La clairière du lendemain
Sous les arcades, envoûté dans
l’entrelacs nu des ramures,
Se glisse à pas lents, le
silence dans la clairière du lendemain.
Rien, non rien, ne saurait
contrarier l’apanage de cette gravure
Trop prégnant, trop près du
vivant transpire d’avenir le lopin
Pourtant moult jours d’hier
ont défié au défoliant l’embrasure
Défrichant aux doutes et à
la douleur les bourgeons bohèmes.
Mais rien n’y fit. Ni les fracas,
ni les frasques n’ont planté l’usure.
Dans la clairière du lendemain,
à foison, ont tonné les poèmes
C’est ainsi que s’assit le guerrier,
à l’orée de ses sourires.
Le long des herbes molles,
mouillées par la lumière haute
Il batifole, badin, et
banderole en bandoulière, se met à rire,
Il est fécond pour fendre à
la faux les sureaux qu’elle sirote
En doux amer s’extirpe
l’hier pour des lendemains qui durent.
Dans cette nouvelle
clairière où pétillent loin les bulles florales,
Allongés dans les herbes folles,
ils s’éterniseront aussi pure
Qu’une arithmétique et idyllique
synchro moisson automnale
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