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mardi 9 août 2022

L'appât du gain facilite l'artificialisation des sols

A rebours de l'objectif du Plan Biodiversité "zéro artificialisation nette", la commune de Plougastel-Daoulas continue le rachat de parcelles naturelle et agricole dans le but de créer une nouvelle zone d'activité appelée ZAC Ty ar menez III. L'emprise au sol de cette ZAC couvrirait presque 14 ha de terres, dont la mairie en a fait l'acquisition dans sa presque totalité, pour un montant estimé à 645000 euro. 

Presque dans sa totalité, car d'après les informations administratives à la disposition d"A Quoi ça serre", seule une parcelle boisée de 1 ha située au centre du projet n'aurait pas été encore vendue à la commune (informations juillet 2022). D'après toujours ces informations, plusieurs propriétaires se partageraient en indivision ce carré boisé dorénavant menacé de destruction. 

Lisière du bois au Fresk

Pour approcher les propriétaires, l'association leur a adressés un courrier en date du 25 juillet dernier dont voici le contenu :

"Je suis le représentant d’une association de protection de l’environnement à Plougastel-Daoulas qui se nomme « A quoi ça serre ». Nous avons été saisis par le projet communal de rachat de fonciers pour la future ZAC Ty ar menez III implantée sur le secteur du fresk. A la lecture des documents administratifs à ma disposition, vous êtes propriétaires en indivision pour la parcelle « section CK n° 41 » d’une surface totale de 10075 m2, aujourd’hui boisée sur sa globalité.

Ce courrier a pour unique objet de vous sensibiliser à la nécessité de conserver en l’état votre espace naturel comprenant un certain intérêt écologique en terme d’essence d’arbres et d’une faune et flore restant encore à découvrir.

Vous êtes détenteur/détentrices d’un sous bois d’une valeur inestimable, en comparaison à l’ensemble des dégradations écologiques qui nous enserrent de plus en plus, et de plus en plus fréquentes. Le gain dégagé par la vente de cette parcelle en vaut-il vraiment la chandelle au regard des enjeux de préservation d’espaces naturels soumis pourtant à la tentation de l’artificialisation définitive des sols ?

Que ce soit clair, en tant que sentinelle de l’environnement, je ne compte pas vous convaincre du bien fondé de ma démarche, mais si un/une seul.e d’entre-vous acceptait de refuser de se soumettre à la loi destructrice de l’extension, en rejetant l’offre de rachat par la commune de Plougastel-Daoulas, alors vous seriez de ceux et celles qui empêcheraient que la maison brûle un peu moins vite.

Bien à vous. David Derrien"

15 jours plus tard et sans grande surprise, ce courrier est resté sans réponses des propriétaires. Ce silence méprisable prouve une fois de plus que la préservation d'espaces naturels et de terrains destinés à l'activité agricole n'est pas la priorité de propriétaires de terrains. Sans doute héritiers de fonciers à leurs yeux sans grand intérêt, leur vente sera une aubaine inespérée pour des personnes plus appâtées par un gain facilement obtenu, fortement aidé en cela par les incessantes modifications du PLUi de Brest Métropole. 

Alors devant le peu de considération de ces personnes à la préservation d'un espace boisé, préférant laisser à d'autres générations la gestion du désastre, il est de bonne guerre de leur donner un nom pour qu'ils sortent de l'anonymat :

A.M. Tanguy, M. Bathany, M. Belegaud, J. Breysse, M.T. Cariou, B. Vincent, sans oublier tous ceux et celles qui ont déjà cédé à la cupidité sans scrupules.

La parcelle boisée de 10000 m2 vouée à la destruction

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