqu'il veut partager le gâteau. Mr Mélenchon est comme tout homme politique de haute voltige, un usurpateur opportuniste qui déploie une rhétorique dogmatique, doublé d'un fidèle serviteur à l'Etat centralisé, Etat qui n'a certainement pas envie de partager son pouvoir accaparé ardemment depuis quelques siècles : "Prenez le pouvoir pour me le restituer". Et on sait bien que l'Etat centralisé est un acteur essentiel du capitalisme. Il n'existe pas de capitalisme vertueux tout comme il n'existe pas de pouvoir vertueux car trop intrinsèquement lié aux convulsions les plus sombres de l'espèce humaine. Il serait alors préférable d'évoquer ce qui fait vraiment référence aux potentiels de chaque personne, enfouis dans les chairs, une référence qui s'appelle la puissance.
La puissance humaine est un mouvement physique universel qui se perpétue dans le temps, et qui consomme pour avancer de l'énergie électrique emmagasinée dans le corps, grâce à son alimentation régénérante, une puissance mise in fine à la disposition de la créativité. Elle définit le corps humain telle une "unité de masse" et non plus comme un "être unique", si cher aux catholiques. La puissance fait référence aux sciences naturelles. Elle ne peut pas être autre car elle prend sa source dans la physique moléculaire, voire même quantique. Personne, et surtout pas Mr Mélenchon, ne pourra remettre en cause l'énergie produite par les électrons. L'espèce humaine est la seule dans le règne animal à s'organiser sous la contrainte du pouvoir, ignorant ses capacités intrinsèques.
Chaque seconde passée fait rappeler à quel point le corps recèle en lui une puissance (énergie électrique), exprimée en watts, perpétuellement en mouvement auquel on ne fait plus attention. Le cœur en est un bon exemple (rappelez-vous de l'expression populaire : "je suis comme une pile électrique"). Chaque pulsion déferle énergiquement et propulse à chaque seconde qui passe un souffle de vie. Physiquement le corps se met alors en capacité à produire de quoi exalter les sens et les organes, dédiés à la créativité, le kamasoutra pour le sexe est aussi un bon exemple dans la dépense d'énergie consacrée à son action et sa volonté créatrice (un corps qui ne se prête plus à l'affrontement sexuel s'avachit, n'est ce pas ? Le psychisme suit, etc etc).
Cette somme de puissance, détenue en chaque individu, qui n'est que la somme d'un potentiel de créativité, n'a pas pour objet d'instaurer des lois scélérates mais bien de faire appel à ce que l'humain à de plus naturel afin de construire un environnement perceptible, à partir de sa propre réalité physique. Imaginons un seul instant que l'organisation politique choisie, qui agit comme un réceptacle, se déclinait en fonction de la puissance humaine disponible et bien l'humain n'aurait plus à se définir en tant qu'individu genré, effaçant les distinctions visuelles, mais bien comme une assemblée de créations quels que soient les domaines, un assemblage de piles électriques, une ressource naturelle et inépuisable. C'est au fond, un exercice spirituel de vitalisation du soi. C'est une force considérable que de vouloir s'exprimer à travers la créativité. Et si tout ceci nous ramenait tout bonnement à l'amour ?
L'humain est certes un animal social, mais il ne peut réellement exploiter cette capacité que s'il se met au service de la créativité parce que guidé par une puissance phénoménale. Il n'a pas besoin de pouvoir pour s'orienter, se sustenter, se mouvoir, s'écouter, contempler ou pour annihiler toute forme d'amour. Il a juste besoin que Léo Ferré nous rappelle que "le pouvoir, c'est de la merde !". La chose qui me paraît évidente sur la puissance est que Dieu s'exprime en chacun de nous, dans chacune de nos cellules. Il suffit de la créer sans retenir la thèse que Dieu est notre créateur.
Les abeilles et les fleurs unies par l'électricité
https://reponseatout.com/les-abeilles-et-les-fleurs-unies-par-lelectricite/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire