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mardi 26 novembre 2019

Des urgentistes en panne de voix, à Plougastel

A Plougastel-Daoulas, les élections municipales de l'an prochain seront-elles marquées par l'absence de ceux et celles qui ont une vision juste des urgences qui accablent de plus en plus de personnes, de plus en plus l'environnement ? Au regard des protagonistes annoncés, je crains fort que nous puissions faire, encore une fois, le deuil d'un véritable changement de paradigme local. Parce que, contrairement aux idées reçues, la "déconstruction" nécessaire à la "construction" ne viendra pas d'en haut et des élites mais bien d'une modification en profondeur de notre mode de vie local; l'exemple ne viendra pas d'en haut, mais il naîtra du bas.
Quel est-il d'ailleurs ce mode de vie ? Il combine à la fois le déplacement, l'énergie, le logement, le loisir, l'économie, la citoyenneté, l'environnement, la scolarité, la solidarité et l'entraide, l'aménagement du territoire, l'urbanisme, l'alimentation, et peut-être ce qu'il y a à regarder en premier et de plus difficile, notre propre capacité de résilience.
Pour répondre aux besoins de "déconstruction" et d'agir dans l'urgence, ce n'est pas de moyens dont nous avons besoin mais bien plus de volonté, pour ne pas dire de courage politique. Les programmes, qui seront imprimés par les uns et les autres, resteront sans effets parce que édulcorés par la nécessité d'être populaires afin de convaincre le plus grand nombre de leur capacité à ne pas modifier les grandes lignes de la gestion municipale. Sauf qu'il est impératif de se rendre impopulaire pour de bonnes raisons, qu'elles soient d'ordre sociale ou environnementale. L'accueil des migrants est une nécessité d'intérêt général. Tout comme l’aménagement d'un territoire est d'intérêt général en cessant de construire dans la presqu'île (loi littoral, cohabitation riverains/industriels, circulation,...). Obliger des propriétaires à entretenir les friches est d'intérêt général, et devra passer par la contrainte si nécessaire, afin d'amoindrir la prolifération de sangliers par exemple, etc, etc, ... 
Heureusement il reste des mesures de salubrité publique à concevoir comme l'autonomie alimentaire, énergétique et d'assainissement. Plougastel-Daoulas possède une ressource dont elle ne fait rien ou si peu, sa terre, une terre destinée à une agriculture paysanne et diversifiée afin d'alimenter des îlots de consomm'actions ou pour approvisionner les écoles. Plougastel-Daoulas possède suffisamment de ressource en surfaces couvertes (bâtiments sportifs par exemple) pour installer des panneaux photovoltaïques. Plougastel-Daoulas possède suffisamment de ressources foncières pour expérimenter la phyto-épuration ou le lagunage dans les villages. 
Toute cette panoplie de mesures d'urgence, est une panoplie de bon sens. Donc l'urgence invite au bon sens et à la sobriété. Alors qui incarne le mieux l'urgence sociale à Plougastel-Daoulas ? Je salue l'initiative d'André Le Gac, ancien maire de la commune, de tenter de donner du sens à l'action sociale et d'alerter sur sa déperdition comme il le fait quand on le voit aux côtés des Gilets Jaunes, et je ne pense pas être le plus mal placé pour parler d'urgence environnementale. J'incite André Le Gac a prolonger son engagement pour regrouper autour de son appel un maximum de personnes désireuses de représenter cette urgence sociale. Je m'associe à cette démarche en tant qu'urgentiste environnemental. Et si la question de la tête de liste se posait, elle serait subsidiaire car un nouveau modèle de gouvernance est à instaurer (tirage au sort de la tête de liste, représentation communale tournante accessible à l'ensemble des éluEs,  création d'assemblée de quartiers,...). 
J'appelle de mes voeux à ce que l'urgence sociale et l'urgence environnementale se combinent et ne parlent plus que d'une seule voix, celle qu'il ne faut plus dévoyer. A défaut c'est toute notre société qui sera en panne. 


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