Bazvalan
À l’heure
des Dépendances
Dis-leur, toi,
Bazvalan, Annonciateur
de noces sauvages
Quel
costume cousu de fil fin enfileras-tu ?
Quelle
langue des landes as-tu pris en gage
Pour que
ces amants embrument la vertu
Bazvalan,
Ambassadeur de baisers singés
Quel
rituel sur le ribin récites-tu pour lors
Quel jalon
joli jaillit de ton bâton genêt
Toi qui
dote leur amour de boutons d’or ?
« Tailleur, très peu taiseux, je
tiens la cordée
Sur le meunier, menant même haut la
main
Devant le cabaretier, clapit à
Kervasdoue
En tous les cas, je m’affaire sur
le terrain
Néanmoins, je m’enquis partout et
par ici
Car la pie est un vil présage au
passage
Sage est d’attendre et d’entendre,
il est dit
La tourterelle à son tour tel un
message
Je m’assigne à l’insigne auquel la
mission
Me colore au bas de blanc et de
rouge
Le bazh en guise de guide à
conjuration
En genêt sans gêner les gonds qui
se bougent
Si tisons et tenancières me saluent
de dos
L’espoir de l’aspirant se vautre
dans un refus
Si liqueur et crêpières trépignent aussitôt
Alors fiançailles et ripailles
seront au menu »
Et pour
les amants des Dépendances,
Dis-moi
donc,
Toi, le
bazvalan ? Mais que présages-tu ?
A ces amants, point besoin de mon
soutien
Ni de bazh ni de balan à ces braves
baladins
Le lien qui les unit a ruiné mon
sort en chemin
C’est mieux ainsi, l’amour se moule
en leur sein»
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